Jean 1, 48
Nathanaël lui demande : « D’où me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. »
Nathanaël lui demande : « D’où me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. »
La candeur de Nathanaël s’est déjà révélée
dans sa réponse à Philippe ; elle se révèle encore dans celle qu’il fait à Jésus : D’où me connaissez-vous ? Le
voilà tout surpris, et, en effet, « rien ne frappe autant l’homme que de voir qu’un autre homme lit au plus
profond de son cœur. « Tholuck. - Pour toute explication Jésus adresse à Nathanaël une parole encore plus
étonnante que la première, montrant ainsi qu’il n’y avait rien de caché pour lui. La note avant que Philippe
t’appelât, nous reporte, selon toute vraisemblance, aux instants qui avaient immédiatement précédé
l’entrevue de Philippe et de Nathanaël, versets 45 et 46. Il est inutile et contraire au contexte de remonter à
une époque antérieure indéterminée. - Après la date, Jésus fixa le lieu : lorsque tu étais sous le figuier ; dans
le grec avec l’article et l’accusatif de mouvement, deux circonstances pittoresques : tel figuier précis sous
lequel Nathanaël s’était retiré, probablement pour méditer et pour prier. Dans le Talmud de Jérusalem, traité
Berachoth, 2, 8, nous voyons en effet Rabbi Akiba étudiant la loi sous un figuier, et les recueils rabbiniques
de Wetstein, Lightfoot, etc., mentionnent plusieurs autres cas analogues. Cet arbre est du reste célèbre dans la
littérature sacrée, qui, pour décrire une ère de bonheur et de paix, en particulier l’ère messianique, représente
chaque membre de la nation choisie assis à l’ombre de son figuier et de sa vigne. Cf. 3 Reg. 4, 25 ; Mal. 4,
4 ; Zach. 3, 10, etc. - Je t’ai vu. Avec emphase : En ce moment précis, en cet endroit précis, je t’ai vu. Il n’est
pas douteux que la perception dont parle Jésus n’ait été surnaturelle, miraculeuse. La plupart des exégètes
admettent en outre que Notre-Seigneur ne fait pas seulement allusion à un phénomène externe (« tu étais
sous le figuier »), mais qu’il rappelle à Nathanaël en termes voilés une situation d’âme toute particulière dans
laquelle celui-ci s’était alors trouvé.
Sous le figuier. Le figuier peut atteindre une grande hauteur en Palestine et son feuillage serré et touffu produit une ombre très épaisse. Les rabbins juifs allaient volontiers étudier la loi de Moïse à l’ombre des figuiers.
40. De nombreux textes de l’Évangile nous montrent comment Jésus est attentif aux personnes, à leurs préoccupations, à leurs souffrances. Par exemple : « À la vue des foules, Il en eut pitié, car ces gens étaient las et prostrés » (Mt 9, 36). Lorsque nous avons l’impression que tout le monde nous ignore, que personne ne s’intéresse à ce qui nous arrive, que nous n’avons d’importance pour personne, Il nous prête attention. C’est ce qu’Il fait remarquer à Nathanaël, solitaire et renfermé : « Avant que Philippe t’appelât, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu » (Jn 1, 48).