Jean 15, 4
Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Dans son exhortation aux disciples, le Seigneur leur rappelle le bienfait reçu, puis il les exhorte à demeurer en lui [n° 1988].
1987. Ils ont reçu ce bienfait de la taille, c'est pourquoi il dit : VOUS, DÉJÀ, VOUS ÊTES PURS, comme pour dire : voilà ce que j'ai dit des sarments, mais vous, vous êtes des sarments que la taille a préparés à produire du fruit, et cela À CAUSE DE LA PAROLE QUE JE VOUS AI DITE.
En effet la parole du Christ commence par purifier des erreurs en instruisant - Attaché à la parole digne de foi, conforme à renseignement, pour être capable d'exhorter dans la saine doctrine et de confondre ceux qui la contredisent. Et cela parce que dans les paroles de Dieu ne se trouve aucune fausseté - Toutes mes paroles sont justes, (...) droites pour ceux qui ont l'intelligence . Il dit donc : VOUS ÊTES PURS, des erreurs des Juifs. En second lieu, la parole du Christ purifie les cœurs des affections terrestres, en enflammant d'amour pour les réalités célestes. En effet, la parole de Dieu secoue par sa puissance le cœur de l'homme enfoncé dans les réalités terrestres, si bien qu'il s'enflamme - Mes paroles ne sont-elles pas comme un feu et comme un marteau ?
En troisième lieu la parole de Dieu, invoquée lors du baptême, purifie des péchés. En effet, par le baptême les hommes sont lavés, parce que la parole purifie dans l'eau. En effet, comme le dit Augustin : « Supprime la parole : qu'est-ce que l'eau, sinon de l'eau ? La parole s'ajoute à l'élément et [ainsi] se réalise le sacrement. » La parole fait donc que l'eau touche le corps et lave le cœur. La parole, dis-je, non pas parce qu'elle est dite, mais parce qu'elle est crue. En effet, cette parole de foi a une telle force dans l'Église qu'elle purifie même les petits enfants bien qu'ils ne soient pas capables de croire, du fait qu'elle est proférée par ceux qui croient, qui offrent, qui bénissent et qui opèrent l'immersion - Les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. En quatrième lieu, la parole de Dieu purifie par la puissance de la foi - Purifiant leur cœur par la foi.
Le Seigneur leur dit donc : VOUS, qui avez été DÉJÀ instruits, déjà touchés, déjà baptisés, déjà affermis dans la foi, VOUS ÊTES PURS, À CAUSE DE LA PAROLE QUE JE VOUS AI DITE - Vous aussi, vous êtes purs, mais non pas tous.
Mais parce qu'il a dit auparavant que l'office du vigneron est d'émonder, il montre clairement qu'il est ce vigneron en disant à présent que sa parole a la vertu d'émonder. Et vraiment il est bien, en tant que Dieu, celui qui taille les sarments, et le vigneron.
1988. Ici, le Seigneur incite ses disciples à la persévérance comme pour dire : puisque vous êtes purs, et avez reçu un si grand bienfait, vous devez persévérer. Aussi dit-il : DEMEUREZ EN MOI, par la charité - Celui qui demeure dans la chanté demeure en Dieu - et par la participation aux sacrements - Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi. Il dit donc DEMEUREZ EN MOI, en recevant la grâce, ET MOI EN VOUS, en vous aidant.
1987. Ils ont reçu ce bienfait de la taille, c'est pourquoi il dit : VOUS, DÉJÀ, VOUS ÊTES PURS, comme pour dire : voilà ce que j'ai dit des sarments, mais vous, vous êtes des sarments que la taille a préparés à produire du fruit, et cela À CAUSE DE LA PAROLE QUE JE VOUS AI DITE.
En effet la parole du Christ commence par purifier des erreurs en instruisant - Attaché à la parole digne de foi, conforme à renseignement, pour être capable d'exhorter dans la saine doctrine et de confondre ceux qui la contredisent. Et cela parce que dans les paroles de Dieu ne se trouve aucune fausseté - Toutes mes paroles sont justes, (...) droites pour ceux qui ont l'intelligence . Il dit donc : VOUS ÊTES PURS, des erreurs des Juifs. En second lieu, la parole du Christ purifie les cœurs des affections terrestres, en enflammant d'amour pour les réalités célestes. En effet, la parole de Dieu secoue par sa puissance le cœur de l'homme enfoncé dans les réalités terrestres, si bien qu'il s'enflamme - Mes paroles ne sont-elles pas comme un feu et comme un marteau ?
En troisième lieu la parole de Dieu, invoquée lors du baptême, purifie des péchés. En effet, par le baptême les hommes sont lavés, parce que la parole purifie dans l'eau. En effet, comme le dit Augustin : « Supprime la parole : qu'est-ce que l'eau, sinon de l'eau ? La parole s'ajoute à l'élément et [ainsi] se réalise le sacrement. » La parole fait donc que l'eau touche le corps et lave le cœur. La parole, dis-je, non pas parce qu'elle est dite, mais parce qu'elle est crue. En effet, cette parole de foi a une telle force dans l'Église qu'elle purifie même les petits enfants bien qu'ils ne soient pas capables de croire, du fait qu'elle est proférée par ceux qui croient, qui offrent, qui bénissent et qui opèrent l'immersion - Les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. En quatrième lieu, la parole de Dieu purifie par la puissance de la foi - Purifiant leur cœur par la foi.
Le Seigneur leur dit donc : VOUS, qui avez été DÉJÀ instruits, déjà touchés, déjà baptisés, déjà affermis dans la foi, VOUS ÊTES PURS, À CAUSE DE LA PAROLE QUE JE VOUS AI DITE - Vous aussi, vous êtes purs, mais non pas tous.
Mais parce qu'il a dit auparavant que l'office du vigneron est d'émonder, il montre clairement qu'il est ce vigneron en disant à présent que sa parole a la vertu d'émonder. Et vraiment il est bien, en tant que Dieu, celui qui taille les sarments, et le vigneron.
1988. Ici, le Seigneur incite ses disciples à la persévérance comme pour dire : puisque vous êtes purs, et avez reçu un si grand bienfait, vous devez persévérer. Aussi dit-il : DEMEUREZ EN MOI, par la charité - Celui qui demeure dans la chanté demeure en Dieu - et par la participation aux sacrements - Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi. Il dit donc DEMEUREZ EN MOI, en recevant la grâce, ET MOI EN VOUS, en vous aidant.
Après la conduite du vigneron (versets 2-3) Notre Seigneur décrit
celle des sarments (versets 4-7), qui se résume dans l’union la plus intime et la plus constante avec la vigne. -
Demeurez en moi : c’est la leçon principale de toute l’allégorie ; aussi Jésus va-t-il la répéter sous toutes les
formes. Cf. versets 5, 6, 7, 10. De même que les sarments mystiques peuvent demeurer stériles (verset 2), ils
ont la triste propriété de se séparer eux-mêmes du cep. - Et je demeurerai en vous. Selon quelques
commentateurs, ces mots marqueraient le résultat produit par l’accomplissement fidèle du « Demeurez en
moi ». Demeurez en moi et alors je demeurerai en vous. Il vaut mieux les regarder comme une continuation
de l’ordre intimé : Demeurez en moi, et faites que moi aussi je demeure en vous ! - Comme le sarment…
Dans la ligne qui précède, Jésus avait parlé au propre et sans figure : il revient au langage figuré pour
développer sa pensée. - Ne peut pas de lui-même porter de fruit : En tirant de lui-même sa fécondité, « par
une force propre quelconque qu’elle aurait en dehors de la vigne. » - S’il ne demeure attaché au cep. Une
condition indispensable pour la vie et la fertilité des sarments, c’est donc qu’ils soient comme identifiés au
cep sur lequel ils sont nés, qu’ils confondent leur nature avec la sienne, qu’ils soient abreuvés de sa sève. -
De même dans la vie supérieure des âmes : ainsi vous ne le pouvez pas non plus, si vous ne demeurez pas en
moi. Belle réflexion de S. Augustin, Traité sur S. Jean 81, 1 : « Ils ne sont pas en lui de la même manière
qu'il est lui-même en eux. Mais ces deux sortes de demeure sont utiles, non pas à lui, mais à eux. Les
branches, en effet, sont dans la vigne de telle manière qu'elles ne lui donnent pas, mais qu'elles en reçoivent
la sève qui les fait vivre ; et la vigne est dans les branches, de telle sorte qu'elle leur fournit l'aliment dont
elles vivent, sans le recevoir d'elles. »
Dès le début, Jésus a associés ses disciples à sa vie (cf. Mc 1, 16-20 ; 3, 13-19) ; il leur a révélé le mystère du Royaume (cf. Mt 13, 10-17) ; il leur a donné part à sa mission, à sa joie (cf. Lc 10, 17-20) et à ses souffrances (cf. Lc 22, 28-30). Jésus parle d’une communion encore plus intime entre Lui et ceux qui le suivraient : " Demeurez en moi, comme moi en vous (...). Je suis le cep, vous êtes les sarments " (Jn 15, 4-5). Et Il annonce une communion mystérieuse et réelle entre son propre corps et le nôtre : " Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui " (Jn 6, 56).
L'incorporation au Christ, réalisée par le Baptême, se renouvelle et se renforce continuellement par la participation au Sacrifice eucharistique, surtout par la pleine participation que l'on y a dans la communion sacramentelle. Nous pouvons dire non seulement que chacun d'entre nous reçoit le Christ, mais aussi que le Christ reçoit chacun d'entre nous. Il resserre son amitié avec nous: « Vous êtes mes amis » (Jn 15, 14). Quant à nous, nous vivons grâce à lui: « Celui qui me mangera vivra par moi » (Jn 6, 57). Pour le Christ et son disciple, demeurer l'un dans l'autre se réalise de manière sublime dans la communion eucharistique: « Demeurez en moi, comme moi en vous » (Jn 15, 4).
43. Nous avons dans les Écritures sa Parole toujours vivante et actuelle, mais il arrive aussi que Jésus nous parle intérieurement et nous appelle pour nous conduire au meilleur endroit. Ce lieu le meilleur, c’est son Cœur. Il nous appelle à entrer là où nous pouvons retrouver des forces et la paix : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi, je vous soulagerai » (Mt 11, 28). C’est pourquoi Il demande à ses disciples : « Demeurez en moi » (Jn 15, 4).