Saint Gaudence de Brescia

Saint Gaudence de Brescia, un évêque du IVe siècle, est une figure marquante de l'Église ancienne. Bien que les détails précis de sa vie soient parfois peu clairs, il est célébré pour son zèle pastoral et sa défense de la foi chrétienne durant une période de persécutions et de controverses.

Évêque de Brescia, dans le nord de l'Italie, Gaudence a été un défenseur énergique de l'orthodoxie chrétienne contre l'arianisme, une hérésie qui niait la pleine divinité de Jésus-Christ. Son épiscopat a été marqué par son engagement à enseigner et à protéger sa communauté dans un contexte de défis théologiques et politiques.

Selon la tradition, Gaudence a joué un rôle important dans la conversion des païens au christianisme et dans la consolidation de l'Église à Brescia. Ses sermons, s'ils ont survécu, témoigneraient de son éloquence et de sa capacité à articuler la foi chrétienne de manière accessible et convaincante.

En tant qu'évêque, il a également été un pasteur dévoué, veillant sur le bien-être spirituel et physique de ses fidèles, en particulier durant les périodes de persécution. Il est vénéré pour sa fidélité à l'Évangile et son leadership courageux.

Saint Gaudence de Brescia est honoré comme un saint dans l'Église catholique. Sa fête est célébrée le 22 octobre.

Commentaire de Saint Gaudence de Brescia

Le Seigneur Jésus est le maître véritable qui enseigne à ses disciples les préceptes nécessaires au salut. Il a raconté à ses Apôtres d'alors la parabole de l'intendant pour les exhorter, ainsi que tous les croyants d'aujourd'hui, à se montrer fidèles à faire l'aumône. En faisant le portrait de ce personnage, il a voulu nous apprendre que rien ne nous appartient ici-bas, mais que notre Seigneur nous a remis l'administration de ses richesses pour en faire un usage convenable, en rendant grâce, ou pour les distribuer à nos compagnons de service selon les besoins de chacun. Il ne nous est pas permis de gaspiller au hasard les richesses qui nous ont été confiées, ni de les employer à des dépenses superflues, car nous devrons rendre compte de leur usage au Seigneur, lors de sa venue.

A la fin, le Seigneur a ajouté cette conclusion à la parabole: Eh bien, moi, je vous dis: Faites-vous des amis avec l'argent trompeur afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles (Lc 16,9). <> Ces amis, qui obtiendront notre salut, sont évidemment les pauvres, car, selon la parole du Christ, c'est lui-même, l'auteur de la récompense éternelle, qui recueillera en eux les services que notre charité leur aura procurés. Dès lors, les pauvres nous feront bon accueil, non point en leur propre nom, mais au nom de celui qui, en eux, goûte le fruit rafraîchissant de notre obéissance et de notre foi.

Ceux qui accomplissent ce service de l'amour seront reçus dans les demeures éternelles du Royaume des cieux, puisqu'aussi bien le Christ dira: Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume préparé pour vous depuis le commencement du monde. Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire (Mt 25,34).

Il a dit également: Si vous n'avez pas été fidèles avec l'argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable (Lc 16,11)? Si quelqu'un, en effet, ne se montre pas fidèle dans l'administration des richesses terrestres, qui procurent les moyens de commettre beaucoup d'actions malhonnêtes, qui pensera à lui confier les vraies richesses célestes, dont jouissent avec raison et équitablement ceux qui se sont montrés justes, et fidèles à faire des dons aux pauvres?

Aussitôt après avoir dit cela, le Seigneur ajoute, finalement: Et si vous n'avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera (Lc 16,12)? En effet, rien de ce qui est dans ce monde ne nous appartient vraiment. Car nous qui attendons la récompense future, nous sommes invités à nous conduire ici-bas comme des hôtes et des pèlerins, de façon que nous puissions tous dire au Seigneur avec assurance: Je suis un étranger, un passant comme tous mes pères (Ps 38,13).

Mais les biens éternels appartiennent en propre aux croyants. Ils se trouvent au ciel, là où, nous le savons, sont notre coeur et notre trésor (Mt 6,21), et où - c'est notre intime conviction - nous habitons dès maintenant par la foi. Car, selon l'enseignement de saint Paul: Nous sommes citoyens des cieux (Ph 3,20).