Saint Hilaire de Poitiers
Saint Hilaire, connu aussi sous le nom de Hilaire de Poitiers, était un évêque influent du IVe siècle et l'un des Pères de l'Église latine. Né vers le début du IVe siècle, il est surtout reconnu pour sa défense de l'orthodoxie trinitaire contre l'arianisme et pour son rôle de bâtisseur de l'Église dans l'occident latin.
Avant de devenir chrétien, Hilaire était versé dans la philosophie grecque, ce qui a influencé son approche théologique. Après sa conversion au christianisme, il fut élu évêque de Poitiers aux alentours de 350. En tant qu'évêque, il s'est engagé dans la lutte contre l'arianisme, une doctrine qui niait la divinité de Jésus-Christ.
Ses écrits théologiques les plus significatifs incluent "De Trinitate", une œuvre dans laquelle il développe une explication profonde de la doctrine de la Trinité. Il a également écrit des commentaires sur les Écritures et plusieurs autres traités qui ont contribué à la formation de la théologie chrétienne occidentale.
En raison de son opposition ferme à l'arianisme, Hilaire fut exilé en Phrygie par l'empereur arien Constance II. Pendant son exil, il continua d'écrire et de répandre ses enseignements. Son retour d'exil a été marqué par un accueil chaleureux et il continua son œuvre théologique jusqu'à sa mort en 367.
Saint Hilaire est vénéré comme un saint dans l'Église catholique, l'Église orthodoxe et dans les traditions anglicane et luthérienne. Sa fête est célébrée le 13 janvier. Son héritage en tant que défenseur de l'orthodoxie et éducateur de la foi reste une source d'inspiration pour les chrétiens du monde entier.
Qui veut garder sa vie pour soi la perdra; qui perdra sa vie à cause de moi la gardera (Mt 10,39). Comprenons que, par la puissance du Verbe et le rejet des fautes passées, ce que la vie gagne se transformera en mort, et ce qu'elle perd en salut. Il faut donc assumer la mort dans une vie nouvelle et clouer ses péchés à la croix du Seigneur; il faut sauvegarder la liberté de proclamer glorieusement la foi en répondant aux persécuteurs par le mépris des choses présentes; et il faut refuser tout gain funeste à l'âme. Nous devons savoir que personne n'a de droit sur notre âme, et que le bénéfice de l'immortalité s'acquiert moyennant le préjudice subi dans cette courte vie.
Qui vous accueille, m'accueille; et qui m'accueille, accueille celui qui m'a envoyé (Mt 10,40). Le Christ prodigue à tous les hommes l'amour de la doctri ne et son attachement aux commandements. Après avoir signalé le danger que couraient ceux qui n'accueillaient pas les Apôtres, en demandant à ceux-ci de secouer la poussière de leurs pieds en témoignage contre eux, il loue le mérite de ceux qui les accueillent. Leur récompense sera plus grande que pour un service escompté. Puis il nous apprend qu'il a aussi un rôle de médiateur si bien que, lorsque nous recevons le Christ, Dieu se répand en nous par lui, parce qu'il est sorti de Dieu.
Et ainsi, celui qui reçoit les Apôtres, reçoit le Christ. Or, celui qui reçoit le Christ, reçoit Dieu son Père, car dans les Apôtres il ne reçoit rien d'autre que ce qui est dans le Christ, et il n'y a rien d'autre dans le Christ que ce qui est en Dieu. Et en raison de cet enchaînement de grâces, recevoir les Apôtres n'est pas autre chose que recevoir Dieu, puisque le Christ habite en eux et que Dieu habite dans le Christ.