Jean 17, 20
Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi.
Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi.
Ce n'est pas seulement pour eux que je prie. Les apôtres rappellent au
Sauveur l’univers entier qu’il veut sauver par leur intermédiaire ; il étend donc naturellement ses mains
sacerdotales sur toute l’Église pour la bénir. - Mais aussi pour ceux qui croiront en moi. Dans le grec, d’après
les meilleurs documents, « croyant » au participe présent. Jésus a déjà sous les yeux, par anticipation, la multitude innombrable des chrétiens de l’avenir. - Par leur parole : croyants, car ayant entendu. Cf. Rom. 10,
14 et s. La parole des apôtres ne devait pas différer de celle de Jésus, laquelle reproduisait celle de Dieu
même. Cf. v. 8. - En moi est très solennel à la fin de la phrase.
156. Cet enseignement de Pie XI mérite d’être pris en considération. En effet, lorsque l’Écriture affirme que les croyants qui ne vivent pas en accord avec leur foi « crucifient pour leur compte le Fils de Dieu » (He 6, 6), ou que lorsque j’endure les souffrances pour les autres « je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ » (Col 1, 24), ou que le Christ durant sa Passion a prié non seulement pour ses disciples d’alors, mais « pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en Lui » (Jn 17, 20), elle dit une chose qui brise nos schémas limités. Elle nous montre qu’il n’est pas possible d’établir un avant et un après sans aucun lien, même si notre pensée ne sait pas comment l’expliquer. L’Évangile n’est pas seulement à réfléchir ou à remémorer dans ses différents aspects, mais à vivre, tant dans les œuvres d’amour que dans l’expérience intérieure. Et cela vaut surtout pour le mystère de la mort et de la résurrection du Christ. Les séparations temporelles que notre esprit utilise ne semblent pas contenir la vérité de cette expérience croyante dans laquelle se fusionnent l’union avec le Christ souffrant et, en même temps, la force, la consolation et l’amitié dont nous jouissons avec le Ressuscité.