Lansperge le Chartreux
Lansperge le Chartreux, également connu sous le nom de Johann Lansperger, était un moine chartreux et théologien du XVIe siècle, né en 1489 à Nuremberg, en Allemagne, et décédé en 1539. Il est reconnu pour son travail d'écriture spirituelle et son influence dans la diffusion de la spiritualité chrétienne durant la période de la Réforme.
Après avoir rejoint l'Ordre des Chartreux, Lansperge a consacré sa vie à la prière contemplative et à l'étude. Il est devenu un auteur prolifique, écrivant plusieurs œuvres de spiritualité et de théologie, y compris des commentaires sur les Écritures et des traités sur la vie monastique et la dévotion chrétienne.
Ses écrits se caractérisent par une profondeur théologique et une approche accessible, ce qui les rendait populaires parmi les fidèles et les religieux de son époque. Lansperge le Chartreux a également joué un rôle dans la diffusion des enseignements chrétiens en traduisant des textes spirituels du latin en allemand, rendant ainsi la spiritualité et la théologie accessibles à un public plus large.
Bien que vivant durant la période de la Réforme protestante, Lansperge est resté fidèle à l'Église catholique romaine, tout en prônant une réforme interne de l'Église et une spiritualité plus profonde parmi les fidèles.
Sa contribution à la spiritualité chrétienne et à la littérature monastique continue d'être reconnue et appréciée dans les cercles religieux et théologiques.
Le Christ est donc venu illuminer ceux qui demeurent dans les ténèbres et l'ombre de la mort, pour guider leurs pas dans le chemin de la paix. De quelles ténèbres parlons-nous? Tout ce qui se trouve dans notre intelligence, dans notre volonté ou dans notre mémoire, et qui n'est pas Dieu ou n'a pas sa source en Dieu, autrement dit tout ce qui en nous n'est pas à la gloire de Dieu et fait écran entre Dieu et l'âme, est ténèbres.
Aussi le Christ, ayant en lui la lumière, nous l'a-t-il apportée pour que nous puissions voir nos péchés et haïr nos ténèbres. Vraiment, la pauvreté qu'il a choisie quand il n'a pas trouvé de place à l'hôtellerie, est pour nous la lumière à laquelle nous pouvons connaître dès maintenant le bonheur des pauvres en esprit, à qui appartient le Royaume des cieux.
L'amour dont le Christ a témoigné en se consacrant à notre instruction et en s'exposant à endurer pour nous les épreuves, l'exil, la persécution, les blessures et la mort sur la croix, l'amour qui finalement l'a fait prier pour ses bourreaux, est pour nous la lumière grâce à laquelle nous pouvons apprendre à aimer aussi nos ennemis.
Elle est pour nous lumière, l'humilité avec laquelle il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur (Ph 2,7), et, refusant la gloire du monde, voulut naître dans une étable plutôt que dans un palais et subir une mort honteuse sur un gibet. Grâce à cette humilité nous pouvons savoir combien détestable est le péché d'un être de limon, un pauvre petit homme de rien, lorsqu'il s'enorgueillit, se glorifie et ne veut pas obéir, tandis que nous voyons le Dieu infini, humilié, méprisé et livré aux hommes.
Elle est aussi pour nous lumière, la douceur avec laquelle il a supporté la faim, la soif, le froid, les insultes, les coups et les blessures, lorsque comme un agneau il a été conduit à l'abattoir et comme une brebis devant le tondeur il n'a pas ouvert la bouche (Is 53,7). Grâce à cette douceur, en effet, nous voyons combien inutile est la colère, de même que la menace, nous consentons alors à souffrir et nous ne servons pas le Christ par routine. Grâce à elle, nous apprenons à connaître tout ce qui nous est demandé: pleurer nos péchés dans la soumission et le silence, et endurer patiemment la souffrance quand elle se présente. Car le Christ a enduré ses tourments avec tant de douceur et de patience, non pour des péchés qu'il n'a pas commis, mais pour ceux d'autrui.
Dès lors, frères très chers, réfléchissez à toutes les vertus que le Christ nous a enseignées par sa vie exemplaire, qu'il nous recommande par ses exhortations et qu'il nous donne la force d'imiter avec l'aide de sa grâce.