Haymon

Haymon, également connu sous le nom de Haymon d'Halberstadt, est un figure historique de l'église chrétienne, bien que les informations à son sujet soient moins abondantes et moins connues que celles d'autres Pères de l'Église. Haymon fut évêque d'Halberstadt au IXe siècle, dans l'actuelle Allemagne.

Haymon est principalement reconnu pour son rôle dans l'éducation et la promotion de la culture chrétienne durant la période carolingienne. Sous son épiscopat, il a contribué à la revitalisation intellectuelle et spirituelle de son diocèse et a encouragé l'étude des textes sacrés et des Pères de l'Église.

Peu d'œuvres lui sont directement attribuées, mais il est souvent cité dans les écrits médiévaux pour son érudition et son leadership dans l'Église. Sa contribution peut être vue comme faisant partie du mouvement plus large de la Renaissance carolingienne, une période de renouveau culturel et éducatif en Europe.

Haymon d'Halberstadt est un exemple de l'importance des figures ecclésiastiques dans la préservation et la transmission du savoir durant le haut Moyen Âge. Son héritage, bien que moins documenté, fait écho à travers son impact sur l'Église et la culture de son époque.

Commentaires de Haymon

Ou bien encore, par cette montagne sur laquelle le Seigneur s'assied, il faut entendre le ciel dont il est écrit : « Le ciel est mon trône. » Lorsque le Seigneur est assis sur la montagne, ses disciples seuls s'approchent de lui, car avant qu'il se fût revêtu de notre nature fragile, Dieu n'était connu que dans la Judée. Mais lorsqu'il descendit des hauteurs de sa divinité pour prendre les faiblesses de notre humanité, les nations le suivirent en foule. Il apprend ainsi aux docteurs à suivre dans leurs prédications un genre tempéré, et à toujours annoncer la parole de Dieu de la manière qu'ils jugeront plus propre à la faire comprendre. Les docteurs montent sur la montagne lorsqu'ils enseignent aux plus parfaits les préceptes les plus sublimes, et ils en descendent lorsqu'ils développent à ceux qui sont plus faibles, les devoirs plus faciles de la vie chrétienne.

Capharnaüm, dont le nom signifie la terre de l'abondance ou le champ de la consolation, figure l'Église formée par la réunion des Gentils. C'est elle qui est remplie de cette abondance spirituelle dont il est dit(Ps 62) : « Que mon âme soit remplie et comme rassasiée et comme engraissée ; » elle qui au milieu des tribulations de cette vie reçoit les consolations célestes dont parle le même roi-prophète : « Vos consolations ont réjoui mon âme. » (Ps 93.) C'est pour cela que l'Évangéliste nous dit : « Lorsqu'il fut entré à Capharnaüm, le centurion s'approcha de lui. »

On peut voir dans les serviteurs du centurion les vertus naturelles qui brillaient dans un grand nombre de Gentils, ou bien les pensées bonnes et les pensées mauvaises. Aux unes nous devons dire : retirez-vous, et elles se retireront ; aux autres : venez, et elles viendront ; nous devons également commander à notre serviteur, c'est-à-dire à notre corps, de se soumettre à la volonté de Dieu.

Ou bien ceux qui viennent de l'Orient sont ceux qui abandonnent le monde immédiatement après avoir été éclairés des lumières de la foi ; ceux qui viennent de l'Occident sont ceux qui ont souffert persécution pour la foi jusqu'à la mort. Ou bien encore, celui-ci vient de l'Orient parce qu'il a commencé à servir Dieu dès son enfance ; celui-là vient de l'Occident lorsqu'il se convertit à Dieu dans son extrême vieillesse.

Que souffre-t-on dans ces ténèbres ? Notre-Seigneur nous l'apprend dans les paroles suivantes : « Il y aura là des pleurs et des grincements de dents. » Il décrit les tourments des damnés à l'aide d'une métaphore empruntée aux souffrances du corps. En effet, les yeux atteints par la fumée versent des larmes ; de même un froid très vif donne lieu à un grincement de dents ; preuve que les réprouvés dans l'enfer auront à supporter à la fois et une chaleur intolérable, et un froid des plus aigus, selon cette parole de Job : « Ils passeront des eaux de la neige à une excessive chaleur. »

Cette démarche qu'il fait la nuit est parfaitement appropriée aux dispositions de son âme, encore couverte des ténèbres de l'ignorance, et privée de cette vive lumière qui le fit croire parfaitement au Dieu véritable ; car la nuit, dans la sainte Ecriture, est le symbole de l'ignorance : « Et il lui dit : Maître, nous savons que vous êtes un docteur envoyé de Dieu. » Le motrabbi, en hébreu, a la même signification que le mot magister, (maître) en latin. Il donne à Jésus le nom de maître, et non celui de Dieu, parce qu'il le regardait comme envoyé de Dieu, mais sans croire encore à sa divinité.

De si grands et de si profonds mystères étaient au-dessus de l'intelligence de Nicodème, aussi Nôtre-Seigneur cherche-t-il à se faire comprendre par une comparaison empruntée à la naissance charnelle : « Ce qui est né de la chair est chair, » etc., c'est-à-dire, de même que la chair engendre la chair, ainsi l'esprit engendre l'esprit.

Ou bien encore, vous ne savez d'où il vient, parce que vous ignorez comment il conduit les hommes à la foi, ni où il va, parce que vous ne savez non plus comment il les élève jusqu'à l'espérance : « Ainsi est tout homme qui est né de l'Esprit, c'est-à-dire : L'Esprit saint est un esprit invisible, ainsi celui qui naît de l'esprit naît également d'une manière invisible.

Nicodême ne peut comprendre les mystères de la puissance divine que le Sauveur vient de lui révéler; sans donc les révoquer en doute, il lui en demande la raison, non dans l'intention de le blâmer, il l'interroge dans le désir de s'instruire : « Nicodème lui répondit : Comment cela peut-il se faire ? »

Mais pourquoi dit-il au pluriel: « Nous savons ? » Nous répondons que c'était le Fils unique de Dieu qui parlait de la sorte et qu'il montrait ainsi comment le Père est dans le Fils, le Fils dans le Père, et comment le Saint-Esprit procède invisiblement de tous les deux.