Philoxène de Mabboug
Philoxène de Mabboug, également connu sous le nom de Xenaias, était un érudit syriaque et évêque de Mabboug (actuelle Menbij, en Syrie) au Ve siècle. Né vers 440 et décédé en 523, il est surtout connu pour ses écrits théologiques et ses traductions de textes grecs en syriaque.
Philoxène est devenu évêque de Mabboug en 485. Durant son épiscopat, il a joué un rôle actif dans les controverses christologiques de son époque, soutenant fermement la doctrine mia-physite, qui affirmait que, dans le Christ, la nature divine et la nature humaine étaient unies en une seule nature. Cette position s'opposait à la doctrine chalcédonienne et le plaçait en conflit avec l'Église byzantine officielle.
En plus de ses contributions théologiques, Philoxène est reconnu pour ses traductions d'œuvres théologiques et philosophiques grecques en syriaque, aidant ainsi à la diffusion des idées grecques dans le monde syriaque. Il a également écrit des homélies, des lettres et des traités théologiques.
Philoxène de Mabboug est vénéré pour sa profonde érudition, son engagement envers sa foi et sa contribution à la tradition théologique syriaque. Ses écrits continuent d'être étudiés pour leur valeur théologique et historique.
Il faut donc, selon ce que dit notre Maître, que nous nous appliquions non seulement à écouter la parole de Dieu, mais encore à nous y conformer. L'écoute de la loi est une bonne chose, car elle nous incite aux actions vertueuses. Nous avons raison de lire et de méditer les Écritures, car c'est ainsi que nous purifions l'intime de notre âme des pensées mauvaises.
Mais lire, écouter et méditer assidûment la parole de Dieu sans la mettre en pratique, est une faute que l'Esprit de Dieu a condamnée à l'avance. <> Il a même interdit à celui qui se trouve dans de telles dispositions de prendre le livre saint dans ses mains impures. Mais à l'impie, Dieu déclare: "Qu'as-tu à réciter mes lois, à garder mon alliance à la bouche, toi qui n'aimes pas les reproches et rejettes loin de toi mes paroles?" (Ps 49,16-17).
Celui qui lit assidûment les Écritures sans les mettre en pratique, trouve son accusation dans sa lecture; il mérite une condamnation d'autant plus grave qu'il méprise et dédaigne chaque jour ce qu'il entend chaque jour. Il est comme un mort, un cadavre sans âme. Des milliers de trompettes et de cors peuvent bien sonner aux oreilles d'un mort, il ne les entendra pas. De même, l'âme qui est morte dans le péché, le coeur qui a perdu le souvenir de Dieu, n'entend pas le son ni les cris des paroles divines, et la trompette de la parole spirituelle ne l'impressionne pas: cette âme est plongée dans le sommeil de la mort et le trouve agréable.
Il faut donc que le disciple de Dieu porte ancré dans son âme le souvenir de son Maître, Jésus Christ, et qu'il pense à lui jour et nuit. Il lui faut apprendre par où il commencera, comment et où il construira les pièces de son bâtiment et comment il l'achèvera. C'est ainsi qu'il évitera d'être ridiculisé par tous les passants, comme notre Seigneur l'a dit de celui qui a commencé à bâtir une tour et n'a pas pu l'achever.
Selon la parole de Paul, les fondations sont déjà posées: ces fondations, c'est Jésus Christ, notre Dieu. <> Si sur ces fondations on bâtit avec de l'or, de l'argent ou de la belle pierre, avec du bois, de la terre ou du chaume, le travail de chacun sera mis en pleine lumière, car le feu le fera connaître, et permettra d'apprécier la qualité du travail de chacun (cf. 1Co 3,12-13).
Ce sont les vertus et les beautés de la justice que Paul a comparées à l'or, à l'argent et à la belle pierre: la foi est comme l'or; la tempérance, le jeûne, la sobriété et les autres bonnes actions sont comme l'argent; l'amour, la paix, l'espérance, les pensées pures et saintes, sont comme les belles pierres, ainsi que l'intelligence spirituelle qui contemple Dieu et la grandeur de son être,
et garde le silence, en tremblant devant les mystères divins que nul ne peut comprendre ni exprimer.