Saint Laurent de Brindes
Saint Laurent de Brindes, né Giulio Cesare Russo le 22 juillet 1559 à Brindes, Italie, et décédé le 22 juillet 1619, était un prêtre capucin et prédicateur renommé. Canonisé en 1881, il est vénéré pour son éloquence et son dévouement à la foi chrétienne.
Laurent rejoignit l'Ordre des Capucins à l'âge de 16 ans et devint rapidement connu pour son érudition et son talent oratoire. Il a prêché dans de nombreuses régions d'Italie et à travers l'Europe, touchant un public varié par sa parole puissante et convaincante.
En plus de ses prédications, Laurent a occupé plusieurs postes de haute responsabilité au sein de son ordre, y compris celui de ministre général des Capucins. Il a été un fervent défenseur de la réforme catholique et a joué un rôle important dans les efforts de contre-réforme de l'Église.
Laurent de Brindes était également un érudit accompli, maîtrisant plusieurs langues, dont le latin, l'hébreu et le grec. Il a utilisé ses connaissances pour approfondir l'étude des Écritures et promouvoir une compréhension plus profonde de la foi catholique.
Ses sermons, réputés pour leur force et leur profondeur, traitaient souvent de questions théologiques complexes, tout en restant accessibles et pertinents pour le grand public. Saint Laurent de Brindes reste un modèle d'éloquence et de piété dans la tradition chrétienne.
Voilà une parole vraiment pleine de sagesse et de science célestes. Car elle nous enseigne qu'il y a deux sortes de pouvoir, l'un terrestre et humain, l'autre céleste et divin. Elle nous apprend que nous sommes tenus à une double obéissance, l'une aux lois humaines et l'autre aux lois divines. Qu'il nous faut payer à César le denier portant l'effigie et l'inscription de César, à Dieu ce qui a reçu le sceau de l'image et de la ressemblance divines: La lumière de ton visage a laissé sur nous ton empreinte, Seigneur (cf. Ps 4,7).
Nous sommes faits à l'image et à la ressemblance (Gn 1,26) de Dieu. Tu es homme, ô chrétien. Tu es donc la monnaie du trésor divin, un denier portant l'effigie et l'inscription de l'empereur divin. Dès lors, je demande avec le Christ: Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles? Tu réponds: "De Dieu." J'ajoute: "Pourquoi donc ne rends-tu pas à Dieu ce qui est à lui?"
Si nous voulons être réellement une image de Dieu, nous devons ressembler au Christ, puisqu'il est l'image de la bonté de Dieu et l'effigie exprimant son être (cf. He 1,3). Et Dieu a destiné ceux qu'il connaissait par avance à être l'image de son Fils (Rm 8,29). Le Christ a vraiment rendu à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Il a observé de la manière la plus parfaite les préceptes contenus dans les deux tables de la loi divine en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix (Ph 2,8), et il était orné au plus haut degré de toutes les vertus visibles et cachées.
L'évangile de ce jour met en évidence la prudence sans pareille du Christ, qui lui a fait éviter les pièges de ses ennemis par une réponse si sage et si habile. C'est là qu'apparaît également sa justice: elle inspire son enseignement quand il nous dit de rendre à chacun ce qui lui revient; elle montre qu'il voulut lui aussi s'acquitter de l'impôt, et qu'il paya deux drachmes pour lui-même et deux pour Pierre. C'est là que se manifeste la force d'âme qui le rendit capable d'enseigner ouvertement la vérité, de dire aux Juifs en colère, sans nullement les craindre, qu'il fallait payer les impôts à César. Telle est la voie de Dieu que le Christ a enseignée avec droiture.
Ainsi ceux qui ressemblent au Christ par leur vie, leur conduite et leurs vertus se modelant sur lui, rendent vraiment visible l'image de Dieu. Le renouvellement de cette image divine s'accomplit par la parfaite justice: Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu, à chacun ce qui lui revient.