Jean 15, 1
Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.
Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.
COMMENT LE CHRIST PRÉPARE SES DISCIPLES À VIVRE SA PASSION EN LES FORTIFIANT PAR DES PAROLES
LE CHRIST AFFERMIT L'ÂME DE SES DISCIPLES FACE AUX TRIBULATIONS À VENIR
1978. Dans ce qu'il a dit précédemment à ses disciples, le Seigneur avait spécialement l'intention d'affermir leur âme face à deux choses : l'une qui était alors imminente, sa Passion, et l'autre qu'ils craignaient pour l'avenir, c'est-à-dire la tribulation qui allait survenir pour eux. C'est pourquoi il leur avait dit à l'égard de ces deux choses : Que votre cœur ne soit pas troublé, quant à la première, ni ne s'effraie, quant à la seconde.
Les ayant donc affermis au sujet de son départ (n° 1848] ; il les affermit ici face aux tribulations qui allaient leur arriver. Il commence par leur proposer une allégorie, puis il en vient à son propos [n° 1986].
L'ALLEGORIE DE LA VIGNE ET DU VIGNERON
Cette allégorie porte sur la vigne et le vigneron. Le Seigneur présente d'abord la vigne, puis le vigneron [n° 1981] et met ensuite en lumière le souci du vigneron à l'égard des sarments [n° 1983].
1979. Mais la vigne, c'est le Christ lui-même : JE SUIS LA VIGNE, dit-il sous forme d'allégorie. Car de même que la vigne, bien qu'elle paraisse méprisable, bien qu'elle soit de petite taille, surpasse tous les autres bois par la douceur de son fruit, de même le Christ, bien qu'il ait paru du monde parce qu'il était pauvre, qu'il semblait être de basse naissance et supportait l'ignominie, a cependant donné les fruits les plus doux - Son fruit est doux à mon palais \
Et c'est pourquoi le Christ est une vigne dont le vin enivre intérieurement et est un vin de componction - Tu nous as fait boire un vin de componction. Ce vin est également fortifiant, c'est le vin qui nous refait - Mon sang est vraiment une boisson . C'est ainsi, en effet, que plus haut il s'est comparé au grain de blé, parce que sa chair est vraiment une nourriture.
C'est de cette vigne-là qu'il est écrit : Je voyais en songe une vigne portant trois rejetons, c'est-à-dire le Christ en qui sont trois substances, à savoir le corps, l'âme et la divinité. C'est encore la vigne dont parle Jacob : Mon fils, à la vigne tu attacheras ton ânesse, c'est-à-dire l'Église.
1980. Et cette vigne est VÉRITABLE. Ici, il faut savoir que « véritable » se distingue parfois de « ressemblant », comme l'homme véritable de l'homme en peinture, et que parfois il se distingue de « corrompu », comme le vin par rapport au vinaigre, parce que c'est du vin corrompu. La phrase MOI, JE SUIS LA VIGNE VÉRITABLE est donc prise au second sens, Jésus se distinguant de la vigne corrompue, c'est-à-dire du peuple des Juifs, dont il est dit : Comment donc t'es-tu changée en amertume, ô vigne étrangère ? Et ceci parce qu'elle ne donnait pas de raisins, mais des grappes sauvages - J'en attendais des raisins, et elle a donné des grappes sauvages.
1981. Mais remarquons que dans le Christ il y a une double nature , divine et humaine ; selon sa nature humaine, il est semblable à nous et il est moindre que le Père ; selon sa nature divine, il est semblable à Dieu et il est au-dessus de nous. Il est donc la vigne véritable en tant qu'il est la tête de l'Église, l'homme Christ Jésus. C'est ce qu'il laisse entendre en présentant le vigneron qui est le Père : ET MON PÈRE EST LE VIGNERON [AGRICOLA]. En effet, si le Fils était la vigne selon sa nature divine, le Père serait la vigne tout comme le Fils ; mais c'est parce qu'il est la vigne selon sa nature humaine que le Père est à son égard comme le vigneron pour sa vigne. En tant que Dieu, lui-même aussi est le vigneron. Or le mot « cultivateur » (agricola) est lié au mot « culture » (cultura) , c'est pourquoi le vigneron aussi, en tant qu'il cultive, est un cultivateur.
1982. Mais puisque cultiver, c'est dépenser son zèle pour quelque chose, nous cultivons quelque chose de deux manières : soit pour que soit amélioré ce que nous cultivons, et en ce sens nous cultivons un champ ou quelque chose de te1. Soit pour que nous soyons améliorés par cela, et de cette manière l'homme cultive la sagesse. Dieu nous « cultive » donc pour que nous soyons améliorés par son travail, en tant qu'il extirpe de nos cœurs les mauvaises semences. Il ouvre notre cœur par la charrue de sa parole ; il plante les semences de ses commandements ; il recueille un fruit de piété, comme le dit Augustin. Nous, nous lui rendons un culte pour être améliorés par lui, mais cela en adorant (adorando) et non en labourant (arando) — Si quelqu'un rend un culte à Dieu (...), celui-là [Dieu] l'exauce.
Le Père est donc le cultivateur de cette vigne en vue du bien d'un autre. C'est lui, en effet, qui plante - Moi, je t'ai plantée comme une vigne de choix, comme une vraie semence. C'est lui qui fait croître - Moi, j'ai planté, Apollos a arrosé, mais c'est Dieu qui a donné la croissance -, car Dieu seul, de l'intérieur, fait croître et fructifier ; et, dans la mesure où l'homme coopère de l'extérieur, Dieu lui-même garde et conserve, comme le dit Matthieu, qui cite Isaïe : Il a bâti une tour dans la vigne, et l’α entourée d'une clôture.
1983. Le souci du vigneron porte sur deux choses : sur la vigne et sur les sarments. Mais la vigne dont il s'agit ici était parfaite et n'avait pas besoin du soin du vigneron ; c'est pourquoi le vigneron devait dépenser tout son zèle pour les sarments : TOUT SARMENT QUI NE PORTE PAS DE FRUIT EN MOI, IL L'ENLÈVE. Or les sarments font partie de la nature de la vigne ; aussi ceux qui adhèrent au Christ sont-ils des sarments de cette vigne - La vigne s'est développée en sarments.
En ce qui concerne les sarments, le Christ montre le souci de ce vigneron à l'égard des mauvais [n° 1984], puis des bons sarments [n° 1985].
1984. Son souci à l'égard des mauvais sarments est de les couper de la vigne : TOUT SARMENT, c'est-à-dire tout croyant, QUI NE PORTE PAS DE FRUIT, sur la vigne, EN MOI, sans qui rien ne peut fructifier, IL L'ENLÈVE de la vigne. De là apparaît que ce n'est pas seulement parce qu'ils font le mal que certains sont retranchés du Christ, mais aussi parce qu'ils négligent de faire le bien - Nous vous exhortons à ne pas recevoir en vain la grâce de Dieu. Aussi l'Apôtre disait-il de lui-même : C'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis, et sa grâce en moi n'a pas été vaine. Selon Matthieu, le talent a été retiré à celui qui ne l'a pas fait fructifier mais l'a caché ; et selon Luc , le Seigneur a ordonné de couper le figuier stérile.
1985. Le souci du Christ à l'égard des bons sarments, c'est de les entourer de soins pour qu'ils fructifient davantage.
Au sens littéral, en effet, pour la vigne naturelle, il arrive que le sarment aux nombreux rejetons porte moins de fruit, parce que sa sève doit se diffuser partout ; et c'est pourquoi les vignerons, pour qu'il fructifie plus, l'émondent des rejetons superflus.
Il en va de même pour l'homme : car l'homme qui est bien disposé et uni à Dieu, s'il incline son affection vers diverses réalités, voit sa vertu s'amoindrir et perd de son efficacité en vue de bien agir. Aussi, pour qu'il fructifie bien, Dieu enlève fréquemment de telles entraves et « émonde » cet homme, en envoyant tribulations et tentations pour que, par elles, il devienne plus fort pour agir. Voilà pourquoi il dit : IL L'ÉMONDE, même s'il était pur ; car personne n'est assez pur en cette vie pour ne pas avoir à être « émondé » encore et encore - Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous.
Et tout cela, c'est POUR QU'IL PORTE DAVANTAGE [DE FRUIT], c'est-à-dire qu'il croisse en vertu, afin que les croyants soient d'autant plus féconds qu'ils seront plus purs - Que le juste devienne encore plus juste et que le saint se sanctifie encore - La parole de l’Évangile (...) ne cesse de fructifier et de croître. - Ils iront de vertu en vertu.
LE DÉVELOPPEMENT DE L'ALLÉGORIE
1986. De cette allégorie, le Seigneur en vient maintenant à son propos. Deux aspects sont mis en lumière dans le rapport des sarments à la vigne : l'union des sarments à la vigne, et la taille des sarments. Il traite donc premièrement de l'union, puis de la taille [n° 2030].
A. L'UNION DES SARMENTS A LA VIGNE
En premier lieu, il exhorte ses disciples à demeurer attachés à la vigne ; puis il donne les raisons de cette adhésion [n° 1989] ; enfin il montre la manière de demeurer en lui [n° 1997].
LE CHRIST AFFERMIT L'ÂME DE SES DISCIPLES FACE AUX TRIBULATIONS À VENIR
1978. Dans ce qu'il a dit précédemment à ses disciples, le Seigneur avait spécialement l'intention d'affermir leur âme face à deux choses : l'une qui était alors imminente, sa Passion, et l'autre qu'ils craignaient pour l'avenir, c'est-à-dire la tribulation qui allait survenir pour eux. C'est pourquoi il leur avait dit à l'égard de ces deux choses : Que votre cœur ne soit pas troublé, quant à la première, ni ne s'effraie, quant à la seconde.
Les ayant donc affermis au sujet de son départ (n° 1848] ; il les affermit ici face aux tribulations qui allaient leur arriver. Il commence par leur proposer une allégorie, puis il en vient à son propos [n° 1986].
L'ALLEGORIE DE LA VIGNE ET DU VIGNERON
Cette allégorie porte sur la vigne et le vigneron. Le Seigneur présente d'abord la vigne, puis le vigneron [n° 1981] et met ensuite en lumière le souci du vigneron à l'égard des sarments [n° 1983].
1979. Mais la vigne, c'est le Christ lui-même : JE SUIS LA VIGNE, dit-il sous forme d'allégorie. Car de même que la vigne, bien qu'elle paraisse méprisable, bien qu'elle soit de petite taille, surpasse tous les autres bois par la douceur de son fruit, de même le Christ, bien qu'il ait paru du monde parce qu'il était pauvre, qu'il semblait être de basse naissance et supportait l'ignominie, a cependant donné les fruits les plus doux - Son fruit est doux à mon palais \
Et c'est pourquoi le Christ est une vigne dont le vin enivre intérieurement et est un vin de componction - Tu nous as fait boire un vin de componction. Ce vin est également fortifiant, c'est le vin qui nous refait - Mon sang est vraiment une boisson . C'est ainsi, en effet, que plus haut il s'est comparé au grain de blé, parce que sa chair est vraiment une nourriture.
C'est de cette vigne-là qu'il est écrit : Je voyais en songe une vigne portant trois rejetons, c'est-à-dire le Christ en qui sont trois substances, à savoir le corps, l'âme et la divinité. C'est encore la vigne dont parle Jacob : Mon fils, à la vigne tu attacheras ton ânesse, c'est-à-dire l'Église.
1980. Et cette vigne est VÉRITABLE. Ici, il faut savoir que « véritable » se distingue parfois de « ressemblant », comme l'homme véritable de l'homme en peinture, et que parfois il se distingue de « corrompu », comme le vin par rapport au vinaigre, parce que c'est du vin corrompu. La phrase MOI, JE SUIS LA VIGNE VÉRITABLE est donc prise au second sens, Jésus se distinguant de la vigne corrompue, c'est-à-dire du peuple des Juifs, dont il est dit : Comment donc t'es-tu changée en amertume, ô vigne étrangère ? Et ceci parce qu'elle ne donnait pas de raisins, mais des grappes sauvages - J'en attendais des raisins, et elle a donné des grappes sauvages.
1981. Mais remarquons que dans le Christ il y a une double nature , divine et humaine ; selon sa nature humaine, il est semblable à nous et il est moindre que le Père ; selon sa nature divine, il est semblable à Dieu et il est au-dessus de nous. Il est donc la vigne véritable en tant qu'il est la tête de l'Église, l'homme Christ Jésus. C'est ce qu'il laisse entendre en présentant le vigneron qui est le Père : ET MON PÈRE EST LE VIGNERON [AGRICOLA]. En effet, si le Fils était la vigne selon sa nature divine, le Père serait la vigne tout comme le Fils ; mais c'est parce qu'il est la vigne selon sa nature humaine que le Père est à son égard comme le vigneron pour sa vigne. En tant que Dieu, lui-même aussi est le vigneron. Or le mot « cultivateur » (agricola) est lié au mot « culture » (cultura) , c'est pourquoi le vigneron aussi, en tant qu'il cultive, est un cultivateur.
1982. Mais puisque cultiver, c'est dépenser son zèle pour quelque chose, nous cultivons quelque chose de deux manières : soit pour que soit amélioré ce que nous cultivons, et en ce sens nous cultivons un champ ou quelque chose de te1. Soit pour que nous soyons améliorés par cela, et de cette manière l'homme cultive la sagesse. Dieu nous « cultive » donc pour que nous soyons améliorés par son travail, en tant qu'il extirpe de nos cœurs les mauvaises semences. Il ouvre notre cœur par la charrue de sa parole ; il plante les semences de ses commandements ; il recueille un fruit de piété, comme le dit Augustin. Nous, nous lui rendons un culte pour être améliorés par lui, mais cela en adorant (adorando) et non en labourant (arando) — Si quelqu'un rend un culte à Dieu (...), celui-là [Dieu] l'exauce.
Le Père est donc le cultivateur de cette vigne en vue du bien d'un autre. C'est lui, en effet, qui plante - Moi, je t'ai plantée comme une vigne de choix, comme une vraie semence. C'est lui qui fait croître - Moi, j'ai planté, Apollos a arrosé, mais c'est Dieu qui a donné la croissance -, car Dieu seul, de l'intérieur, fait croître et fructifier ; et, dans la mesure où l'homme coopère de l'extérieur, Dieu lui-même garde et conserve, comme le dit Matthieu, qui cite Isaïe : Il a bâti une tour dans la vigne, et l’α entourée d'une clôture.
1983. Le souci du vigneron porte sur deux choses : sur la vigne et sur les sarments. Mais la vigne dont il s'agit ici était parfaite et n'avait pas besoin du soin du vigneron ; c'est pourquoi le vigneron devait dépenser tout son zèle pour les sarments : TOUT SARMENT QUI NE PORTE PAS DE FRUIT EN MOI, IL L'ENLÈVE. Or les sarments font partie de la nature de la vigne ; aussi ceux qui adhèrent au Christ sont-ils des sarments de cette vigne - La vigne s'est développée en sarments.
En ce qui concerne les sarments, le Christ montre le souci de ce vigneron à l'égard des mauvais [n° 1984], puis des bons sarments [n° 1985].
1984. Son souci à l'égard des mauvais sarments est de les couper de la vigne : TOUT SARMENT, c'est-à-dire tout croyant, QUI NE PORTE PAS DE FRUIT, sur la vigne, EN MOI, sans qui rien ne peut fructifier, IL L'ENLÈVE de la vigne. De là apparaît que ce n'est pas seulement parce qu'ils font le mal que certains sont retranchés du Christ, mais aussi parce qu'ils négligent de faire le bien - Nous vous exhortons à ne pas recevoir en vain la grâce de Dieu. Aussi l'Apôtre disait-il de lui-même : C'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis, et sa grâce en moi n'a pas été vaine. Selon Matthieu, le talent a été retiré à celui qui ne l'a pas fait fructifier mais l'a caché ; et selon Luc , le Seigneur a ordonné de couper le figuier stérile.
1985. Le souci du Christ à l'égard des bons sarments, c'est de les entourer de soins pour qu'ils fructifient davantage.
Au sens littéral, en effet, pour la vigne naturelle, il arrive que le sarment aux nombreux rejetons porte moins de fruit, parce que sa sève doit se diffuser partout ; et c'est pourquoi les vignerons, pour qu'il fructifie plus, l'émondent des rejetons superflus.
Il en va de même pour l'homme : car l'homme qui est bien disposé et uni à Dieu, s'il incline son affection vers diverses réalités, voit sa vertu s'amoindrir et perd de son efficacité en vue de bien agir. Aussi, pour qu'il fructifie bien, Dieu enlève fréquemment de telles entraves et « émonde » cet homme, en envoyant tribulations et tentations pour que, par elles, il devienne plus fort pour agir. Voilà pourquoi il dit : IL L'ÉMONDE, même s'il était pur ; car personne n'est assez pur en cette vie pour ne pas avoir à être « émondé » encore et encore - Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous.
Et tout cela, c'est POUR QU'IL PORTE DAVANTAGE [DE FRUIT], c'est-à-dire qu'il croisse en vertu, afin que les croyants soient d'autant plus féconds qu'ils seront plus purs - Que le juste devienne encore plus juste et que le saint se sanctifie encore - La parole de l’Évangile (...) ne cesse de fructifier et de croître. - Ils iront de vertu en vertu.
LE DÉVELOPPEMENT DE L'ALLÉGORIE
1986. De cette allégorie, le Seigneur en vient maintenant à son propos. Deux aspects sont mis en lumière dans le rapport des sarments à la vigne : l'union des sarments à la vigne, et la taille des sarments. Il traite donc premièrement de l'union, puis de la taille [n° 2030].
A. L'UNION DES SARMENTS A LA VIGNE
En premier lieu, il exhorte ses disciples à demeurer attachés à la vigne ; puis il donne les raisons de cette adhésion [n° 1989] ; enfin il montre la manière de demeurer en lui [n° 1997].
Je suis... Avec emphase,
comme lorsque Jésus disait : « Je suis le pain vivant ; Je suis la porte ; Je suis le bon pasteur ». - La vraie
vigne : en grec, avec deux articles qui appuient la pensée. L’adjectif ἀληθινή (véritable, véridique) dénote
quelque chose d’idéal et de parfait. Cf. 1, 9 ; 6, 39, etc. Isaïe, nous venons le dire, avait aussi parlé d’une
vigne mystique ; mais cette vigne avait promptement dégénéré : Jésus est la vigne par excellence, qui réalise
tout ce que promet ce nom. - Et mon Père est le vigneron : celui qui travaille la vigne. Cf. Matth. 21, 23 ;
Luc. 13, 7.
Je suis la vraie vigne. L’image de la vigne est très fréquente dans l’Ecriture Sainte, parce que c’était une des cultures principales de la Palestine.
" L’Église est le terrain de culture, le champ de Dieu (1 Co 3, 9). Dans ce champ croît l’antique olivier dont les patriarches furent la racine sainte et en lequel s’opère et s’opérera la réconciliation entre Juifs et Gentils (cf. Rm 11, 13-26). Elle fut plantée par le Vigneron céleste comme une vigne choisie (cf. Mt 21, 33-43 par. ; cf. Is 5, 1-7). La Vigne véritable, c’est le Christ : c’est lui qui donne vie et fécondité aux rameaux que nous sommes : par l’Église nous demeurons en lui, sans qui nous ne pouvons rien faire (cf. Jn 15, 1-5) " (LG 6).
Le terme de la mission de l’Esprit Saint dans toute action liturgique est de mettre en communion avec le Christ pour former son Corps. L’Esprit Saint est comme la sève de la Vigne du Père qui porte son fruit dans les sarments (cf. Jn 15, 1-17 ; Ga 5, 22). Dans la Liturgie se réalise la coopération la plus intime de l’Esprit Saint et de l’Église. Lui, l’Esprit de Communion, demeure indéfectiblement dans l’Église, et c’est pourquoi l’Église est le grand sacrement de la Communion divine qui rassemble les enfants de Dieu dispersés. Le fruit de l’Esprit dans la Liturgie est inséparablement Communion avec la Trinité Sainte et Communion fraternelle (cf. 1 Jn 1, 3-7).
Par la puissance de l’Esprit Saint, nous prenons part à la Passion du Christ en mourant au péché, et à sa Résurrection en naissant à une vie nouvelle ; nous sommes les membres de son Corps qui est l’Église (cf. 1 Co 12), les sarments greffés sur la Vigne qu’il est lui-même (cf. Jn 15, 1-4) :