Jean 18, 4

Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s’avança et leur dit : « Qui cherchez-vous ? »

Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s’avança et leur dit : « Qui cherchez-vous ? »
Louis-Claude Fillion
Scène dramatique (vv. 4-8) et complètement propre au quatrième évangile. - Jésus, sachant tout ce qui devait lui arriver. Jésus connaissait, par sa science naturelle et divine, tous les détails de sa passion. Cf. Matth. 26, 46 et parall. Jésus sait donc d’avance tout ce qui l’attend, et il accepte tout avec générosité, malgré les horribles souffrances qu’il prévoit. - Vint au-devant d’eux. Il « sortit » soit du jardin même, soit de l’endroit retiré où il se trouvait alors, soit du cercle de ses disciples. - Et leur dit : Qui cherchez-vous ? Ces détails font admirablement ressortir la noble majesté de Jésus, son courage invincible, la liberté avec laquelle il se livra de lui-même entre les mains de ses ennemis. Il n’est pas arrêté par eux, c’est lui qui se constitue leur prisonnier. S’il a fui la royauté (6, 15), il ne fuira pas la mort. Origène mentionne, pour la combattre, l’odieuse et mensongère insinuation des Juifs, d’après laquelle le Sauveur aurait alors manqué de courage. - C’est ici la place du baiser de Judas ; ceux qui le renvoient à la fin du v. 8 n’ont pas remarqué qu’il perd alors toute sa signification, Jésus s’étend déjà fait connaître spontanément.
Catéchisme de l'Église catholique
En épousant dans son cœur humain l’amour du Père pour les hommes, Jésus " les a aimés jusqu’à la fin " (Jn 13, 1) " car il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime " (Jn 15, 13). Ainsi dans la souffrance et dans la mort, son humanité est devenue l’instrument libre et parfait de son amour divin qui veut le salut des hommes (cf. He 2, 10. 17-18 ; 4, 15 ; 5, 7-9). En effet, il a librement accepté sa passion et sa mort par amour de son Père et des hommes que Celui-ci veut sauver : " Personne ne m’enlève la vie, mais je la donne de moi-même " (Jn 10, 18). D’où la souveraine liberté du Fils de Dieu quand il va lui-même vers la mort (cf. Jn 18, 4-6 ; Mt 26, 53).