Saint Grégoire de Nysse
Saint Grégoire de Nysse, né vers 335 et décédé vers 395, était un évêque, théologien et philosophe chrétien. Frère de Saint Basile le Grand et ami de Saint Grégoire de Nazianze, il est l'un des Pères cappadociens, un groupe de théologiens du IVe siècle qui ont eu une influence majeure sur la théologie chrétienne.
Grégoire devint évêque de Nysse en 372, et son épiscopat fut marqué par des luttes contre les hérésies, notamment l'arianisme. Il fut également exilé à plusieurs reprises en raison de son opposition à l'influence arienne dans l'Église.
Ses écrits théologiques sont profonds et variés, abordant des sujets tels que la Trinité, la nature du Christ, l'eschatologie et la vie spirituelle. Grégoire est particulièrement connu pour ses réflexions sur la nature de Dieu et le concept de l'infini divin.
En plus de sa théologie, Grégoire a également écrit sur des sujets philosophiques et spirituels. Ses œuvres, telles que "La Vie de Moïse" et ses écrits sur la création et la résurrection, sont considérées comme des contributions fondamentales à la pensée chrétienne.
Saint Grégoire de Nysse est vénéré comme un saint dans l'Église catholique, l'Église orthodoxe, et les Églises anglicane et luthérienne. Il est célébré pour sa pensée théologique profonde, son érudition et son influence durable sur la théologie chrétienne.
La vigne promet donc par son fruit: celui-ci n'est pas encore mûr et à point pour donner du vin, mais il attend la plénitude des temps. Toutefois, il n'est pas absolument incapable de nous réjouir. En effet, il charme l'odorat, avant le goût, dans l'attente des biens futurs, et il séduit les sens de l'âme par les effluves de l'espérance. Car l'assurance ferme de la grâce que l'on espère délecte déjà ceux qui attendent avec constance. Il en est ainsi du raisin de Chypre qui promet du vin avant de l'être devenu: par sa fleur - c'est l'espérance qui est sa fleur - il nous donne l'assurance de la grâce future.
Celui dont la volonté s'harmonise à celle du Seigneur parce qu'il la médite jour et nuit, devient un arbre planté près d'un ruisseau, qui donne du fruit en son temps, et jamais son feuillage ne meurt (cf. Ps 1,3). C'est pourquoi la vigne de l'Époux, qui a pris racine dans la terre fertile de Gaddi (cf. Ct 1,14 Vg.), c'est-à-dire dans le fond de l'âme, qui est arrosée et enrichie par les enseignements divins, produit cette grappe fleurissante et épanouie dans la quelle elle peut contempler son planteur et son vigneron.
Bienheureuse cette culture dont la fleur reproduit la beauté de l'Époux! Puisque celui-ci est la lumière véritable, la vraie vie et la vraie justice, comme dit la Sagesse, et bien d'autres vertus encore, lorsqu'un homme, par ses oeuvres, devient pareil à l'Époux, lorsqu'il regarde la grappe de sa propre conscience, il y voit l'Époux lui-même, car il reflète la lumière de la vérité dans une vie lumineuse et sans tache.
C'est pourquoi cette vigne féconde affirme: C'est ma grappe qui fleurit et bourgeonne (cf. Ct 7,7-8 Ct 7,13). L'Époux est en personne cette vraie grappe qui se montre attachée au bois, dont le sang devient, pour ceux qui se sauvent dans la joie, une boisson de salut, dans le Christ Jésus notre Seigneur, à qui soient la gloire et la puissance pour les siècles des siècles. Amen.