Manuel II Paléologue

Manuel II Paléologue, né le 27 juin 1350 et décédé le 21 juillet 1425, était empereur byzantin de 1391 à 1425. Né à Constantinople, il fut le dernier empereur byzantin à régner avant la chute de Constantinople aux mains des Ottomans en 1453.

Son règne a été marqué par des défis constants, notamment la menace croissante de l'Empire ottoman et les difficultés internes à Byzance. Manuel II a travaillé ardemment pour préserver l'indépendance et l'intégrité de son empire, cherchant des alliances en Occident et renforçant les défenses de Constantinople.

Au-delà de ses exploits militaires et diplomatiques, Manuel II était également un intellectuel et un érudit. Il a encouragé la renaissance des études classiques et chrétiennes, contribuant à la préservation du savoir byzantin. Ses écrits théologiques et philosophiques témoignent de sa profonde érudition et de son intérêt pour les questions spirituelles et intellectuelles.

Malgré les pressions extérieures et les crises internes, Manuel II a réussi à maintenir l'empire byzantin comme un centre culturel et politique important de l'Europe méditerranéenne. Son règne est souvent vu comme un exemple de résilience face à des défis presque insurmontables.

Manuel II Paléologue est une figure importante de l'histoire byzantine, représentant à la fois la résistance face à l'adversité et la richesse culturelle et intellectuelle de Byzance à la veille de sa chute.

Commentaire de Manuel II Paléologue

Ayant destiné d'avance Marie à devenir sa mère, le Verbe de Dieu l'a comblée d'une grâce particulière. Bien mieux, il vivait avec elle avant qu'elle ne le mette au monde. Il est né, en effet, comme dirait saint Paul, au temps qui lui était réservé, et son corps fut formé du sang de l'Immaculée. Or, depuis que celle-ci a commencé à exister dans le sein infécond de sa mère, il n'y eut aucun moment où il ne fut pas uni à elle. Il ne serait pas raisonnable d'avoir une autre opinion sur ce point. Car si Jean Baptiste, d'immortelle mémoire, fut rempli de l'Esprit Saint dès le sein de sa mère, comme nous en avons été instruits, il serait déraisonnable de ne pas croire la même chose de Marie, la toute pure.

C'est ce que l'ange Gabriel veut dire par ces mots: Le Seigneur est avec toi (Lc 1,28), et il nous le fait comprendre en opérant une certaine distinction dans le temps. En effet, lorsqu'à la demande de la Vierge sans souillure, il cherche à expliquer la manière dont elle concevra, il ne parle pas au présent, mais au futur. Il fait cette prophétie: L'Esprit très saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre (Lc 1,35). Mais lorsqu'il salue la Vierge, il est clair qu'il la loue pour ce qu'elle possède déjà. Il dit: Réjouis-toi, il l'appelle Comblée-de-grâce (Lc 1,28), et la proclame bénie entre toutes les femmes (cf. Lc 1,42), car elle est d'une bonté supérieure à toutes les autres femmes. Si donc il la nomme Comblée-de-grâce, ce n'est pas parce qu'elle le deviendra, mais parce qu'elle l'est - et elle l'est effectivement -, ajoutant encore qu'elle est bénie. C'est comme s'il disait: "O Vierge comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi ; parce qu'il vit dans ton âme, tu es bénie entre toutes les femmes. "

Voilà ce qu'il en est du présent. Ce qui vient ensuite concerne l'annonce d'événements futurs. Ceux-ci découlent évidemment du libre consentement donné par l'Immaculée, ce don précieux qu'elle fait à Dieu, si précieux qu'on ne peut lui en offrir de meilleur. Quoi donc, en effet, pourrait bien égaler l'offrande dont Dieu avait justement besoin pour en faire l'assise et la fondation du mystère du salut, par lequel l'univers a été recréé et reconstruit beaucoup plus beau qu'avant?

Il est clair aux yeux de tous qu'il en est ainsi. Au moment, en effet, où elle s'offrit de son plein gré et pria Dieu de tout son coeur pour que s'accomplisse sa volonté, elle dit: Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole (Lc 1,38). Alors, par la bienveillance du Père et la coopération de l'Esprit, le Verbe qui leur est consubstantiel et coéternel, qui avec eux est sans commencement, fut conçu dans le sein de la Vierge et assuma notre substance, mais sans la souillure. Il est venu, portant en lui la nature assumée, sans mélanger les deux natures, ni la nature créatrice ni la nature créée. Il est apparu comme un être unique, une personne, divinisant l'humanité assumée et, par elle, sauvant toute la masse humaine, comme par un ferment.