Saint Rémi

Saint Rémi, également connu sous le nom de Remigius, est célèbre pour avoir baptisé Clovis Ier, roi des Francs, un événement qui marque le début du christianisme chez les peuples francs. Né vers 437 dans la région de Laon, en Gaule, Saint Rémi devint évêque de Reims à un très jeune âge et exerça une influence considérable dans le royaume franc.

Son rôle dans le baptême de Clovis vers l'an 496 est vu comme un moment charnière dans l'histoire de la France et de l'Europe chrétienne. Cette conversion a aidé à établir l'alliance entre la monarchie franque et l'Église catholique, qui a façonné l'histoire politique et religieuse de l'Europe.

En plus de son rôle politique et religieux, Saint Rémi était également reconnu pour sa piété, son érudition et son dévouement au service des fidèles. Il a travaillé activement à l'évangélisation des peuples païens de la région et à la consolidation de l'Église en Gaule.

Les écrits de Saint Rémi, bien que moins nombreux que ceux d'autres Pères de l'Église, reflètent son engagement envers l'enseignement chrétien et le bien-être spirituel de son peuple.

Saint Rémi mourut en 533 et fut enterré à Reims. Sa vie et son œuvre ont eu un impact profond sur l'histoire du christianisme en France, et il est vénéré comme saint par l'Église catholique. Sa fête est célébrée le 1er octobre.

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Il faut remarquer que, chez les Juifs, la Pâque se célébrait au premier jour, et les sept jours qui suivaient étaient les jours des azymes; mais maintenant le jour de Pâques est également appelé le jour des azymes ( Ac 12 ).

Il dit: «Avec les douze»,car Judas était encore du nombre des Apôtres, bien qu'il en fût déjà séparé par les dispositions de son âme.

Et voyez par quel rapprochement touchant Notre-Seigneur, selon le récit de l'Évangéliste, se met à table lorsque le soir fut venu; car c'était vers le soir que l'agneau de vait être immolé.

C'est le propre de l'humanité d'aller et de revenir, mais la divinité reste toujours ce qu'elle est, et comme dans le Sauveur l'humanité a pu souffrir et mourir d'une manière divine, il dit avec raison: «Le Fils de l'homme s'en va». Il ajoute clairement: «Selon ce qui a été écrit de lui»; car tout ce que le Christ a souffert a été prédit par les prophètes.

Malheur aussi à tous ceux qui s'approchent de la table de Jésus-Christ avec une conscience mauvaise et souillée par le péché; car bien qu'ils ne livrent pas Jésus-Christ aux Juifs pour être crucifié, ils le livrent cependant à leurs membres d'iniquité pour se l'incorporer. Il ajoute pour faire ressortir davantage l'énormité du crime de Judas: «Il vaudrait mieux pour lui qu'il ne fût jamais né».

Ce qui peut s'entendre de la sorte: C'est vous qui le dites, et vous dites vrai, ou bien, c'est vous qui le dites et non pas moi. Jésus offrait ainsi à Judas l'occasion de se repentir, en ne dévoilant pas entièrement la perversité de ses desseins.

Une autre raison également juste pour laquelle il choisit les fruits de la terre, c'était pour nous apprendre qu'il était venu faire disparaître cette malédiction prononcée contre la terre, à la suite du péché du premier homme ( Gn 3,17 ). Enfin, un motif non moins sage du précepte qu'il nous fait d'offrir les fruits de la terre, qui sont l'objet principal des travaux des hommes, c'était qu'ils n'eussent aucune difficulté pour se les procurer, et que le travail de leurs mains leur fournît la matière du sacrifice qu'ils devaient offrir à Dieu.

il nous apprend encore par là qu'avec le Père et le Saint-Esprit, il a rempli la nature humaine de la grâce de la vertu divine, et l'a enrichie pour l'éternité du don de l'immortalité, Mais, pour nous montrer en même temps que ce n'est pas sans sa volonté que son corps a été soumis aux souffrances de sa passion, il ajoute: «Et il le rompit».

Par cette conduite, il laisse à son Église l'exemple de ne retrancher personne de sa société ou de la communion du corps et du sang du Seigneur, si ce n'est pour des crimes manifestes et publics.

Après avoir donné son corps à ses disciples sous les apparences du pain; par une raison également pleine de convenance, le Sauveur leur présente le calice de son sang. «Et, prenant le calice, il rendit grâces, et le leur donna», etc. Il nous montre ainsi combien notre salut lui donne de joie, puisqu'il veut répandre son sang pour nous.

Nous lisons, en effet, dans l'Exode ( Ex 24,8 ), que Moïse prit le sang d'un agneau, le versa dans une coupe, et après y avoir trempé un bouquet d'hysope, il le répandit sur le peuple en disant: «Voici le sang de l'alliance que le Seigneur à faite avec vous».

Et remarquez qu'il ne dit pas: Pour un petit nombre, ou pour tous, mais «Pour plusieurs»; car il n'était pas venu pour ra cheter seulement une nation, mais un grand nombre d'hommes de toutes les nations de la terre.

Notre-Seigneur nous a enseigné que nous devions offrir non-seulement du pain, mais encore du vin, pour nous apprendre que ceux qui avaient faim et soif de la justice apaiseraient l'une et l'autre en recevant ce mystère.

Rappelons-nous encore que les grandes eaux, au témoignage de saint Jean ( Ap 17,1 ), sont les peuples, et comme nous devons toujours demeurer en Jésus-Christ, et Jésus-Christ en nous, on offre du vin mêlé avec de l'eau, pour montrer que la tête et les membres, c'est-à-dire Jésus-Christ et l'Église ne font qu'un seul corps; ou bien encore que le Christ n'a point souffert sans l'amour qui l'a porté à nous racheter, et que nous ne pouvons nous-mêmes avoir part à sa rédemption sans les mérites de sa passion.

Ou bien encore: «Je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne», c'est-à-dire: Je ne me complairai plus dans les sacrifi ces charnels de la synagogue, parmi lesquels l'immolation de l'agneau pascal occupait la pre mière place. Mais viendra le temps de ma résurrection, et le jour où ayant pris possession du royaume de mon Père, c'est-à-dire, étant revêtu de la l'éternelle immortalité, je boirai avec vous ce vin nouveau, c'est-à-dire je me réjouirai comme d'une joie toute nouvelle du salut de ce peuple qui aura été renouvelé dans les eaux du baptême.

Il nie donc, par un effet de son amour, ce que le Seigneur avait prédit par un effet de sa prescience, et nous devons apprendre de là que la fragilité de notre chair doit nous donner autant de crainte que la vivacité de notre foi peut nous inspirer de confiance. Cependant Pierre est inexcusable et pour avoir contredit le Seigneur, et pour s'être préféré aux autres, et en troisième lieu pour avoir cru qu'il trouverait en lui seul la force nécessaire pour persévérer. Afin de guérir cette présomption et cet orgueil, le Seigneur permit la chute de son disciple, non pas qu'il l'ait poussé à ce hon teux renoncement, mais il l'abandonna à lui-même et convainquit ainsi la nature humaine de fragilité.

L'Évangéliste nous a raconté un peu plus haut qu'après avoir dit avec ses disciples l'hymne d'action de grâces, Jésus était allé avec eux vers le mont des Oliviers, et c'est pour désigner l'endroit de cette montagne où il se retira, qu'il ajouté: «Alors Jésus vint avec eux un lieu appelé», etc.

C'est parce qu'il avait été témoin de l'expression de la foi de ses disciples et de leur dévouement à toute épreuve, et qu'il prévoyait leur effroi et leur dispersion qu'il leur ordonne de s'asseoir en ce lieu, car on s'assoie pour se reposer, et il devait leur en coûter bien de la peine pour le renoncer. L'Évangéliste nous apprend comment il s'éloigna d'eux, en ajoutant: «Et ayant pris avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être triste et dans l'affliction».Il prend avec lui ceux qu'il avait rendus témoins, sur la montagne, de la splendeur de sa majesté.

Ce passage condamne l'erreur, et des Manichéens, qui ont pré tendu qu'il n'avait pris qu'un corps fantastique, et de ceux qui ont soutenu qu'il n'avait pas eu d'âme véritable, mais que la divinité lui en avait tenu lieu.

Ou bien, il prie par trois fois pour les Apôtres, et surtout pour Pierre qui devait le renier trois fois,

Ou bien encore, le Sauveur prouve par ces paroles qu'il a pris une chair véri table dans le sein de la Vierge Marie, et qu'il a eu aussi une âme véritable, et c'est dans ce sens qu'il dit que son esprit est prompt pour souffrir, mais que sa chair faible appréhende les dou leurs de sa passion.

Un des douze, c'est-à-dire qu'il était numériquement un des douze, mais qu'il ne méritait pas d'en faire partie, circonstance que l'auteur sacré relève pour faire ressortir l'énormité du crime de Judas qui, d'apôtre, était deve nu un traître: «Et avec lui une grande troupe de gens armés d'épées et de bâtons». Pour nous montrer que c'était l'envie qui avait ordonné de se saisir de Jésus, l'Évangéliste ajoute: «Qui avaient été envoyés par les princes des prêtres, et par les anciens du peuple».

Ou bien, en lui disant: «Ami, qu'êtes-vous venu faire ici»,il sous-entend: Faites ce pourquoi vous êtes venu. «Alors ils s'avancèrent, se jetèrent sur Jésus et se saisirent de lui». Alors, c'est-à-dire quand il le leur permit, car bien souvent ils en eurent le désir sans pouvoir l'exécuter.

Ou bien enfin, dans un autre sens, celui qui se sert du glaive pour tuer son semblable, périt tout le premier, victime du glaive de sa malice.

Nous pouvons en tendre aussi par ces légions d'anges l'armée des Romains; car, avec Titus et Vespasien, on vit les peuples de toute langue se déclarer contre la Judée, et alors fut accomplie cette prédiction: «L'univers combattra contre les insensés» ( Sg 5,21 ).

C'est-à-dire, c'est le propre des voleurs de cher cher à nuire et de se cacher; mais pour moi, je n'ai cherché à nuire à personne, au contraire, j'ai guéri un grand nombre de malades, et j'ai toujours enseigné dans les synagogues: «J'étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple, et vous ne m'avez pas pris».

Comme tous les prophètes ont prédit la mort du Christ, le Sauveur ne cite pas un témoignage particulier, mais il dit d'une manière gé nérale que les oracles des prophètes doivent être accomplis.

Cette conduite prouve, toutefois, la fragilité des Apôtres. Ils avaient promis dans l'ardeur de leur foi de mourir avec leur divin Maître, et ils furent maintenant pleins d'effroi, sans se souvenir de leur promesse. C'est ce que nous voyons encore se renouveler dans ceux qui promettent d'exécuter de grandes choses pour l'amour de Dieu, et qui n'en accomplissent aucune, cependant ils ne doivent pas désespérer, mais se relever avec les Apôtres et se renouveler par le repentir.

Il n'aurait jamais pu renier son Seigneur, s'il fût toujours resté près de lui. Cette circonstance signifie que Pierre devait suivre et imiter le Seigneur jusque dans sa passion.

Voyez combien sont funestes les entretiens avec les méchants, puisqu'ils forcent Pierre à renoncer le Seigneur, qu'il avait au trefois proclamé le Fils de Dieu. «Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer»,etc.

Dans le sens spirituel, Pierre, qui renonce Jésus avant que le coq ait chanté, figure ceux qui, troublés par sa mort, ne croyaient pas à sa divinité avant sa résurrection. Lorsqu'il, le re nonce une seconde fois après le chant du coq, il est la figure de ceux qui ont des idées fausses sur les deux natures de Jésus-Christ, sa nature divine et sa nature humaine. La première ser vante représente la cupidité; la seconde, la délectation charnelle; et ceux qui étaient présents, les démons, car ce sont les démons qui excitent les hommes à renier Jésus-Christ.

C'est-à-dire: «Que nous importe qu'il soit innocent, cela vous regarde», c'est-à-dire on verra quelle est la nature de votre action. Il en est qui prétendent qu'on doit réunir ces deux membres de phrase en tradui sant de cette manière: «Que paraissez-vous à nos yeux? qu'êtes-vous pour nous ?» c'est-à-dire que devons-nous penser de vous qui confessez l'innocence de celui que vous avez trahi.

Saint Jean nous fait connaître la cause de cette envie, en nous racontant ce qu'ils se disaient entre eux: «Voici que tout le monde le suit, et si nous le laissons ainsi, tous finiront par croire en lui» ( Jn 11,48 ). Il faut remarquer qu'au lieu de ce que nous lisons dans saint Matthieu: «Ou Jésus qui est appelé Christ ?» Saint Marc dit: «Voulez-vous que je vous délivre le roi des Juifs ?» Car les rois des Juifs seuls recevaient l'onction, et le nom de christ à cause de cette onction.

C'était la coutume chez les anciens, quand un homme voulait prouver son innocence, qu'il se fit apporter de l'eau et se lavât les mains devant le peuple.

Ou bien, dans un autre sens, ce manteau d'écarlate figure la chair du Seigneur, qui nous apparaît comme rouge, à cause du sang qu'il a répandu, et, la couronne d'épines, nos péchés, qu'il a pris sur lui, parce qu'il s'est revêtu d'une chair semblable à celle du péché.

C'est par l'effet d'un conseil tout divin que cette inscription fut placée au-dessus de la tête de Jésus, afin que les Juifs fussent forcés de recon naître que, même en le mettant à mort, ils n'avaient pu faire qu'il ne fût pas leur roi, car, loin de perdre sa royauté, il l'a bien plutôt consolidée par la mort ignominieuse de la croix.

Ou bien, ces deux voleurs représentent tous ceux qui embrassent la pratique sévère d'une vie mortifiée, ceux qui entrent dans cette vie par le seul désir de plaire à Dieu sont figurés par le voleur qui est crucifié à droite; et ceux qui n'agissent que pour obtenir la gloire qui vient des hommes, ou pour un autre motif aussi peu digne, le voleur qui est crucifié à gauche.

Vah ! est une interjection qui exprime l'insulte et la moquerie.

Ou bien, les Juifs eux-mêmes étaient ce vinaigre, eux qui étaient comme un vin dégénéré des patriarches et des prophètes, et qui avaient des coeurs creusés par la fraude, comme l'est une éponge par les cavités profond es et tortueuses qu'elle renferme. Le roseau figure la sainte Écriture qui. recevait ainsi son accomplissement; car de même qu'on appelle langue grecque ou hébraïque le langage que ces langues servent à former, ainsi on peut donner le nom de roseau aux lettres où à l'écriture qui sont tracées au moyen d'un roseau.

On demandera peut-être que devinrent ceux qui ressuscitèrent en même temps que le Seigneur; car nous devons croire qu'ils ressuscitèrent pour être témoins de la résurrection du Sauveur. Il en est qui ont avancé qu'ils étaient morts de nouveau, et retournés en poussière comme Lazare et les autres que Jésus a ressuscités. Mais on ne peut ajouter foi en aucune manière à une semblable opinion, car il eût été bien plus triste pour eux de mourir de nouveau, après leur résurrection, que de ne pas ressusciter du tout. Nous devons donc croire à n'en pouvoir douter, qu'ils ressuscitèrent pour prendre part à la résurrection du Sauveur, et qu'ils montèrent avec lui au ciel le jour de son ascension.

Arimathie est la même ville que Ramatha, patrie de Samuel et d'Helcana ( 1R 1 ), et elle est située dans le pays de Chanaan, près de Diospolis. Ce Joseph avait dans le monde une haute position; mais l'Évangéliste le loue de ce qu'il jouissait, aux yeux de Dieu, d'une considération plus grande encore, car, nous dit-il, il était juste ( 23, 50). Il était convenable que ce fût un homme de ce mérite qui ensevelit le corps de Jésus, et qui, par la grandeur de ses vertus, fût digne de lui rendre ce devoir.

Ou bien, dans un autre sens, comme le mot sindon, que nous traduisons par linceul, est un tissu de lin, que le lin vient de la terre, et qu'on ne peut lui donner une blancheur éclatante que par beaucoup d'opérations successives, c'est une figure mystérieuse de ce corps qui vient de la terre, c'est-à-dire du sein d'une Vierge, et qui n'est parvenu que par les travaux de sa passion à la gloire éclatante de l'immortalité.

Après que le corps fut enseveli, tandis que tous les autres retournaient chez eux, les femmes seules qui l'avaient aimé plus tendrement restèrent près de son corps et remarquèrent avec grand soin l'endroit où on venait de l'ensevelir, afin de pouvoir, en temps convenable, lui offrir l'hommage de leur piété: «Or, Marie-Madeleine et l'autre Marie étaient là, se tenant près du tombeau».

Ils prétendent qu'il a dit: «Je ressusciterai après trois jours», parce qu'il avait fait au trefois cette prédiction: «De même que Jonas resta trois jours et trois nuits dans le s ein de la baleine», etc. ( Mt 12). Mais il nous faut examiner comment il a ressuscité trois jours après sa mort. Il en est quelques-uns qui ont voulu compter trois heures de nuit pour une nuit, et pour un jour l'aurore qui suivit les ténèbres; mais ils n'ont point compris la portée du langage figuré. Dans ce langage, le sixième jour où Jésus-Christ a souffert comprend la nuit précédente, vient ensuite la nuit du samedi avec le jour qui la suit, et la nuit du dimanche comprend le jour qui vient après. C'est ainsi qu'il est vrai de dire que le Sauveur est ressuscité trois jours après sa mort.

Il faut aussi se rappeler que dans le sens mystique, S. Matthieu a voulu nous apprendre quel honneur le triomphe de Jésus-Christ sur la mort, et sa glorieuse résurrection avaient fait rejaillir sur cette nuit sacrée, et c'est pour cela qu'il dit: «Le soir du sabbat», etc. Car d'après la marche naturelle du temps, le soir n'aboutit pas immédiatement au jour, mais s'obscurcit, au contraire, jusqu'à la nuit complète; l'Évangéliste veut donc nous montrer par ces paroles que le Seigneur a fait de toute de cette nuit, parla splendeur de sa résurrection, une nuit de clarté et d'allégresse.

Cette pierre renversée signifie que les mystères de Jésus-Christ qui étaient couverts par la lettre de la loi, sont maintenant dévoilés; car la loi a été écrite sur la pierre, et cette pierre en est la figure.

Mais si d'ailleurs les gardes dormaient, comment purent-ils voir qu'on avait enlevé le corps? et, s'ils n'ont pu le voir, comment ont-ils pu servir de témoins? Ils n'ont donc pu atteindre le but qu'ils se proposaient.

C'est ce que saint Luc explique plus clairement, car il rapporte que lorsque le Seigneur, après sa résurrection, apparut à ses disciples, ceux-ci, troublés et saisis de frayeur, s'imaginaient voir un esprit.

Les disciples, en voyant le Seigneur, le reconnurent aussitôt, et ils l'adoraient les yeux baissés vers la terre. C'est pourquoi ce bon et tendre Maître, pour faire disparaître toute incer titude de leurs coeurs, s'approcha d'eux et les fortifia dans la foi: «Et Jésus s'approchant, leur parla ainsi: Toute puissance m'a été donnée dans le ciel et sur la terre».

Ce que le Psalmiste a prédit du Seigneur ressuscité: «Vous l'avez établi sur l'oeuvre de vos mains», le Sauveur se l'applique à lui-même dans ces paroles: «Toute puissance m'a été donnée dans le ciel et sur la terre». Et il faut se rappeler ici qu'avant que le Seigneur fût ressuscité d'entre les morts, les anges savaient qu'ils étaient soumis au Christ fait homme. Or, Jésus-Christ voulant aussi faire connaître aux hommes que toute puissance lui avait été donnée dans le ciel et sur la terre, il envoya des prédicateurs pour annoncer la parole de vie à tous les peuples: «Allez donc, enseignez toutes les nations».