Saint Gregoire de Nazianze
Saint Grégoire de Nazianze, également connu sous le nom de Grégoire le Théologien, était un évêque, poète et théologien chrétien du IVe siècle. Né en 329 à Arianzus, près de Nazianze, en Cappadoce (actuelle Turquie), il est l'un des trois Pères cappadociens, avec Saint Basile le Grand et Saint Grégoire de Nysse.
Éduqué à Athènes, il se lia d'amitié avec Saint Basile et ensemble, ils ont joué un rôle crucial dans la promotion de la théologie nicéenne contre l'arianisme. Grégoire devint évêque de Sasimes avant de servir comme évêque de Constantinople, où il a joué un rôle important lors du deuxième concile œcuménique en 381.
Il est surtout célèbre pour ses contributions théologiques, en particulier sur la Trinité et la nature du Saint-Esprit. Ses discours, connus sous le nom de "Discours théologiques", sont considérés comme des chefs-d'œuvre de la rhétorique et de la théologie chrétienne.
Saint Grégoire est également reconnu pour sa poésie, qui reflète sa profonde spiritualité et sa maîtrise de la langue grecque. Ses poèmes abordent des thèmes variés, allant de la réflexion personnelle à la doctrine chrétienne.
Il est vénéré comme un saint dans l'Église orthodoxe, l'Église catholique et les Églises anglicane et luthérienne. Saint Grégoire de Nazianze est décédé le 25 janvier 390 et sa fête est célébrée le 2 janvier dans l'Église orthodoxe et le 9 mai dans l'Église catholique.
Si celui-ci te montre la pauvreté, - car il n'a pas hésité à la montrer au Christ lui-même - et si, te montrant la faim qui te menace, il te demande que les pierres deviennent du pain, dépiste ses intentions. Enseigne-lui ce qu'il ignore, oppose-lui cette Parole de vie qui est le Pain envoyé du ciel pour donner la vie au monde.
S'il t'attaque par les pièges de la vaine gloire - comme il l'a fait pour lui, en l'élevant sur le pinacle du Temple et en lui disant: Jette-toi en bas (Mt 4,6) pour donner une preuve de sa divinité -, ne te laisse pas abaisser par l'élévation de l'esprit. Car si cette épreuve le met en échec, il ne s'arrêtera pas pour autant. Il est insatiable, il attaque sur tous les fronts. Il flatte, avec une apparence de bénignité, mais il finit par le mal. C'est là sa stratégie. En outre, cet usurpateur est versé dans les Écritures. D'où ce refrain: Il est écrit, dit-il, au sujet du pain; il est écrit au sujet des anges. Car il est écrit, dit-il, qu'il a donné pour toi des ordres à ses anges, ils te porteront sur leurs mains (Mt 4,6). O sophiste du mal! Comment as-tu supprimé ce qui suit? Car cela, je le comprends parfaitement, même si tu l'as caché: que je marcherai sur l'aspic et le basilic, qui te représentent; que je foulerai aux pieds serpents et scorpions, car je serai entouré et protégé par la Trinité.
S'il t'attaque par la cupidité en te montrant en un moment, d'un seul coup d'oeil, tous les royaumes comme s'ils lui appartenaient, en exigeant que tu l'adores, méprise-le comme le pauvre qu'il est. Dis-lui, encouragé par le sceau du baptême: "Moi aussi, je suis une image de Dieu, mais je n'ai pas, comme toi, été précipité de ma gloire céleste à cause de mon orgueil. J'ai revêtu le Christ. Par le baptême, le Christ m'appartient. C'est à toi de m'adorer."
A ces paroles, crois-moi, il s'en ira, vaincu et humilié par ceux que le Christ a illuminés, comme il l'a été par le Christ, lumière primordiale.
Tels sont les bienfaits qu'apporté le bain du baptême à ceux qui reconnaissent sa force; voilà le festin qu'il propose à ceux qui souffrent d'une faim méritoire.