Saint Isidore

Saint Isidore, souvent appelé Isidore de Séville, était un érudit, un évêque et un théologien du début du Moyen Âge. Né vers 560 à Carthagène, dans ce qui est aujourd'hui l'Espagne, il est reconnu comme l'un des derniers grands érudits de l'antiquité classique et une figure importante dans la transition vers le Moyen Âge.

Devenu évêque de Séville vers 600, il a joué un rôle crucial dans la conversion des Visigoths du royaume d'Hispanie de l'arianisme au catholicisme. Isidore a également été un ardent défenseur de l'éducation, établissant des écoles et promouvant l'étude des arts libéraux.

Son œuvre la plus célèbre est les "Étymologies", une encyclopédie du savoir antique qui a servi de texte de référence important tout au long du Moyen Âge. Cette œuvre couvre un large éventail de sujets, allant de la théologie et la philosophie aux sciences naturelles, et a contribué à préserver une grande partie du savoir de l'antiquité classique.

En plus des "Étymologies", Isidore a écrit de nombreux autres ouvrages, y compris des traités théologiques, des histoires et des collections de règles monastiques, qui ont tous eu une influence significative sur le développement culturel et religieux de l'Europe médiévale.

Saint Isidore est vénéré comme un saint dans l'Église catholique et est considéré comme le patron des informaticiens et des utilisateurs d'Internet en raison de son travail pionnier dans la compilation et la systématisation du savoir. Il est décédé le 4 avril 636.

Commentaires de Saint Isidore

Pour ne pas nous étendre indéfiniment, nous dirons, en quelques mots qui résument tout, que celui qui était Dieu, en tenant un langage plein d'humilité, fait une chose sage, utile et qui ne porte aucun préjudice à sa nature immuable ; tandis que l'homme au contraire ne peut s'approprier le langage des choses divines et surnaturelles sans une présomption souveraine et coupable. Un roi peut faire des actions communes, un soldat ne peut s'arroger la parole du commandement. Si donc celui qui s'est incarné est Dieu, les actions humbles et ordinaires ont leur raison d'être, mais s'il n'était qu'homme, les choses divines sont impossibles.

Les Pharisiens et les Sadducéens sont divisés entre eux. Le nom de Pharisiens, d'étymologie hébraïque, signifie divisé, parce que les Pharisiens mettent au-dessus de tout la justice qui vient des traditions et des observances légales ; ils sont donc regardés comme divisés du reste du peuple par cette manière d'entendre la justice. Le nom de Sadducéen veut dire juste et ils se donnent ainsi un nom qu'ils ne méritent pas, eux qui nient la résurrection des morts et qui prétendent que l'âme meurt avec le corps. Ils n'admettent que les cinq livres de la loi, et rejettent les oracles des prophètes.

Le nom d'hypocrite vient des acteurs qui, dans les spectacles, ont l'habitude de dissimuler leurs traits naturels en appliquant sur leur visage diverses couleurs pour prendre le teint de la personne qu'ils veulent représenter, tantôt un homme, tantôt une femme, le tout pour faire illusion aux spectateurs dans les jeux publics.

Lorsque vos promesses sont mauvaises, gardez-vous de les mettre à exécution; la promesse qui ne peut s'accomplir que par un crime est une impiété, et on ne doit pas observer un serment par lequel on s'est imprudem ment engagé à commettre le mal. « Celle-ci ayant été instruite auparavant par sa mère dit: Donnez-moi présentement dans un bassin la tête de Jean-Baptiste ».

Il appelle ce sabbat second-premier, parce que c'était le second jour de Pâque, et le premier des Azymes. En effet, on immolait la pâque le soir, et le jour suivant on célébrait la fête des Azymes. Ce qui rend cette explication plus vraisemblable, c'est que nous voyons les Apôtres arracher des épis et les manger; car dans cette époque de l'année, les épis s'inclinent sous le poids des grains qu'ils contiennent.

Ce n'est point le repentir, mais la persévérance dans le mal, que le Sauveur condamne par ces paroles; tant que la disposition de l'âme reste mauvaise, elle ne peut produire de bons fruits; mais si elle se tourne du côté du bien, alors elle produit des fruits de vertu. La nature de l'arbre s'appelle en nous l'affection, aussi elle peut ce qui est impossible à un arbre mauvais, c'est-à-dire produire de bons fruits.

Jean est encore le plus grand de ceux qui sont nés de la femme, parce qu'il prophétisa dans le sein même de sa mère, et qu'au milieu des ténèbres qui l'environnaient, il reconnut la lumière qui allait éclairer l'univers.

Comparaison qui exprime la simplicité et l'innocence des disciples; car ceux qui s'emportent et outragent la nature par leurs excès, il les appelle non point des agneaux, mais des boucs.

Il ajoute: «Dans le temps», parce qu'un bienfait qui ne vient pas en son temps, est rendu inutile, et perd le nom de bienfait; de même que le pain est désirable pour celui qui a faim, tandis qu'il l'est très-peu pour celui qui est rassasié. Quant à la récompense de ce dispensateur fidèle et prudent, la voici: «Heureux ce serviteur que le maître, lorsqu'il viendra, trouvera agissant ainsi».

J'admire la folie de ceux qui demandent pourquoi Jésus-Christ a ressuscité avant le troisième jour. Qui ne voit que s'il eut ressuscité plus tard qu'il ne l'avait prédit, ce serait un signe d'impuissance, tandis qu'en ressuscitant plutôt il donne une preuve de sa puissance toute divine. Qu'un débiteur qui a promis à son créancier de payer sa dette dans trois jours, s'acquitte le jour même, nous le regarderons non comme un menteur, mais comme un homme fidèle à sa parole. Je dirai plus, le Sauveur n'a pas prédit qu'il ressusciterait après trois jours, mais le troisième jour. Or, vous avez la veille du sabbat, le jour du sabbat lui-même jusqu'au coucher du soleil, et le jour qui suit le sabbat, lequel fut celui de sa résurrection.

Mais bien qu'il fallût que le Christ passât par les souffrances, ceux qui l'ont crucifié n'en sont pas moins coupables; car ils ne cherchaient point à accomplir les desseins de Dieu; aussi leur action a-t-elle été souverainement impie, tandis que la providence de Dieu s'est montrée pleine de sagesse en faisant servir leur iniquité au salut du genre humain, comme on se sert de la chair des vipères pour composer un antidote efficace et salutaire.