Concile œcuménique

Les Conciles œcuméniques sont des assemblées de représentants ecclésiastiques, principalement des évêques, de toute la chrétienté, convoqués pour discuter et régler des questions de doctrine et de pratique religieuse. Ils jouent un rôle crucial dans la définition et l'orientation de la foi chrétienne au fil des siècles.

Ces conciles sont reconnus comme "œcuméniques", c'est-à-dire universels, quand ils sont acceptés par l'ensemble de l'Église chrétienne comme étant autoritatifs. Les sept premiers conciles œcuméniques, reconnus tant par l'Église catholique que par les Églises orthodoxes, se sont tenus entre le IVe et le VIIIe siècle.

Ces conciles ont joué un rôle essentiel dans la formation de la doctrine chrétienne, résolvant des controverses majeures et unifiant l'Église sur des questions clés de foi et de pratique.

Les des conciles œcuméniques:

  1. Premier concile de Nicée (325)
  2. Premier concile de Constantinople (381)
  3. Concile d'Éphèse (431)
  4. Concile de Chalcédoine (451)
  5. Deuxième concile de Constantinople (553)
  6. Troisième concile de Constantinople (680-681)
  7. Deuxième concile de Nicée (787)
  8. Quatrième concile de Constantinople (catholique, 869-870)
  9. Premier concile du Latran (1123)
  10. Deuxième concile du Latran (1139)
  11. Troisième concile du Latran (1179)
  12. Quatrième concile du Latran (1215)
  13. Premier concile de Lyon (1245)
  14. Deuxième concile de Lyon (1274)
  15. Concile de Vienne (1311-1312)
  16. Concile de Constance (1414-1418)
  17. Concile de Bâle/Ferrare/Florence (1431-1449)
  18. Cinquième concile du Latran (1512-1517)
  19. Concile de Trente (1545-1563)
  20. Premier concile du Vatican (1869-1870)
  21. Deuxième concile du Vatican (1962-1965)

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Ainsi, c’est l’assemblée eucharistique qui est le centre de la communauté des fidèles présidée par le prêtre. Les prêtres apprennent donc aux fidèles à offrir la victime divine à Dieu le Père dans le sacrifice de la messe, et à faire avec elle l’offrande de leur vie ; dans l’esprit du Christ Pasteur, ils les éduquent à soumettre leurs péchés à l’Église avec un cœur contrit dans le sacrement de pénitence, pour se convertir de plus en plus au Seigneur, se souvenant de ses paroles : « Repentez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche » (Mt 4, 17). De même, ils leur apprennent à participer aux célébrations liturgiques de manière à pouvoir y prier sincèrement ; ils les guident, suivant les grâces et les besoins de chacun, à approfondir sans cesse leur esprit de prière pour en imprégner toute leur vie ; ils donnent à tous le désir d’être fidèles à leurs devoirs d’état, et aux plus avancés celui de pratiquer les conseils évangéliques d’une manière adaptée à chacun. Bref, ils instruisent les chrétiens à célébrer le Seigneur de tout cœur par des hymnes et des chants spirituels, rendant grâces en tout temps pour toutes choses au nom de Notre Seigneur Jésus Christ à Dieu, le Père.

Poussés par la charité qui vient de Dieu, ils pratiquent le bien à l’égard de tous, surtout de leurs frères dans la foi (cf. Ga 6, 10), rejetant « toute malice, toute fraude, hypocrisie, envie, toute médisance » (1 P 2, 1), entraînant ainsi les hommes vers le Christ. Or, la charité divine, qui « est répandue dans les cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 5), rend les laïcs capables d’exprimer concrètement dans leur vie l’esprit des Béatitudes. Suivant Jésus pauvre, ils ne connaissent ni dépression dans la privation, ni orgueil dans l’abondance ; imitant le Christ humble, ils ne deviennent pas avides d’une vaine gloire (cf. Ga 5, 26), mais ils s’efforcent de plaire à Dieu plutôt qu’aux hommes, toujours prêts à tout abandonner pour le Christ (cf. Lc 14, 26) et à souffrir persécution pour la justice (cf. Mt 5, 10) se souvenant de la parole du Seigneur : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive » (Mt 16, 24). Entretenant entre eux une amitié chrétienne, ils se prêtent un mutuel appui en toutes nécessités.

C’est pourquoi tous les fils de l’Église doivent avoir une vive conscience de leur responsabilité à l’égard du monde, nourrir en eux un esprit véritablement catholique et dépenser leurs forces pour l’œuvre de l’évangélisation. Cependant, que tous le sachent, leur premier et leur plus important devoir pour la diffusion de la foi, c’est de vivre profondément leur vie chrétienne. Car leur ferveur au service de Dieu, leur charité à l’égard des autres apporteront un nouveau souffle spirituel à l’Église tout entière, qui apparaîtra comme un signal levé sur les nations (cf. Is 11, 12), « lumière du monde » (Mt 5, 14) et « sel de la terre » (Mt 5, 13). Ce témoignage de la vie obtiendra plus facilement son effet s’il est rendu avec d’autres groupes chrétiens, selon les normes du décret sur l’œcuménisme.

Les laïcs ont d’innombrables occasions d’exercer l’apostolat d’évangélisation et de sanctification. Le témoignage même de la vie chrétienne et les œuvres accomplies dans un esprit surnaturel sont puissants pour attirer les hommes à la foi et à Dieu ; le Seigneur dit en effet : « Que votre lumière brille devant les hommes pour qu’ils voient vos œuvres bonnes et glorifient votre Père qui est aux cieux » (Mt 5, 16). Cet apostolat cependant ne consiste pas dans le seul témoignage de la vie ; le véritable apôtre cherche les occasions d’annoncer le Christ par la parole, soit aux incroyants pour les aider à cheminer vers la foi, soit aux fidèles pour les instruire, les fortifier, les inciter à une vie plus fervente, « car la charité du Christ nous presse » (2 Co 5, 14). C’est dans les cœurs de tous que doivent résonner ces paroles de l’Apôtre : « Malheur à moi si je n’évangélise pas » (1 Co 9, 16).

Les instituts, pour lesquels sont établies ces normes de rénovation adaptée, auront vivement à cœur de répondre à leur divine vocation et à leur mission dans l’Église à l’époque actuelle. Le saint Concile tient en grande estime leur genre de vie chaste, pauvre et obéissant, dont le Christ seigneur lui-même est le modèle, et il met un ferme espoir dans la fécondité de leurs œuvres, obscures et connues. Que tous les religieux donc, par l’intégrité de leur foi, leur charité envers Dieu et le prochain, l’amour de la Croix et l’espérance de la gloire future, répandent la bonne nouvelle du Christ dans l’univers entier, pour que leur témoignage soit visible à tous et que notre Père qui est aux cieux soit glorifié (cf. Mt 5, 16). Ainsi, par l’intercession de la très douce Vierge Marie, Mère de Dieu « dont la vie est pour tous une règle de conduite », ils connaîtront de continuels accroissements et porteront des fruits de salut toujours plus abondants.

Les prêtres sont ministres du Christ Tête pour construire et édifier son Corps tout entier, l’Église, comme coopérateurs de l’ordre épiscopal : c’est à ce titre que le sacrement de l’ordre les configure au Christ Prêtre. Certes, par la consécration baptismale, ils ont déjà reçu, comme tous les chrétiens, le signe et le don d’une vocation et d’une grâce qui comportent pour eux la possibilité et l’exigence de tendre, malgré la faiblesse humaine à la perfection dont parle le Seigneur : « Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48). Mais cette perfection, les prêtres sont tenus de l’acquérir à un titre particulier : en recevant l’Ordre, ils ont été consacrés à Dieu d’une manière nouvelle pour être les instruments vivants du Christ Prêtre éternel, habilités à poursuivre au long du temps l’action admirable par laquelle, dans sa puissance souveraine, il a restauré la communauté chrétienne tout entière. Dès lors qu’il tient à sa manière la place du Christ lui-même, tout prêtre est, de ce fait, doté d’une grâce particulière ; cette grâce le rend plus capable de tendre, par le service des hommes qui lui sont confiés et du Peuple de Dieu tout entier, vers la perfection de Celui qu’il représente ; c’est encore au moyen de cette grâce que sa faiblesse d’homme charnel se trouve guérie par la sainteté de Celui qui s’est fait pour nous le Grand Prêtre « saint, innocent, immaculé, séparé des pécheurs» (He 7, 26).

Pour ce qui est de la pauvreté religieuse, il ne suffit pas seulement de dépendre des supérieurs dans l’usage des biens, mais il faut que les religieux soient pauvres effectivement et en esprit, ayant leur trésor dans le ciel (cf. Mt 6, 20).

Que chacun d’eux, dans sa tâche, se sente astreint à la loi commune du travail et, tout en se procurant ainsi le nécessaire pour leur entretien et leurs œuvres, qu’ils rejettent tout souci excessif et se confient à la providence du Père des cieux (cf. Mt 6, 25).

Dans une telle variété de dons, tous ceux que Dieu appelle à la pratique des conseils évangéliques et qui en font profession, se vouent au Seigneur de façon spéciale en suivant le Christ chaste et pauvre (cf. Mt 8, 20 ; Lc 9, 58), qui par son obéissance jusqu’à la mort de la croix (cf. Ph 2, 8) a racheté les hommes et les a sanctifiés. Poussés dans cette voie par la charité que l’Esprit Saint a répandue dans leurs cœurs (cf. Rm 5, 5), ils vivent toujours davantage pour le Christ et pour son Corps qui est l’Église (cf. Col 1, 24). C’est pourquoi, plus fervente est leur union au Christ par cette donation d’eux-mêmes qui embrasse toute leur existence, plus riche devient la vie de l’Église et plus fécond son apostolat.

La pauvreté volontaire en vue de suivre le Christ, ce dont elle est un signe particulièrement mis en valeur de nos jours, doit être pratiquée soigneusement par les religieux et même, au besoin, s’exprimer sous des formes nouvelles. Par elle, on devient participant de la pauvreté du Christ qui s’est fait pauvre à cause de nous, alors qu’il était riche, afin de nous enrichir par son dépouillement (cf. 2 Co 8, 9 ; Mt 8, 20).

Les instituts de vie contemplative, par leurs prières, leurs œuvres de pénitence, leurs épreuves, ont une très grande importance dans la conversion des âmes, puisque c’est Dieu qui envoie à notre prière, des ouvriers dans sa moisson (cf. Mt 9, 38), ouvre les cœurs des non-chrétiens pour qu’ils écoutent l’Évangile (cf. Ac 16, 14) et rend féconde dans leurs cœurs la parole du salut (cf. 1 Co 3, 7). Bien plus, ces instituts sont invités à fonder des maisons dans les territoires des missions, comme un certain nombre l’ont fait déjà, afin que, y menant leur vie d’une manière adaptée aux traditions authentiquement religieuses des peuples, ils rendent parmi les non-chrétiens un magnifique témoignage de la majesté et de la charité de Dieu, et de l’union dans le Christ.

Tout apostolat trouve dans la charité son origine et sa force, mais certaines œuvres sont par nature aptes à devenir une expression particulièrement parlante de cette charité : le Christ a voulu qu’elles soient le signe de sa mission messianique (cf. Mt 11, 4-5).

Poussés par la charité qui vient de Dieu, ils pratiquent le bien à l’égard de tous, surtout de leurs frères dans la foi (cf. Ga 6, 10), rejetant « toute malice, toute fraude, hypocrisie, envie, toute médisance » (1 P 2, 1), entraînant ainsi les hommes vers le Christ. Or, la charité divine, qui « est répandue dans les cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 5), rend les laïcs capables d’exprimer concrètement dans leur vie l’esprit des Béatitudes. Suivant Jésus pauvre, ils ne connaissent ni dépression dans la privation, ni orgueil dans l’abondance ; imitant le Christ humble, ils ne deviennent pas avides d’une vaine gloire (cf. Ga 5, 26), mais ils s’efforcent de plaire à Dieu plutôt qu’aux hommes, toujours prêts à tout abandonner pour le Christ (cf. Lc 14, 26) et à souffrir persécution pour la justice (cf. Mt 5, 10) se souvenant de la parole du Seigneur : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive » (Mt 16, 24). Entretenant entre eux une amitié chrétienne, ils se prêtent un mutuel appui en toutes nécessités.

Les chrétiens sont donc appelés à exercer personnellement l’apostolat dans leurs diverses conditions de vie ; il ne faut cependant pas oublier que l’homme est social par nature et qu’il a plu à Dieu de rassembler ceux qui croient au Christ pour en faire le Peuple de Dieu (cf. 1 P 2, 5-10) et les unir en un seul corps (cf. 1 Co 12, 12). L’apostolat organisé correspond donc bien à la condition humaine et chrétienne des fidèles ; il présente en même temps le signe de la communion et de l’unité de l’Église dans le Christ qui a dit : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18, 20).

La vie à mener en commun doit persévérer dans la prière et la communion d’un même esprit, nourrie de la doctrine évangélique, de la sainte liturgie et surtout de l’Eucharistie (cf. Ac 2, 42), à l’exemple de la primitive Église dans laquelle la multitude des fidèles n’avait qu’un cœur et qu’une âme (cf. Ac 4, 32). Membres du Christ, les religieux auront les uns pour les autres des prévenances pleines d’égards dans leurs relations fraternelles (cf. Rm 12, 10), portant les fardeaux les uns des autres (cf. Ga 6, 2). En effet, comme la charité de Dieu est répandue dans les cœurs par l’Esprit Saint (cf. Rm 5, 5), la communauté, telle une vraie famille, réunie au nom du Seigneur, jouit de sa présence (cf. Mt 18, 20). La charité est la plénitude de la loi (cf. Rm 13, 10) et le lien de la perfection (cf. Col 3, 14), et par elle nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie (cf. 1 Jn 3, 14). En outre, l’unité des frères manifeste que le Christ est venu (cf. Jn 13, 35 ; 17, 21), et il en découle une puissante énergie apostolique.

En certaines circonstances particulières, par exemple lors des prières prévues « pour l’unité », et lors des réunions œcuméniques, il est permis, bien plus il est souhaitable, que les catholiques s’associent pour prier avec les frères séparés. De telles supplications communes sont assurément un moyen efficace de demander la grâce de l’unité, et elles constituent une expression authentique des liens par lesquels les catholiques demeurent unis avec les frères séparés : « Là, en effet, où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18, 20).

La chasteté « pour le Royaume des cieux » (Mt 19, 12), dont les religieux font profession, doit être regardée comme un don éminent de la grâce. Elle libère singulièrement le cœur de l’homme (cf. 1 Co 7, 32-35) pour qu’il brûle de l’amour de Dieu et de tous les hommes ; c’est pourquoi elle est un signe particulier des biens célestes, ainsi qu’un moyen très efficace pour les religieux de se consacrer sans réserve au service divin et aux œuvres de l’apostolat. Ils évoquent ainsi aux yeux de tous les fidèles cette admirable union établie par Dieu et qui doit être pleinement manifestée dans le siècle futur, par laquelle l’Église a le Christ comme unique époux.

Que les religieux donc, fidèles à leur profession, abandonnant tout pour le Christ (cf. Mc 10, 28) le suivent lui comme l’unique nécessaire (cf. Lc 10, 42 ; Mt 19, 21), écoutant ses paroles (cf. Lc 10, 39), préoccupés de ce qui le concerne (cf. 1 Co 7, 32).

Les instituts eux-mêmes s’efforceront, compte tenu de la diversité des lieux, de fournir en quelque sorte un témoignage collectif de pauvreté ; volontiers ils prendront de leurs biens pour subvenir aux autres besoins de l’Église et soutenir les indigents que tous les religieux doivent aimer dans le cœur du Christ (cf. Mt 19, 21 ; 25, 34-46 ; Jc 2, 15-16 ; 1 Jn 3, 17). Les provinces et les maisons des instituts doivent partager les unes avec les autres leurs biens matériels, les plus aisées secourant les plus démunies.

À la tête de la communauté, les prêtres doivent donc faire en sorte de ne pas rechercher leurs propres intérêts, mais ceux de Jésus Christ, en unissant leurs efforts à ceux des fidèles laïcs, et en se conduisant au milieu d’eux à la manière du Maître : parmi les hommes, celui-ci « n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mt 20, 28). Les prêtres ont à reconnaître sincèrement et à promouvoir la dignité des laïcs et leur rôle propre dans la mission de l’Église. Ils doivent respecter loyalement la juste liberté à laquelle tous ont droit dans la cité terrestre. Ils doivent écouter volontiers les laïcs, tenir compte fraternellement de leurs désirs, reconnaître leur expérience et leur compétence dans les différents domaines de l’activité humaine, pour pouvoir avec eux discerner les signes des temps. Éprouvant les esprits pour savoir s’ils sont de Dieu ils découvriront et discerneront dans la foi les charismes des laïcs sous toutes leurs formes, des plus modestes aux plus éminents, ils les reconnaîtront avec joie et les développeront avec ardeur. Parmi ces dons qu’on trouve en abondance chez les fidèles, l’attrait d’un bon nombre pour une vie spirituelle plus profonde mérite une attention spéciale. Il faut également avoir assez de confiance dans les laïcs pour leur remettre des charges au service de l’Église, leur laissant la liberté et la marge d’action, bien plus, en les invitant, quand l’occasion se présente, à prendre d’eux-mêmes des initiatives.

Par la profession d’obéissance, les religieux font l’offrande totale de leur propre volonté, comme un sacrifice d’eux-mêmes à Dieu, et par là ils s’unissent plus fermement et plus sûrement à sa volonté de salut. À l’exemple de Jésus Christ qui est venu pour faire la volonté du Père (cf. Jn 4, 34 ; 5, 30 ; He 10, 7 ; Ps 39, 9) et qui « prenant la forme d’esclave » (Ph 2, 7) a appris en souffrant l’obéissance (cf. He 5, 8), les religieux, sous la motion de l’Esprit Saint se soumettent dans la foi à leurs supérieurs, qui sont les représentants de Dieu, et ils sont guidés par eux au service de tous leurs frères dans le Christ comme le Christ lui-même qui, à cause de sa soumission au Père, s’est fait serviteur de ses frères et a donné sa vie en rançon pour la multitude (cf. Mt 20, 28 ; Jn 10, 14-18). Ils sont liés ainsi plus étroitement au service de l’Église et tendent à parvenir à la mesure de la plénitude de l’âge du Christ (cf. Ep 4, 13).

Il n’y a pas de véritable œcuménisme sans conversion intérieure. En effet, c’est du renouveau de l’esprit, du renoncement à soi-même et d’une libre effusion de charité que naissent et mûrissent les désirs de l’unité. Il nous faut par conséquent demander à l’Esprit Saint la grâce d’une abnégation sincère, celle de l’humilité et de la douceur dans le service, d’une fraternelle générosité à l’égard des autres. « Je vous conjure, dit l’Apôtre des nations, moi qui suis enchaîné dans le Seigneur, de marcher de façon digne de la vocation qui vous a été départie, en toute humilité et douceur, vous supportant les uns les autres avec patience et charité, attentifs à conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix » (Ep 4, 1-3). Cette exhortation s’adresse surtout à ceux qui ont été élevés à un ordre sacré dans le dessein de continuer la mission du Christ venu parmi nous « non pour être servi, mais pour servir » (Mt 20, 28).

Le plus grand commandement de la loi est d’aimer Dieu de tout son cœur et le prochain comme soi-même (cf. Mt 22, 37-40). De cette loi de l’amour du prochain, le Christ a fait son commandement personnel. Il l’a enrichi d’un sens nouveau quand il voulut, s’identifiant à ses frères, être l’objet de cette charité disant : « Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40). En assumant la nature humaine c’est toute l’humanité qu’il s’est unie par une solidarité surnaturelle qui en fait une seule famille ; il a fait de la charité le signe de ses disciples, par ces paroles : « À ceci tous vous reconnaîtront pour mes disciples : à cet amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13, 35).

Le plus grand commandement de la loi est d’aimer Dieu de tout son cœur et le prochain comme soi-même (cf. Mt 22, 37-40). De cette loi de l’amour du prochain, le Christ a fait son commandement personnel. Il l’a enrichi d’un sens nouveau quand il voulut, s’identifiant à ses frères, être l’objet de cette charité disant : « Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40). En assumant la nature humaine c’est toute l’humanité qu’il s’est unie par une solidarité surnaturelle qui en fait une seule famille ; il a fait de la charité le signe de ses disciples, par ces paroles : « À ceci tous vous reconnaîtront pour mes disciples : à cet amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13, 35).

Les instituts eux-mêmes s’efforceront, compte tenu de la diversité des lieux, de fournir en quelque sorte un témoignage collectif de pauvreté ; volontiers ils prendront de leurs biens pour subvenir aux autres besoins de l’Église et soutenir les indigents que tous les religieux doivent aimer dans le cœur du Christ (cf. Mt 19, 21 ; 25, 34-46 ; Jc 2, 15-16 ; 1 Jn 3, 17). Les provinces et les maisons des instituts doivent partager les unes avec les autres leurs biens matériels, les plus aisées secourant les plus démunies.

Que les prêtres ne l’oublient pas : ils ne sont jamais seuls dans leur action, ils s’appuient sur la force du Dieu tout-puissant ; que leur foi au Christ, qui les a appelés à participer à son sacerdoce, les aide à se donner en toute confiance à leur ministère, car ils savent que Dieu est assez puissant pour augmenter en eux la charité. Qu’ils ne l’oublient pas non plus : ils ont pour compagnons leurs frères dans le sacerdoce, bien plus, les fidèles du monde entier. Car tous les prêtres travaillent ensemble pour accomplir le dessein divin du salut, le Mystère du Christ caché depuis les siècles en Dieu, qui ne se réalise que peu à peu, par l’effort coordonné de ministères différents, « en vue de l’édification du Corps du Christ jusqu’à ce qu’il atteigne toute sa taille». Tout cela, certes est caché avec le Christ en Dieu, et c’est surtout la foi qui peut le percevoir. C’est dans la foi que doivent marcher les guides du Peuple de Dieu, suivant l’exemple d’Abraham le fidèle, qui, « par la foi, obéit à l’appel de partir vers un pays qu’il devait recevoir en héritage, et il partit ne sachant où il allait » (He 11, 8). En vérité, l’intendant des mystères de Dieu ressemble au semeur dont le Seigneur a dit : « Qu’il dorme ou qu’il se lève, la nuit ou le jour, la semence germe et pousse, il ne sait comment » (Mc 4, 27). D’ailleurs, si le Seigneur Jésus a dit : « Gardez courage! j’ai vaincu le monde » (Jn 16, 33), il n’a pas, pour autant, promis à l’Église la victoire totale ici-bas. Ce qui fait la joie de ce saint Concile, c’est que la terre, ensemencée par la graine de l’Évangile, donne aujourd’hui du fruit en bien des endroits, sous la conduite de l’Esprit du Seigneur qui remplit l’univers et qui a fait naître au cœur de tant de prêtres et de tant de fidèles un esprit vraiment missionnaire. Pour tout cela, avec toute son affection, le saint Concile remercie les prêtres du monde entier. Et « à celui qui peut tout faire, et bien au-delà de nos demandes et de nos pensées, en vertu de la puissance qui agit en nous, à lui la gloire ans l’Église et le Christ Jésus » (Ep 3, 20-21).

Dans cet esprit fraternel, les prêtres ne doivent pas oublier l’hospitalité ; soucieux de la bienfaisance et du partage de leurs biens, qu’ils s’occupent en particulier de ceux qui sont malades, découragés, surmenés, isolés, chassés de leur patrie ou persécutés. Qu’ils aiment aussi à se retrouver dans la joie pour se détendre, se souvenant de l’invitation que le Seigneur lui-même adressait aux Apôtres épuisés : « Venez à l’écart dans un lieu désert et reposez-vous un peu » (Mc 6, 31). Mais les prêtres ont encore besoin de s’entraider pour le développement de leur vie spirituelle et intellectuelle, d’améliorer leur coopération dans le ministère, d’éviter les dangers que peut entraîner la solitude : autant de motifs qui poussent à encourager une certaine vie commune ou un certain partage de vie entre les prêtres ; les réalisations peuvent prendre bien des formes suivant les besoins personnels ou pastoraux : cohabitation là où c’est possible, communauté de table, ou tout au moins réunions fréquentes et régulières. Les associations sacerdotales sont, elles aussi, dignes d’estime et de vifs encouragements : grâce à leurs statuts contrôlés par l’autorité ecclésiastique compétente, elles proposent une règle de vie adaptée et dûment approuvée, et un soutien fraternel qui aident les prêtres à se sanctifier dans l’exercice du ministère ; de ce fait, elles se mettent au service de l’ordre des prêtres tout entier.

Que les religieux donc, fidèles à leur profession, abandonnant tout pour le Christ (cf. Mc 10, 28) le suivent lui comme l’unique nécessaire (cf. Lc 10, 42 ; Mt 19, 21), écoutant ses paroles (cf. Lc 10, 39), préoccupés de ce qui le concerne (cf. 1 Co 7, 32).

Le Peuple de Dieu est rassemblé d’abord par la Parole du Dieu vivant qu’il convient d’attendre tout spécialement de la bouche des prêtres. En effet, nul ne peut être sauvé sans avoir d’abord cru ; les prêtres, comme coopérateurs des évêques, ont pour premier devoir d’annoncer l’Évangile à tous les hommes ; ils exécutent ainsi l’ordre du Seigneur : « Allez par le monde entier, prêchez l’Évangile à toute la création » (Mc 16, 15), et ainsi ils constituent et font grandir le Peuple de Dieu. C’est la parole de salut qui éveille la foi dans le cœur des non-chrétiens, et qui la nourrit dans le cœur des chrétiens ; c’est elle qui donne naissance et croissance à la communauté des fidèles ; comme le dit l’Apôtre : « La foi vient de ce qu’on entend, ce qu’on entend vient par la parole du Christ » (Rm 10, 17). Ainsi les prêtres se doivent à tous les hommes : ils ont à leur faire partager la vérité de l’Évangile dont le Seigneur les fait bénéficier. Soit donc qu’ils aient parmi les nations une belle conduite pour les amener à glorifier Dieu, soit qu’ils prêchent ouvertement pour annoncer aux incroyants le mystère du Christ, soit qu’ils transmettent l’enseignement chrétien ou exposent la doctrine de l’Église, soit qu’ils étudient à la lumière du Christ les problèmes de leur temps, dans tous les cas il s’agit pour eux d’enseigner, non pas leur propre sagesse, mais la Parole de Dieu, et d’inviter tous les hommes avec insistance à la conversion et à la sainteté. Cette prédication des prêtres, dans l’état actuel du monde, est souvent très difficile ; si elle veut vraiment atteindre l’esprit des auditeurs, elle ne doit pas se contenter d’exposer la Parole de Dieu de façon générale et abstraite, mais elle doit appliquer la vérité permanente de l’Évangile aux circonstances concrètes de la vie. Il y a donc bien des manières d’exercer le ministère de la parole, selon les besoins différents des auditeurs et les charismes des prédicateurs. Dans les pays ou les milieux non chrétiens, c’est par l’annonce de l’Évangile que les hommes sont conduits à la foi et aux sacrements du salut ; dans la communauté chrétienne elle-même, surtout pour ceux qui peuvent manquer de foi ou d’intelligence à l’égard de ce qu’ils pratiquent, la proclamation de la parole est indispensable au ministère sacramentel lui-même, puisqu’il s’agit des sacrements de la foi, et que celle-ci a besoin de la Parole pour naître et se nourrir. Cela vaut spécialement pour la liturgie de la Parole dans la célébration de la messe, où sont inséparablement unies l’annonce de la mort et de la résurrection du Seigneur, la réponse du peuple qui l’écoute, l’oblation même du Christ scellant en son Sang la Nouvelle Alliance, et la communion des chrétiens à cette oblation par la prière et la réception du sacrement.

Dans une telle variété de dons, tous ceux que Dieu appelle à la pratique des conseils évangéliques et qui en font profession, se vouent au Seigneur de façon spéciale en suivant le Christ chaste et pauvre (cf. Mt 8, 20 ; Lc 9, 58), qui par son obéissance jusqu’à la mort de la croix (cf. Ph 2, 8) a racheté les hommes et les a sanctifiés. Poussés dans cette voie par la charité que l’Esprit Saint a répandue dans leurs cœurs (cf. Rm 5, 5), ils vivent toujours davantage pour le Christ et pour son Corps qui est l’Église (cf. Col 1, 24). C’est pourquoi, plus fervente est leur union au Christ par cette donation d’eux-mêmes qui embrasse toute leur existence, plus riche devient la vie de l’Église et plus fécond son apostolat.

Le saint Concile adjure donc avec force au nom du Seigneur tous les laïcs de répondre volontiers avec élan et générosité à l’appel du Christ qui, en ce moment même, les invite avec plus d’insistance, et à l’impulsion de l’Esprit Saint. Que les jeunes réalisent bien que cet appel s’adresse très particulièrement à eux, qu’ils le reçoivent avec joie et de grand cœur. C’est le Seigneur lui-même qui, par le Concile, presse à nouveau tous les laïcs de s’unir intimement à lui de jour en jour, et de prendre à cœur ses intérêts comme leur propre affaire (cf. Ph 2, 5), de s’associer à sa mission de Sauveur ; il les envoie encore une fois en toute ville et en tout lieu où il doit aller lui-même (cf. Lc 10, 1) ; ainsi à travers la variété des formes et des moyens du même et unique apostolat de l’Église, les laïcs se montreront ses collaborateurs, toujours au fait des exigences du moment présent, « se dépensant sans cesse au service du Seigneur, sachant qu’en lui leur travail ne saurait être vain » (cf. 1 Co 15, 58). Tout l’ensemble et chacun des points qui ont été édictés dans ce décret ont plu aux Pères du Concile. Et Nous, en vertu du pouvoir apostolique que Nous tenons du Christ, en union avec les vénérables Pères, Nous les approuvons, arrêtons et décrétons dans le Saint-Esprit, et Nous ordonnons que ce qui a été établi en Concile soit promulgué pour la gloire de Dieu.

Les prêtres consacrent leur vie au service de Dieu en accomplissant la tâche qui leur est confiée ; ils méritent donc de recevoir une juste rémunération « car l’ouvrier mérite son salaire » (Lc 10, 7), et « le Seigneur a prescrit à ceux qui annoncent l’Évangile de vivre de l’Évangile » (1 Co 9, 14). Là où rien d’autre n’existe pour assurer cette juste rémunération, faire le nécessaire pour assurer aux prêtres un niveau de vie suffisant et digne est, à proprement parler, une obligation pour les chrétiens, puisque c’est à leur service que les prêtres consacrent leur activité. Les évêques, pour leur part, ont le devoir de rappeler aux chrétiens cette obligation ; ils doivent veiller – chacun pour son diocèse ou, de préférence, à plusieurs ensemble dans un même territoire – à établir des règles pour assurer comme il se doit une vie convenable à ceux qui exercent, ou ont exercé, une fonction au service du Peuple de Dieu. La rémunération versée à chacun devra tenir compte de la nature de la fonction exercée et des circonstances de temps et de lieu, mais elle sera fondamentalement la même pour tous ceux qui sont dans la même situation ; elle devra être adaptée aux conditions où ils se trouvent ; en outre, elle leur laissera les moyens, non seulement d’assurer comme il se doit la rémunération de ceux qui se dévouent à leur service, mais encore d’apporter eux-mêmes une aide à ceux qui sont dans le besoin, car ce ministère à l’égard des pauvres a toujours été en grand honneur dans l’Église dès ses origines. Enfin, cette rémunération devra permettre aux prêtres de prendre chaque année, pendant une durée suffisante, les vacances dont ils ont besoin ; les évêques doivent veiller à ce que ce temps de vacances soit assuré aux prêtres.

Que les religieux donc, fidèles à leur profession, abandonnant tout pour le Christ (cf. Mc 10, 28) le suivent lui comme l’unique nécessaire (cf. Lc 10, 42 ; Mt 19, 21), écoutant ses paroles (cf. Lc 10, 39), préoccupés de ce qui le concerne (cf. 1 Co 7, 32).

Poussés par la charité qui vient de Dieu, ils pratiquent le bien à l’égard de tous, surtout de leurs frères dans la foi (cf. Ga 6, 10), rejetant « toute malice, toute fraude, hypocrisie, envie, toute médisance » (1 P 2, 1), entraînant ainsi les hommes vers le Christ. Or, la charité divine, qui « est répandue dans les cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 5), rend les laïcs capables d’exprimer concrètement dans leur vie l’esprit des Béatitudes. Suivant Jésus pauvre, ils ne connaissent ni dépression dans la privation, ni orgueil dans l’abondance ; imitant le Christ humble, ils ne deviennent pas avides d’une vaine gloire (cf. Ga 5, 26), mais ils s’efforcent de plaire à Dieu plutôt qu’aux hommes, toujours prêts à tout abandonner pour le Christ (cf. Lc 14, 26) et à souffrir persécution pour la justice (cf. Mt 5, 10) se souvenant de la parole du Seigneur : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive » (Mt 16, 24). Entretenant entre eux une amitié chrétienne, ils se prêtent un mutuel appui en toutes nécessités.

Mais le célibat a de multiples convenances avec le sacerdoce. La mission du prêtre, est de se consacrer tout entier au service de l’humanité nouvelle que le Christ, vainqueur de la mort, fait naître par son Esprit dans le monde, et qui tire son origine, non pas « du sang, ni d’un pouvoir charnel, ni d’un vouloir d’homme, mais de Dieu » (Jn 1, 13). En gardant la virginité ou le célibat pour le Royaume des cieux, les prêtres se consacrent au Christ d’une manière nouvelle et privilégiée, il leur est plus facile de s’attacher à lui sans que leur cœur soit partagé, ils sont plus libres pour se consacrer, en lui et par lui, au service de Dieu et des hommes, plus disponibles pour servir son Royaume et l’œuvre de la régénération surnaturelle, plus capables d’accueillir largement la paternité dans le Christ. Ils témoignent ainsi devant les hommes qu’ils veulent se consacrer sans partage à la tâche qui leur est confiée : fiancer les chrétiens à l’époux unique comme une vierge pure à présenter au Christ ; ils évoquent les noces mystérieuses voulues par Dieu, qui se manifesteront pleinement aux temps à venir : celles de l’Église avec l’unique époux qui est le Christ. Enfin, ils deviennent le signe vivant du monde à venir, déjà présent par la foi et la charité, où les enfants de la résurrection ne prennent ni femme ni mari.

À tous les chrétiens donc incombe la très belle tâche de travailler sans cesse pour faire connaître et accepter le message divin du salut par tous les hommes sur toute la terre. Pour l’exercice de cet apostolat, le Saint-Esprit qui sanctifie le Peuple de Dieu par les sacrements et le ministère accorde en outre aux fidèles des dons particuliers (cf. 1 Co 12, 7), les « répartissant à chacun comme il l’entend » (cf. 1 Co 12, 11) pour que tous et « chacun selon la grâce reçue se mettant au service des autres » soient eux-mêmes « comme de bons intendants de la grâce multiforme de Dieu » (1 P 4, 10), en vue de l’édification du Corps tout entier dans la charité (cf. Ep 4, 16). De la réception de ces charismes, même les plus simples, résulte pour chacun des croyants le droit et le devoir d’exercer ces dons dans l’Église et dans le monde, pour le bien des hommes et l’édification de l’Église, dans la liberté du Saint-Esprit qui « souffle où il veut » (Jn 3, 8), de même qu’en communion avec ses frères dans le Christ et très particulièrement avec ses pasteurs. C’est à eux qu’il appartient de porter un jugement sur l’authenticité et le bon usage de ces dons, non pas pour éteindre l’Esprit, mais pour éprouver tout et retenir ce qui est bon (cf. 1 Th 5, 12.19.21).

L’apostolat que chacun doit exercer personnellement et qui découle toujours d’une vie vraiment chrétienne (cf. Jn 4, 14) est le principe et la condition de tout apostolat des laïcs, même collectif, et rien ne peut le remplacer.

Par la profession d’obéissance, les religieux font l’offrande totale de leur propre volonté, comme un sacrifice d’eux-mêmes à Dieu, et par là ils s’unissent plus fermement et plus sûrement à sa volonté de salut. À l’exemple de Jésus Christ qui est venu pour faire la volonté du Père (cf. Jn 4, 34 ; 5, 30 ; He 10, 7 ; Ps 39, 9) et qui « prenant la forme d’esclave » (Ph 2, 7) a appris en souffrant l’obéissance (cf. He 5, 8), les religieux, sous la motion de l’Esprit Saint se soumettent dans la foi à leurs supérieurs, qui sont les représentants de Dieu, et ils sont guidés par eux au service de tous leurs frères dans le Christ comme le Christ lui-même qui, à cause de sa soumission au Père, s’est fait serviteur de ses frères et a donné sa vie en rançon pour la multitude (cf. Mt 20, 28 ; Jn 10, 14-18). Ils sont liés ainsi plus étroitement au service de l’Église et tendent à parvenir à la mesure de la plénitude de l’âge du Christ (cf. Ep 4, 13).

Les chrétiens, puisqu’ils ont des charismes différents (cf. Rm 12, 6), doivent collaborer à l’œuvre de l’Évangile, chacun selon ses possibilités, son aptitude, son charisme et son ministère (cf. 1 Co 3, 10) ; tous par conséquent, ceux qui sèment et ceux qui moissonnent (cf. Jn 4, 37), ceux qui plantent et ceux qui arrosent, il faut qu’ils soient un (cf. 1 Co 3, 8), afin que, tendant tous librement et de manière ordonnée à la même fin », ils dépensent leurs forces d’un même cœur pour l’édification de l’Église. C’est pourquoi les travaux des prédicateurs de l’Évangile et l’aide des autres chrétiens doivent être dirigés et coordonnés de telle manière que « tout se fasse selon l’ordre » (1 Co 14, 40) dans tous les domaines de l’activité et de la coopération missionnaires.

Par la profession d’obéissance, les religieux font l’offrande totale de leur propre volonté, comme un sacrifice d’eux-mêmes à Dieu, et par là ils s’unissent plus fermement et plus sûrement à sa volonté de salut. À l’exemple de Jésus Christ qui est venu pour faire la volonté du Père (cf. Jn 4, 34 ; 5, 30 ; He 10, 7 ; Ps 39, 9) et qui « prenant la forme d’esclave » (Ph 2, 7) a appris en souffrant l’obéissance (cf. He 5, 8), les religieux, sous la motion de l’Esprit Saint se soumettent dans la foi à leurs supérieurs, qui sont les représentants de Dieu, et ils sont guidés par eux au service de tous leurs frères dans le Christ comme le Christ lui-même qui, à cause de sa soumission au Père, s’est fait serviteur de ses frères et a donné sa vie en rançon pour la multitude (cf. Mt 20, 28 ; Jn 10, 14-18). Ils sont liés ainsi plus étroitement au service de l’Église et tendent à parvenir à la mesure de la plénitude de l’âge du Christ (cf. Ep 4, 13).

Par la profession d’obéissance, les religieux font l’offrande totale de leur propre volonté, comme un sacrifice d’eux-mêmes à Dieu, et par là ils s’unissent plus fermement et plus sûrement à sa volonté de salut. À l’exemple de Jésus Christ qui est venu pour faire la volonté du Père (cf. Jn 4, 34 ; 5, 30 ; He 10, 7 ; Ps 39, 9) et qui « prenant la forme d’esclave » (Ph 2, 7) a appris en souffrant l’obéissance (cf. He 5, 8), les religieux, sous la motion de l’Esprit Saint se soumettent dans la foi à leurs supérieurs, qui sont les représentants de Dieu, et ils sont guidés par eux au service de tous leurs frères dans le Christ comme le Christ lui-même qui, à cause de sa soumission au Père, s’est fait serviteur de ses frères et a donné sa vie en rançon pour la multitude (cf. Mt 20, 28 ; Jn 10, 14-18). Ils sont liés ainsi plus étroitement au service de l’Église et tendent à parvenir à la mesure de la plénitude de l’âge du Christ (cf. Ep 4, 13).

Le Seigneur Jésus, « que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde » (Jn 10, 36), fait participer tout son Corps mystique à l’onction de l’Esprit qu’il a reçue : en lui, tous les fidèles deviennent un sacerdoce saint et royal, offrent des sacrifices spirituels à Dieu par Jésus Christ, et proclament les hauts faits de Celui qui les a appelés des ténèbres à son admirable lumière. Il n’y a donc aucun membre qui n’ait sa part dans la mission du Corps tout entier ; chacun d’eux doit sanctifier Jésus dans son cœur et rendre témoignage à Jésus par l’esprit de prophétie.

Le plus grand commandement de la loi est d’aimer Dieu de tout son cœur et le prochain comme soi-même (cf. Mt 22, 37-40). De cette loi de l’amour du prochain, le Christ a fait son commandement personnel. Il l’a enrichi d’un sens nouveau quand il voulut, s’identifiant à ses frères, être l’objet de cette charité disant : « Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40). En assumant la nature humaine c’est toute l’humanité qu’il s’est unie par une solidarité surnaturelle qui en fait une seule famille ; il a fait de la charité le signe de ses disciples, par ces paroles : « À ceci tous vous reconnaîtront pour mes disciples : à cet amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13, 35).

La vie à mener en commun doit persévérer dans la prière et la communion d’un même esprit, nourrie de la doctrine évangélique, de la sainte liturgie et surtout de l’Eucharistie (cf. Ac 2, 42), à l’exemple de la primitive Église dans laquelle la multitude des fidèles n’avait qu’un cœur et qu’une âme (cf. Ac 4, 32). Membres du Christ, les religieux auront les uns pour les autres des prévenances pleines d’égards dans leurs relations fraternelles (cf. Rm 12, 10), portant les fardeaux les uns des autres (cf. Ga 6, 2). En effet, comme la charité de Dieu est répandue dans les cœurs par l’Esprit Saint (cf. Rm 5, 5), la communauté, telle une vraie famille, réunie au nom du Seigneur, jouit de sa présence (cf. Mt 18, 20). La charité est la plénitude de la loi (cf. Rm 13, 10) et le lien de la perfection (cf. Col 3, 14), et par elle nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie (cf. 1 Jn 3, 14). En outre, l’unité des frères manifeste que le Christ est venu (cf. Jn 13, 35 ; 17, 21), et il en découle une puissante énergie apostolique.

Le Christ envoyé par le Père étant la source et l’origine de tout l’apostolat de l’Église, il est évident que la fécondité de l’apostolat des laïcs dépend de leur union vitale avec le Christ, selon cette parole du Seigneur : « Celui qui demeure en moi et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruits. Car sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jn 15, 5). Cette vie d’intime union avec le Christ dans l’Église est alimentée par des nourritures spirituelles communes à tous les fidèles, en particulier par la participation active à la sainte liturgie. Les laïcs doivent les employer de telle sorte que, remplissant parfaitement les obligations du monde dans les conditions ordinaires de l’existence, ils ne séparent pas l’union du Christ et leur vie, mais grandissent dans cette union en accomplissant leurs travaux selon la volonté de Dieu. De cette manière les laïcs progresseront en sainteté avec ardeur et joie, s’efforçant de surmonter les difficultés inévitables avec prudence et patience. Ni le soin de leur famille ni les affaires temporelles ne doivent être étrangers à leur spiritualité, selon ce mot de l’Apôtre : « Tout ce que vous faites, en paroles ou en œuvres, faites-le au nom du Seigneur Jésus Christ, rendant grâces par lui à Dieu le Père » (Col 3, 17).

Que les prêtres ne l’oublient pas : ils ne sont jamais seuls dans leur action, ils s’appuient sur la force du Dieu tout-puissant ; que leur foi au Christ, qui les a appelés à participer à son sacerdoce, les aide à se donner en toute confiance à leur ministère, car ils savent que Dieu est assez puissant pour augmenter en eux la charité. Qu’ils ne l’oublient pas non plus : ils ont pour compagnons leurs frères dans le sacerdoce, bien plus, les fidèles du monde entier. Car tous les prêtres travaillent ensemble pour accomplir le dessein divin du salut, le Mystère du Christ caché depuis les siècles en Dieu, qui ne se réalise que peu à peu, par l’effort coordonné de ministères différents, « en vue de l’édification du Corps du Christ jusqu’à ce qu’il atteigne toute sa taille». Tout cela, certes est caché avec le Christ en Dieu, et c’est surtout la foi qui peut le percevoir. C’est dans la foi que doivent marcher les guides du Peuple de Dieu, suivant l’exemple d’Abraham le fidèle, qui, « par la foi, obéit à l’appel de partir vers un pays qu’il devait recevoir en héritage, et il partit ne sachant où il allait » (He 11, 8). En vérité, l’intendant des mystères de Dieu ressemble au semeur dont le Seigneur a dit : « Qu’il dorme ou qu’il se lève, la nuit ou le jour, la semence germe et pousse, il ne sait comment » (Mc 4, 27). D’ailleurs, si le Seigneur Jésus a dit : « Gardez courage! j’ai vaincu le monde » (Jn 16, 33), il n’a pas, pour autant, promis à l’Église la victoire totale ici-bas. Ce qui fait la joie de ce saint Concile, c’est que la terre, ensemencée par la graine de l’Évangile, donne aujourd’hui du fruit en bien des endroits, sous la conduite de l’Esprit du Seigneur qui remplit l’univers et qui a fait naître au cœur de tant de prêtres et de tant de fidèles un esprit vraiment missionnaire. Pour tout cela, avec toute son affection, le saint Concile remercie les prêtres du monde entier. Et « à celui qui peut tout faire, et bien au-delà de nos demandes et de nos pensées, en vertu de la puissance qui agit en nous, à lui la gloire ans l’Église et le Christ Jésus » (Ep 3, 20-21).

L’apostolat se vit dans la foi, l’espérance et la charité que le Saint-Esprit répand dans les cœurs de tous les membres de l’Église. Bien plus, le précepte de la charité, qui est le plus grand commandement du Seigneur, presse tous les chrétiens de travailler à la gloire de Dieu par la venue de son règne et à la communication de la vie éternelle à tous les hommes : « Qu’ils connaissent le seul vrai Dieu et celui qu’il a envoyé, Jésus Christ » (cf. Jn 17, 3).

La vie à mener en commun doit persévérer dans la prière et la communion d’un même esprit, nourrie de la doctrine évangélique, de la sainte liturgie et surtout de l’Eucharistie (cf. Ac 2, 42), à l’exemple de la primitive Église dans laquelle la multitude des fidèles n’avait qu’un cœur et qu’une âme (cf. Ac 4, 32). Membres du Christ, les religieux auront les uns pour les autres des prévenances pleines d’égards dans leurs relations fraternelles (cf. Rm 12, 10), portant les fardeaux les uns des autres (cf. Ga 6, 2). En effet, comme la charité de Dieu est répandue dans les cœurs par l’Esprit Saint (cf. Rm 5, 5), la communauté, telle une vraie famille, réunie au nom du Seigneur, jouit de sa présence (cf. Mt 18, 20). La charité est la plénitude de la loi (cf. Rm 13, 10) et le lien de la perfection (cf. Col 3, 14), et par elle nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie (cf. 1 Jn 3, 14). En outre, l’unité des frères manifeste que le Christ est venu (cf. Jn 13, 35 ; 17, 21), et il en découle une puissante énergie apostolique.

En ceci est apparu l’amour de Dieu pour nous, que le Fils unique de Dieu a été envoyé au monde par le Père afin que, s’étant fait homme, il régénérât tout le genre humain, en le rachetant, et qu’il le rassemblât pour qu’il devienne un. C’est lui qui, avant de s’offrir sur l’autel de la croix comme offrande immaculée, adressa au Père cette prière pour ceux qui croiraient en lui : « Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi ; qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17, 21). Et il a institué dans son Église l’admirable sacrement de l’Eucharistie qui signifie et réalise l’unité de l’Église. À ses disciples il a donné le nouveau commandement de l’amour mutuel et promis l’Esprit Paraclet qui, Seigneur et vivificateur, resterait avec eux à jamais.

C’est un usage cher aux catholiques que de se réunir souvent pour renouveler la prière demandant l’unité de l’Église, celle que le Sauveur lui-même, la veille de sa mort, a élevée de façon suppliante vers son Père : « Qu’ils soient tous un » (Jn 17, 21).