Saint Ambroise
Saint Ambroise, également connu sous le nom d'Ambroise de Milan, fut l'un des Pères de l'Église les plus influents du IVe siècle. Né vers 340 dans une famille romaine chrétienne, il devint l'évêque de Milan en 374, un poste qu'il occupa jusqu'à sa mort en 397.
Ambroise est célèbre pour son rôle de leader ecclésiastique et de mentor de Saint Augustin, l'un des plus grands théologiens de l'Église chrétienne. Son influence sur Augustin a été cruciale pour la conversion de ce dernier au christianisme.
En tant qu'évêque, Ambroise était connu pour son éloquence, sa force de caractère et son engagement envers l'orthodoxie chrétienne. Il a joué un rôle important dans la lutte contre l'arianisme, une hérésie qui niait la divinité de Jésus Christ, et a défendu la primauté de l'Église sur les affaires de l'État.
Ambroise a également contribué à la liturgie et à la musique de l'Église. Il est crédité de l'introduction de nouveaux styles de chant ecclésiastique, qui ont eu une influence profonde sur la pratique de la musique chrétienne.
Ses écrits comprennent de nombreux traités théologiques, des lettres et des sermons. Ces œuvres offrent un aperçu précieux de la théologie, de la pratique liturgique et de la vie de l'Église au IVe siècle.
Saint Ambroise est vénéré comme un saint dans l'Église catholique, l'Église orthodoxe, ainsi que dans les Églises luthérienne et anglicane. Sa fête est célébrée le 7 décembre. Son héritage perdure comme une figure clé de l'histoire de l'Église et un défenseur de la foi chrétienne.
Puisque l'intelligence immédiate de ces paroles présente un sens contradictoire, cherchons leur signification spirituelle. Jean, nous l'avons dit précédemment, représente la Loi qui annonçait le Christ. Or il est exact que la Loi, retenue matériellement captive dans les coeurs rebelles comme dans des prisons obscures, enfermée dans des cachots pourvoyeurs de supplices, derrière des barreaux d'inconscience, ne pourrait pousser jusqu'au bout le témoignage en faveur de l'économie divine de notre salut sans la garantie de l'Évangile.
Jean envoie donc ses disciples au Christ, pour qu'ils obtiennent un supplément d'information, parce que le Christ est la plénitude de la Loi.
Enfin le Seigneur, sachant que sans l'Évangile personne ne peut avoir une foi plénière - car si la foi commence par l'Ancien Testament, c'est dans le Nouveau qu'elle s'accomplit - n'éclaire pas les questions qu'on lui pose sur lui-même par des paroles, mais par des faits. Allez, dit-il, rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu: les aveugles voient, les sourds entendent, les lépreux sont purifiés, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres (Lc 7,22).
Pourtant ce ne sont encore là que des exemples mineurs du témoignage apporté par le Christ. Ce qui fonde la plénitude de la foi, c'est la croix du Seigneur, sa mort, son ensevelissement. Et c'est pourquoi, après la réponse que nous avons citée, il dit encore: Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi (Lc 7,23)! En effet, la croix pourrait provoquer la chute des élus eux-mêmes, mais il n'y a pas de témoignage plus grand d'une personne divine, il n'y a rien qui paraisse davantage dépasser les forces humaines que cette offrande d'un seul pour tous: par cela seul, le Seigneur se révèle pleinement. Et enfin c'est ainsi que Jean l'a désigné: Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde (Jn 1,29). Ces paroles ne s'adressent pas seulement à ces deux hommes, les disciples de Jean, mais à nous tous, afin que nous croyions au Christ, si les événements confirment cette annonce.