Saint Hippolyte de Rome
Saint Hippolyte de Rome, né aux alentours du IIIe siècle et mort en 235, était un théologien et écrivain ecclésiastique important des premiers temps de l'Église chrétienne. Il est souvent considéré comme l'un des premiers antipapes en raison de son opposition aux papes officiels de son époque, bien qu'il se soit réconcilié avec l'Église avant sa mort.
Hippolyte était un prêtre influent à Rome et un érudit prolifique. Il est reconnu pour ses écrits théologiques, liturgiques et exegetiques, qui comprennent des commentaires sur les Écritures, des traités doctrinaux, et la première description connue de la liturgie de l'Église de Rome.
Il s'est opposé à plusieurs papes de son époque, qu'il considérait comme trop indulgents envers les hérétiques et les chrétiens repentants. Cette opposition l'a conduit à être élu par un groupe de ses partisans comme un contre-pape, une situation qui a duré plusieurs années.
Malgré ces controverses, Hippolyte reste une figure importante pour son apport à la théologie et à la compréhension de l'Église primitive. Ses œuvres offrent un aperçu précieux des croyances et des pratiques chrétiennes au début du IIIe siècle.
Selon la tradition, il a été martyrisé sous l'empereur Maximin Thrace. Sa réconciliation avec l'Église avant sa mort et son martyre ont conduit à sa vénération comme saint dans l'Église catholique et les Églises orthodoxes, où il est célébré le 13 août.
Venez, vous qui avez aimé les pauvres et les étrangers. Venez, vous qui êtes restés fidèles à mon amour, car je suis l'amour. Venez, vous dont la paix a été la part d'élection, car je suis la paix. Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous.
Vous n'avez pas honoré la richesse, mais fait l'aumône aux pauvres. Vous avez secouru les orphelins, aidé les veuves, donné à boire à ceux qui avaient soif et à manger à ceux qui avaient faim. Vous avez accueilli les étrangers, habillé ceux qui étaient nus, visité les malades, réconforté les prisonniers, apporté votre aide aux aveugles. Vous avez gardé intact le sceau de la foi et vous avez été prompts à vous rassembler dans les églises. Vous avez écouté mes Ecritures et tant désiré entendre mes paroles. Vous avez observé ma loi le jour et la nuit et partagé mes souffrances comme de courageux soldats, pour trouver grâce devant moi, votre roi du ciel. Venez, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde.
Voici que mon Royaume est préparé et mon ciel ouvert. Voici que mon immortalité apparaît dans toute sa beauté. Venez tous, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde.
Alors les justes s'étonneront d'être invités à s'approcher comme des amis - ô merveille - de celui dont les troupes angéliques ne peuvent avoir une claire vision. Ils lui répondront d'une voix forte: Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...? Tu avais donc faim, et nous t'avons nourri! Maître, tu avais soif, et nous t'avons donné à boire? Tu étais nu, et nous t'avons habillé, toi que nous révérons? Toi l'immortel, quand t'avons-nous vu étranger, que nous t'ayons accueilli? Toi qui aimes les hommes, quand t'avons-nous vu malade ou en prison, que nous soyons venus vers toi! (Mt 25,37-39). Tu es l'Éternel. Avec le Père, tu es sans commencement, et tu es coéternel à l'Esprit. C'est toi qui as tout créé de rien, toi, le roi des anges, toi que redoutent les abîmes. Tu as pour manteau la lumière (Ps 103,2). C'est toi qui nous a faits et modelés avec de la terre, toi qui as créé les êtres invisibles. Toute la terre s'enfuit loin de ta face. Et comment avons-nous accueilli ta royauté et ta souveraineté?
Alors le Roi des rois leur répondra: Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait (Mt 25,40). Chaque fois que vous avez accueilli et vêtu ces pauvres dont j'ai parlé, et que vous leur avez donné à manger et à boire, à eux qui sont mes membres, c'est à moi que vous l'avez fait. Mais venez dans le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Vous jouirez éternellement des biens de mon Père qui est aux cieux, et de l'Esprit très saint qui donne la vie.
Quelle langue pourra donc décrire de tels bienfaits? Personne n'a vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, le coeur de l'homme n'a pas imaginé ce qui a été préparé pour ceux qui aiment Dieu (1Co 2,9).