Théodoret de Cyr
Théodoret de Cyr, né en 393 à Antioche et décédé en 457, était un éminent théologien et historien ecclésiastique du Ve siècle. Nommé évêque de Cyr (aujourd'hui Al Raqqah en Syrie) en 423, il a joué un rôle important dans les débats théologiques et ecclésiastiques de son époque.
Théodoret est particulièrement connu pour son opposition au monophysisme, une doctrine affirmant que le Christ possédait une seule nature, divine, plutôt que deux natures, divine et humaine. Il a défendu vigoureusement l'orthodoxie chrétienne telle que définie par les conciles de Nicée et de Chalcédoine.
Il a écrit plusieurs ouvrages théologiques, dont des commentaires sur les Écritures, des traités doctrinaux et des lettres. Son œuvre "Histoire ecclésiastique" est une source précieuse pour l'histoire de l'Église de son époque, offrant des détails sur les conflits théologiques et les personnalités ecclésiastiques.
Théodoret a également été impliqué dans le dialogue interreligieux avec les communautés juives et païennes, cherchant à établir des ponts de compréhension et de respect mutuel. Sa sagesse et son érudition lui ont valu un grand respect, même parmi ses adversaires théologiques.
Après sa mort, Théodoret de Cyr a été reconnu comme un défenseur de la foi chrétienne et un érudit influent. Son héritage continue d'influencer les études théologiques et historiques.
De même, veut-il dire, que je te soutiens quand tu es secoué en tous sens, de même toi, deviens aussi un soutien pour ceux de tes frères qui sont troublés, et accorde-leur un peu de la protection dont tu bénéficies. Ne pousse pas ceux qui sont en train de glisser, mais redresse-les dans le danger. Je permets que tu butes, mais je t'empêcherai de tomber, afin que tu m'aides à maintenir debout ceux qui sont secoués.
Ainsi, cette grande colonne qu'était saint Pierre a soutenu le monde agité et n'a pas permis qu'il s'effondre complètement, mais il l'a redressé, il l'a rendu plus solide. Chargé de paître les brebis de Dieu, il a supporté d'être injurié pour elles, et sous les coups il était rempli de joie. En sortant du Grand Conseil hostile, il se réjouissait avec ses compagnons d'avoir été digne de subir ces humiliations pour le nom du Maître (Ac 5,41).
Jeté en prison, il était content et tout heureux. Lorsque, sous Néron, il fut condamné à mourir en croix pour le Crucifié, il priait les bourreaux de ne pas le clouer sur la croix de la même façon que le Maître, mais en sens inverse, par crainte, semble-t-il, que l'identité de la Passion lui valût, chez les ignorants, une vénération égale.
C'est pourquoi il supplia qu'on le clouât les mains en bas et les pieds en haut. Il avait appris, en effet, à choisir la dernière place non seulement dans l'honneur, mais aussi dans la honte. Et s'il avait pu mourir ainsi dix fois, cinquante fois, il l'eût accepté avec grande joie, parce qu'il brûlait du désir de Dieu. C'est ainsi que saint Paul s'écriait parfois: Tous les jours je suis exposé à la mort, aussi vrai, frères, que vous êtes mon orgueil dans le Christ Jésus (1Co 15,31). Et parfois: Je suis crucifié avec le Christ; je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi (Ga 2,20).