Jean 19, 38
Après cela, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
Après cela, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
2464. OR, APRÈS CELA, c'est-à-dire après la Passion et la mort du Christ, JOSEPH D'ARIMATHIE, ce qui est la même chose que Ramatha, QUI ÉTAIT DISCIPLE DE JÉSUS - non pas l'un des Douze, mais l'un des nombreux autres croyants, parce que tous ceux qui ont cru dès le début sont appelés disciples -, DEMANDA À PILATE DE PRENDRE LE CORPS DE JÉSUS. Or il était DISCIPLE (...) MAIS EN SECRET, PAR CRAINTE DES JUIFS, comme aussi beaucoup d'autres, mais cela avant la Passion - Toutefois, il est vrai, beaucoup parmi les notables crurent en lui ; mais à cause des pharisiens ils ne se déclaraient pas pour ne pas être exclus de la synagogue. C'est pourquoi il est évident que là où les disciples perdirent confiance après la Passion en se cachant, celui-ci reprit confiance en posant publiquement un acte d'obéissance.
Celui-ci, dis-je, DEMANDA À PILATE DE PRENDRE LE CORPS DE JÉSUS, c'est-à-dire [de le descendre] de la croix et de l'ensevelir, parce que, selon les lois humaines, les corps des condamnés ne devaient pas être ensevelis sans permission. ET PILATE LE PERMIT, parce que Joseph était noble et qu'il lui était familier, c'est pourquoi il est dit qu'il était un noble décurion.
Celui-ci, dis-je, DEMANDA À PILATE DE PRENDRE LE CORPS DE JÉSUS, c'est-à-dire [de le descendre] de la croix et de l'ensevelir, parce que, selon les lois humaines, les corps des condamnés ne devaient pas être ensevelis sans permission. ET PILATE LE PERMIT, parce que Joseph était noble et qu'il lui était familier, c'est pourquoi il est dit qu'il était un noble décurion.
Après cela sert de transition. Dans le texte latin,
cela au pluriel désigne toute la série des événements qui précèdent. Nous avions au contraire le singulier au
verset 28. - Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus. Dans le grec, avec deux articles, pour marquer le
personnage déjà si connu par les narrations synoptiques : Joseph, un homme riche, influent, membre du
Sanhédrin. Cf. 12, 42, où il est positivement affirmé que plusieurs des Sanhédristes croyaient en Jésus. Sur la
situation d’Arimathie, voyez l’Evang. selon S. Matth. P. 557-558. - Qui était disciple de Jésus… Motif pour
lequel il fit cette démarche auprès du gouverneur. Les mots mais en secret contiennent une sorte de
restriction rétrospective. Jusqu’alors Joseph, plus encore que Nicodème son collègue, avait tenu cachés ses
sentiments à l’égard de Jésus. Un certain respect humain l’arrêtait (par crainte des Juifs). Mais voici que la
mort du divin Maître a raffermi son courage au lieu de l’ébranler : « ayant osé » dit S. Marc, il vint demander
à Pilate l’autorisation de prendre le corps de Jésus pour ensevelir ensuite ce corps sacré. - Et Pilate le permit.
Cicéron raconte (In Verr. 5, 45, 51) que parfois cette permission coûtait des sommes énormes ; Pilate se montra généreux, « il permit à Joseph de prendre le corps », ainsi que le raconte S. Marc. 15, 45. - Il vint
donc. Il se hâta d’aller au Calvaire, et soit en personne, soit en dirigeant cette délicate opération, il prit le
corps de Jésus (répétition qui est d’un douloureux effet). La croix était abaissée (Act. Pilati), puis étendue à
terre (Quintil. Declam. 6, 9) ; on arrachait alors commodément les clous (c. Tryph. 108 ; « déclouer des
croix », Sénèque, Vit. Beata, 19 ; etc.).