Geoffroy d'Admont

Geoffroy d'Admont, actif au XIIe siècle, était un moine et érudit médiéval de l'abbaye d'Admont, située en Styrie, aujourd'hui en Autriche. Il est principalement connu pour ses travaux en théologie, en philosophie et en littérature.

Peu d'informations sont disponibles sur la vie personnelle de Geoffroy, mais ses écrits témoignent de son érudition et de sa profonde compréhension de la théologie chrétienne de son époque. Il a contribué à la tradition intellectuelle médiévale en écrivant sur divers sujets, notamment la théologie, la philosophie et l'interprétation des Écritures.

Geoffroy d'Admont a été influencé par la pensée scolastique, qui cherchait à concilier la foi chrétienne avec la raison et la philosophie. Ses travaux reflètent une tentative d'intégrer les enseignements de la Bible et de l'Église avec les connaissances et les méthodes philosophiques de son temps.

En plus de ses contributions théologiques et philosophiques, Geoffroy d'Admont est également reconnu pour son travail dans le domaine de la littérature. Il a joué un rôle important dans le développement culturel et intellectuel de la région où il vivait, contribuant à la préservation et à la transmission du savoir médiéval.

Geoffroy d'Admont reste une figure représentative de l'érudition monastique du Moyen Âge, illustrant l'engagement des moines de cette période envers l'étude, l'enseignement et la conservation du savoir.

Commentaire de Geoffroy d'Admont

Voyez, veillez et priez (cf. Mc 13,33; 14,38). Par ces paroles, le Seigneur notre Sauveur n'a pas averti seulement ses disciples auxquels il parlait physiquement, mais en outre, par ces mêmes paroles, il a révélé clairement à nous-mêmes ce que nous devons faire, comment nous devons veiller. Cette triple parole indique nettement comment doit se sauver chacun de nous qui, oubliant tout ce qui est en arrière, désire se lancer vers l'avenir (cf. Ph 3,14), voudrait saisir le sommet de la perfection auquel il tend.

Celui qui, saisi par l'inspiration divine, aura décidé de renoncer au monde et à ses convoitises, selon l'avertissement que la parole divine nous a donné au début de la lecture d'évangile, (Mc 13,33), doit avoir les yeux ouverts pour comprendre d'emblée, avec sagesse, ce qu'il doit faire ou ce qu'il doit éviter.

Mais, pour quiconque vient à la conversion, il ne suffit pas, pour devenir parfait, de comprendre ce qui est bien, s'il ne cherche ensuite à veiller pour agir de même. C'est pourquoi le Seigneur, après avoir exhorté ses disciples à voir, ajoute aussitôt: Veillez et priez (Mc 13,33). Il est prescrit à chacun de veiller, c'est-à-dire de s'appliquer à réaliser effectivement ce qu'il a bien compris, et de repousser la paresse d'une vie oisive dans laquelle il se trouvait jusque-là, par la recherche vigilante d'une activité vertueuse. A celui qui veille ainsi, par le zèle d'une vie fervente, le Seigneur indique une voie encore supérieure, puisqu'il ajoute aussitôt: et priez.

Priez est donc prescrit à tous les élus, c'est-à-dire qu'en désirant les biens éternels, on doit rechercher le fruit de son effort fervent dans la seule espérance de la récompense céleste. Il semble que saint Paul prescrivait à ses disciples cette obstination dans la prière, quand il disait: Priez sans relâche (1Th 5,17). En effet, nous prions sans relâche s i, lorsque nous faisons le bien, nous ne recherchons pour cela aucune gloire terrestre, mais nous nous préoccupons uniquement de désirer les biens éternels.

Voyez, veillez et priez. Voyez ce qu'il faut faire, en comprenant ce qui est juste; veillez en faisant le bien; priez en désirant les biens éternels. Pourquoi il est si important pour nous de voir, de veiller et de prier, on le voit clairement par les paroles qui suivent: Car vous ne savez pas quand viendra le moment (Mc 13,33). Donc, parce que no us ignorons quand sera le moment de cette visite, il nous faut veiller et prier sans cesse, c'est-à-dire préparer à cette grâce, par un zèle vigilant, le fond de notre coeur.