Alcuin d'York

Alcuin d'York, également connu sous le nom d'Alcuin de Tours, est une figure clé du Moyen Âge et l'un des architectes de la renaissance carolingienne. Né vers 735 dans le royaume de Northumbrie, en Angleterre, il fut un érudit, un clerc et un conseiller du roi Charlemagne.

Alcuin fut éduqué à l'école de la cathédrale d'York, où il excella dans ses études et devint plus tard le directeur de l'école. Son érudition embrassait un large éventail de domaines, notamment la théologie, la philosophie, la littérature et les sciences. Il fut une figure centrale dans la renaissance carolingienne, un mouvement culturel et intellectuel qui cherchait à raviver l'apprentissage et l'art dans l'Europe occidentale.

En 781, Alcuin rencontra Charlemagne, roi des Francs, qui l'invita à se joindre à sa cour. Alcuin accepta et devint l'un des conseillers les plus influents de Charlemagne. À la cour, il prit en charge l'éducation des membres de la famille royale et joua un rôle clé dans l'établissement d'écoles et la promotion de l'éducation à travers l'empire.

Alcuin fut également un réformateur ecclésiastique, travaillant à améliorer la discipline et le savoir des clercs. Il contribua à la réforme des pratiques liturgiques et ecclésiastiques et joua un rôle important dans le développement de la minuscule carolingienne, une forme de calligraphie qui permit une meilleure préservation et diffusion des textes anciens.

Parmi ses œuvres les plus notables figurent des commentaires sur la Bible, des traités théologiques et philosophiques, ainsi que des poèmes et des lettres. Ses écrits reflètent son érudition et son engagement envers l'apprentissage et la foi chrétienne.

Alcuin se retira à Tours en 796, où il devint abbé de Saint-Martin de Tours. Il y poursuivit son travail d'enseignement et d'écriture jusqu'à sa mort en 804. Sa contribution à l'éducation et à la culture en Europe lui a valu une place de choix dans l'histoire, faisant de lui l'un des érudits les plus influents de son temps.

En tant que personnage crucial de la renaissance carolingienne, Alcuin d'York a laissé un héritage durable dans l'histoire de l'éducation et de la culture européenne.

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Nôtre-Seigneur ayant appris la maladie de Lazare, diffère de le guérir et attend quatre jours entiers, afin d'avoir l'occasion d'opérer un plus grand miracle en le ressuscitant. « Ayant donc appris qu'il était malade, il demeura encore deux jours au lieu où il était. »

Ou bien encore, le premier péché qui a existé, c'est l'enflure du cœur ; le second, le consentement ; le troisième, l'acte ; le quatrième, l'habitude.

« Or, Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ, » c'est-à-dire à deux mille. L'Evangéliste fait cette remarque pour montrer qu'il était très-naturel qu'un grand nombre de Juifs fussent venus de Jérusalem : « Beaucoup de Juifs étaient venus près de Marthe et de Marie pour les consoler de la mort de leur frère ; » Mais comment les Juifs purent-ils venir consoler les amies de Jésus, après avoir décidé que celui qui le reconnaîtrait pour le Christ, serait chassé de la synagogue ? Ils vinrent les consoler ou à cause des convenances dues au malheur, ou par égard pour la condition élevée des deux sœurs de Lazare. Ou bien encore, ceux qui vinrent n'étaient pas de ceux qui s'étaient déclarés contre Jésus ; car un grand nombre d'entre eux croyaient en lui. Or, l'Evangéliste fait mention de cette circonstance, comme preuve que Lazare était véritablement mort.

Je sois la résurrection, par la même raison que je suis la vie, et celui qui un jour doit ressusciter votre frère avec tous les autres hommes, peut aussi bien le ressusciter dès aujourd'hui. 

A cause de la vie de l'esprit et de l'immortalité de la résurrection. Le Seigneur, pour qui rien n'est caché, savait que Marthe croyait ces vérités, mais il voulait qu'elle fit extérieurement la profession de foi qui sauve. Il lui demande donc : « Croyez-vous cela ? » Elle lui répondit : « Oui, Seigneur, je crois que vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant, qui êtes venu en ce monde. »

Tant que vous êtes demeuré avec nous, aucune maladie, aucune infirmité n'ont osé apparaître chez celles qui avaient pour hôte et pour habitant la vie elle-même.

Il était la source inépuisable de la bonté, et il pleurait comme homme celui qu'il pouvait ressusciter par un acte de sa puissance divine. 

En tant qu'homme, Nôtre-Seigneur Jésus-Christ était inférieur à son Père, et c'est sous ce rapport qu'il lui demande la résurrection de Lazare, et qu'il dit eu avoir été exaucé : « Jésus, levant les yeux en haut, dit : Mon Père, je vous rends grâces de ce que vous m'avez exaucé. »

C'est donc Jésus-Christ qui ressuscite, parce que c'est lui qui donne par lui-même la vie à l'intérieur, ce sont ses disciples qui délient, parce que c'est par le ministère des prêtres que ceux .qu'il vivifie sont absous.

Ainsi, l'historien Josèphe rapporte que c'est à prix d'argent que Caïphe avait acheté le souverain pontificat pour cette année-là.

Les Juifs cherchaient Jésus-Christ avec de mauvaises intentions; pour nous, nous le cherchons en restant dans le temple à nous consoler, à nous exhorter mutuellement, et à demander qu'il se rende à notre jour de fête, et nous sanctifie par sa présence.

Ou bien, ce mot ajouté à celui de parfum, veut dire qu'il était pur (de fides), et n'était mélangé d'aucune substance étrangère. Marie était cette femme pécheresse qui était déjà venue trouver le Seigneur dans la maison de Simon, avec un vase de parfum.

Son devoir était de la porter, son crime de la voler.

Nôtre-Seigneur prédit ainsi qu'il doit mourir et que son corps doit être embaumé avec des parfums, et comme Marie, malgré tout son désir, ne pourrait embaumer son corps après sa mort qui devait être suivie d'une résurrection si prompte, il lui permet de lui rendre cet hommage pendant sa vie.

Le temps où le Sauveur avait résolu de souffrir approchait ; il se rapprocha donc aussi du lieu où il devait accomplir la mystérieuse économie de sa passion : « Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie. » Il se rend d'abord à Béthanie, puis à Jérusalem ; à Jérusalem pour y souffrir, à Béthanie pour que la résurrection de Lazare s'imprimât plus profondément dans la mémoire de tous ; et c'est pour cela que l'Evangéliste ajoute : « Où était mort Lazare, qu'il avait ressuscite. »

Dans le sens mystique, Jésus, en venant à Béthanie six jours avant la Pâque, nous apprend que celui qui avait fait tout l'univers en six jours, et créé l'homme le sixième jour, était venu racheter le monde au sixième âge du monde, le sixième jour de la semaine et à la sixième heure. Le festin que l'on prépare au Seigneur, c'est la foi de l'Eglise qui opère par la charité. (Gal 5, 7) Marthe sert le Seigneur dans toute âme fidèle qui offre à Jésus l'hommage de sa piété et de sa dévotion. Lazare, qui était un de ceux qui étaient assis à table avec lui, est la figure des pécheurs qui, après être morts au péché, sont ressuscites à la justice, se réjouissent de la présence de la vérité avec ceux qui ont persévéré dans la justice, et se nourrissent avec eux des dons de la grâce céleste. C'est à Béthanie que se célèbre ce festin, et avec raison, car Béthanie veut dire maison de l'obéissance, et l'Eglise est vraiment la maison de l'obéissance.

Remarquez que la première fois elle n'avait répandu ses parfums que sur les pieds de Jésus; ici elle les répand à la fois sur les pieds et sur la tête ; d'un côté ce sont les commencements de la vie pénitente, de l'autre c'est la justice des âmes parfaites, car la tête du Seigneur figure la hauteur sublime de sa divinité, et ses pieds l'humilité de son incarnation ; ou bien encore la tête, c'est Jésus-Christ lui-même, les pieds ce sont les pauvres qui sont ses membres.

Le Prophète dit : « Qui a cru ? » pour exprimer le petit nombre de ceux qui ont cru à ce que les sainte prophètes avaient appris de Dieu et annoncé au peuple.

La gloire de Dieu, c'est de confesser publiquement le Christ : la gloire des hommes, c'est de se glorifier dans les vanités du monde.

Dans le sens allégorique, c'est après avoir consommé l'oeuvre de notre purification et de notre rédemption par l'effusion de son sang qu'il reprend ses vêtements en ressuscitant et en sortant du tombeau le troisième jour, revêtu de son corps, doué d'immortalité. Et il s'assied de nouveau en montant au ciel, en prenant place à la droite de Dieu son Père, d'où il doit venir pour nom juger.

Voici donc le sens de ce qu'il leur dit: «Je m'en vais», (c'est-à-dire, je m'absente corporellement), mais: «Je reviendrai de nouveau», (par la présence de ma divinité), ou bien encore, je reviendrai juger les vivants et les morts. Et comme il prévoyait qu'ils lui demanderaient où il irait, et le chemin qu'il suivrait, il les prévient et leur dit: «Où je vais, vous le savez (c'est-à-dire, vers mon Père), et vous savez la voie» (c'est-à-dire, que j'y vais par moi-même).

Ou bien, le mot Paraclet veut dire Consolateur, et les Apôtres, en effet, avaient eu jusqu'alors un Consolateur, qui les animait et les fortifiait par l'éclat de ses miracles et par la douceur de ses enseignements.

Je prierai, comme inférieur par mon humanité, mon Père, à qui je suis égal et consubstantiel par ma nature divine.

Or, c'est par l'amour et par l'observation de ses commandements que s'accomplira cette union parfaite qu'il a commencée lui-même, et en vertu de laquelle il est en nous, et nous en lui. Et ce n'est pas seulement à ses Apôtres qu'est promis ce bonheur, mais à tous les hommes: «Celui qui a mes commandements et qui les garde», etc.

Tout le fruit des bonnes oeuvres vient comme de sa racine, de celui qui nous a délivrés par sa grâce, et nous donne par son secours une force nouvelle pour nous faire produire du fruit en plus grande abondance. Aussi Notre-Seigneur revient sur cette vérité, en lui donnant un plus grand développement: «Je puis la vigne, et vous êtes les branches; si quelqu'un demeure en moi (par la foi, l'obéissance, la persévérance), et moi en lui, (par les lumières que je répands dans son âme, par ma grâce et le don de persévérance), celui-là, (à l'exclusion de tout autre), portera beaucoup de fruit».

et on le jettera au feu, et il brûlera.

Or l'Apôtre nous apprend de quels préceptes le Sauveur a voulu ici parler lorsqu'il dit: «Jésus-Christ s'est rendu obéissant à son Père jusqu'à la mort, et jusqu'à la mort de la croix». ( Ph 2, 8).

De même, en effet, que celui qui aime le Fils, aime aussi le Père (parce qu'il n'y a qu'un amour du Père et du Fils, comme il n'y a qu'une nature), ainsi celui qui hait le Fils, hait aussi le Père.

«En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous gémirez». Ce bon Maître, qui voit leur ignorance, répond au doute que ses paroles avaient fait naître, en leur expliquant le sens de ce qu'il vient de leur dire.

Ces paroles du Seigneur peuvent s'appliquer à tous les chrétiens qui tendent aux joies éternelles par les larmes et les souffrances de cette vie; tandis que les justes pleurent, le monde se réjouit, parce qu'il ne connaît que les joies de la vie présente, et n'espère en aucune façon les joies de l'autre vie.

On peut dire encore que ce peu de temps pendant lequel ils ne le verront pas, ce sont les trois jours qu'il fut déposé dans le sépulcre, et que ce peu de temps après lequel ils le reverront, c e sont les quarante jours qui suivirent sa passion et sa résurrection, et pendant lesquels il leur apparut plusieurs fois jusqu'au jour de son ascension. Pendant ce court espace de temps, vous me verrez, jusqu'au jour où je m'eu irai à mon Père; car je ne dois pas toujours rester corporellement sur cette terre, mais je dois remonter dans le ciel avec l'humanité que j'ai prise dans mon incarnation.

Cette femme, c'est la sainte Eglise qui est féconde en bonnes oeuvres, et qui engendre à Dieu des enfants spirituels. Cette femme, tant que dure pour elle le travail de l'enfantement (c'est-à-dire, tant qu'elle s'applique à faire des progrès dans la vertu, tant qu'elle est exposée aux tentations et aux épreuves), a de la tristesse, parce que l'heure de la souffrance est venue pour elle; car il n'est personne qui ait de la haine pour sa propre chair ( Ep 5, 30).

Mais lorsqu'elle a mis au monde son enfant (c'est-à-dire, lorsqu'ayant triomphé de toutes ses épreuves, elle arrive à recueillir les palmes de la victoire), elle ne se souvient plus des douleurs qui ont précédé, tant est grande la joie de la récompense qui lui est donnée, en effet de même qu'une femme se réjouit d'avoir mis un homme au monde, ainsi l'Eglise est remplie d'une juste allégresse, en voyant le peuple des fidèles qu'elle a enfanté à la vie éternelle.

Notre-Seigneur dit à ses Apôtres: «Je vous verrai de nouveau», c'est-à-dire, je vous prendrai avec moi, ou bien: «Je vous verrai de nouveau», c'est-à-dire, j'apparaîtrai de nouveau à vos regards, «et votre coeur se réjouira».

Voici donc le sens des paroles du Sauveur: Dans la vie future, vous ne me demanderez plus rien, mais durant le pèlerinage de cette vie de misères et d'épreuves, si vous demandez quelque chose à mon Père, il vous l'accordera. Comme il le déclare expressément: «En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous demandez quoique chose à mon Père on mon nom, il vous l'accordera».

L'Évangéliste dit: «Au delà du torrent de Cédron», c'est-à-dire des cèdres, le mot Cédron étant comme le génitif grec du mot Iäñùí. Il traverse le torrent, parce que dans le chemin (c'est-a -dire dans le passage de cette vie), il a bu de l'eau du torrent (de la passion). Il se rend dans un jardin, pour expier le péché qui avait été commis dans un jardin, car le paradis signifie jardin de délices.

En effet, Josèphe r apporte que Caïphe avait racheté cette année de pontificat. Il n'y a donc rien d'étonnant qu'un grand-prêtre inique ait été l'auteur d'un jugement inique, car souvent celui qui parvient au sacerdoce par avarice, le conserve par des moyens injustes.

Il suivait son Maître par amour, quoique la crainte ne le lui faisait suivre que de loin.

Celui qui devait renier le Seigneur, se tenait dehors, et il n'était pas en Jésus-Christ, parce qu'il n'osait pas reconnaître et confesser hautement Jésus-Christ.

Ce n'est p oint, en effet, par le désir de connaître la vérité qu'il interroge le Sauveur, mais afin d'avoir un motif de l'accuser et de le livrer au gouverneur romain pour le faire condamner; mais le Seigneur pesa tellement les termes de sa réponse, que, sans taire la vérité, il ne parut pas vouloir se défendre: «Jésus lui répondit,: J'ai parlé publiquement au monde, j'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s'assemblent», etc.

Ici s'accomplit cette prophétie: «J'ai abandonné mes joues à ceux qui me frappaient» ( Is 1, 6). Or, Jésus frappé injustement, répond avec douceur: «Si j'ai mal parlé, montrez ce que j'ai dit de mal; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappez-vous ?»

Ou bien encore il veut leur dire: Vous avez une loi, et vous savez ce qu'elle prononce en pareille circonstance, faites donc selon que vous le croyez juste.

La Pâque, proprement dite, était le jour où on immolait l'agneau pascal, le soir du quatorzième jour de la lune; les sept jours suivants s'appelaient les jours des azymes pendant lesquels les Juifs ne devaient avoir chez eux aucun pain fermenté. Cependant nous voyons le jour de Pâque compté parmi les jours des azymes dans l'évangile de saint Matthieu, où nous lisons: «Le premier jour des azymes, les disciples s'approchèrent de Jésus, et lui dirent: Où voulez-vous que nous préparions ce qui est nécessaire pour manger la Pâque ?» ( Mt 26, 17) Le nom de Pâque est aussi donné aux jours des azymes, comme nous le voyons ici: «Afin de pouvoir manger la Pâque». Or, la Pâque ici ne signifie point l'immolation de l'agneau, qui avait lieu le soir du quatorzième jour de la lune, mais la grande solennité qui se célébrait après l'immolation de l'agneau; Notre-Seigneur avait donc célébré la Pâque comme les autres Juifs, le quatorzième jour de la lune, et fut crucifié le quinzième jour, qui était le jour de la grande solennité, et son immolation commença le quatorzième jour de la lune, du moment où on se saisit de lui dans le jardin des Olives.

Ou peut-être encore il n'attendit pas la réponse, parce qu'il était indigne de l'entendre.

Barabbas signifie le fils de leur maître, c'est-à-dire du diable; car c'est le diable, qui fut le maître de ce voleur dans ses crimes, comme il fut celui des Juifs dans leur trahison.

«Et il leur dit: Je ne trouve en lui aucun crime». Il ne leur dit pas: Puisqu'il est coupable et digne de mort, donnez-lui sa grâce à l'occasion de la fête; il proclame d'abord son innocence, puis il les prie, du reste, s'ils ne veulent point le délivrer à cause de son innocence, de le faire en considération de la fête: «C'est la coutume, parmi vous, que je vous accorde, à la fête de Pâques, la délivrance d'un criminel», etc.

Le mot parasceve veut dire préparation. C'est le nom que l'on donnait au sixième jour de la semaine, parce que l'on préparait en ce jour ce qui était nécessaire pour le jour du sabbat, comme Dieu l'avait recommandé pour la manne: «Le sixième jour, vous en recueillerez le double» ( Ex 16). L'homme a été créé le sixième jour, et Dieu s'est reposé le septième, c'est pour cela que le Sauveur a voulu souffrir le sixième jour, et reposer le septième jour dans le sépulcre: «C'était vers la sixième heure».

Le mot grec Didyme veut dire double en latin, et ce disciple est ainsi appelé à cause de ses doutes dans la foi. Le mot Thomas signifie abîme, parce qu'il a pénétré ensuite avec une foi certaine les profondeurs de la divinité. Or, ce n'était point par l'effet du hasard que ce disciple était alors absent, car la conduite de la divine bonté paraît ici d'une manière merveilleuse, elle voulait que ce disciple incrédule, en touchant les blessures du corps du Sauveur, guérît en nous les blessures de l'incrédulité. En effet, l'incrédulité de Thomas nous a plus servi pour établir en nous la foi que la foi elle-même des disciples qui crurent sans hésiter. L'exemple de ce disciple qui revient à la foi en touchant le corps du Sauveur chasse de notre âme toute espèce de doute et nous affermit à jamais dans la foi.

Simon est appelé fils de Jean, parce que son père s'appelait Jean. Dans le sens mystique, Simon veut dire obéissant, et Jean signifie grâce. C'est à juste titre que Pierre est appelé obéissant à la grâce de Dieu, pour faire voir que s'il aime Jésus-Christ d'un amour plus ardent, ce n'est point à ses mérites, mais à la grâce de Dieu qu'il en est redevable.

Paître les brebis, c'est fortifier ceux qui croient en Jésus-Christ, pour que leur foi ne vienne pas à défaillir, pourvoir, lorsqu'il le faut, aux nécessités temporelles de ceux qu'on dirige, s'opposer à leurs ennemis, et ramener ceux d'entre eux qui s'égarent.