Jean 15, 20
Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : un serviteur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a gardé ma parole, on gardera aussi la vôtre.
Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : un serviteur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a gardé ma parole, on gardera aussi la vôtre.
Il est nécessaire que les disciples s’attendent à la persécution afin de
la pouvoir mieux supporter : c’est pourquoi Notre-Seigneur leur présente sous toutes ses faces ce sombre
avenir. - Souvenez-vous (verbe accentué comme au verset 18 « sachez ») de la parole que je …La parole en question avait été tout récemment prononcée, 13, 16 ; mais elle remontait aussi à une date antérieure, car
nous l’avons déjà trouvée dans S. Matthieu, 10, 24. - Le serviteur n’est pas plus grand que son maître.
Partant de ce principe incontestable, présenté même sous la forme d’une litote, Jésus fait deux applications,
l’une menaçante, l’autre rassurante pour le collège apostolique. La forme hypothétique ajoute à la force des
prédictions. Première application : S’ils m’ont persécuté... (moi, le Maître !). Et les disciples savaient par
expérience si leur Maître avait été persécuté par le monde ! Ils devaient le savoir mieux encore le lendemain.
- Ils vous persécuteront aussi. Vous aussi, les serviteurs. « Tu refuses de faire partie du corps, si tu ne veux
pas t'exposer, comme ton modèle, à la haine du monde » S. Augustin. - Deuxième application : S’ils ont
gardé ma parole... Cette ligne n’a pas le sens ironique que divers interprètes lui ont attribuée à la suite de
Grotius (d’après eux, le verbe signifierait « épier avec malignité »). En réalité, beaucoup d’âmes croyantes
avaient accepté l’enseignement de Jésus et s’y étaient conformées : c’était là un heureux indice pour les
apôtres appelés à continuer la même prédication : Ils garderont aussi la vôtre. « Leur » parole est distinguée
ici de celle de Notre-Seigneur, « qui serait transmis par divers ministres », Maldonat. En résumé, les
disciples partageront le sort de leur Maître en bien et en mal ; ils auront des succès et des échecs analogues
aux siens.
La fuite en Égypte et le massacre des innocents (cf. Mt 2, 13-18) manifestent l’opposition des ténèbres à la lumière : " Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu " (Jn 1, 11). Toute la vie du Christ sera sous le signe de la persécution. Les siens la partagent avec lui (cf. Jn 15, 20). Sa montée d’Égypte (cf. Mt 2, 15) rappelle l’Exode (cf. Os 11, 1) et présente Jésus comme le libérateur définitif.