Jean 20, 2
Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
2476. En effet, à cause de son trop grand amour, elle n'a pas tardé à annoncer aux disciples ce qu'elle a vu ; mais ELLE COURUT ET VINT TROUVER SIMON-PIERRE ET L'AUTRE DISCIPLE QUE JÉSUS AIMAIT - Ce jour est un jour de bonne nouvelle ; si nous nous taisons et refusons de l’annoncer jusqu'au matin, on nous convaincra de crime. Ainsi celui qui entend les paroles de Dieu doit-il en toute hâte les dire aux autres - Que celui qui entend dise : Viens ! Mais Marie est venue vers ceux qui étaient les disciples principaux et qui aimaient le Christ d'une manière plus fervente, afin qu'ils cherchent ensemble ou souffrent ensemble.
Et elle leur dit : ON A ENLEVÉ LE SEIGNEUR DU TOMBEAU. En effet, ayant vu le sépulcre vide et n'ayant pas encore en son cœur que le Christ était ressuscité, elle dit : ET NOUS NE SAVONS PAS OÙ ON L'A MIS. Elle donne ici à entendre qu'elle n'est pas allée seule au tombeau et qu'encore à présent elle doute de la Résurrection. Ce n'est donc pas sans raison que l'Évangéliste a dit que LES TÉNÈBRES DURAIENT ENCORE. En précisant le temps, il indiquait aussi la qualité de l'esprit où étaient les ténèbres du doute - IL· n'ont ni savoir ni intelligence : Us marchent dans les ténèbres'*.
Mais considère que dans les manuscrits grecs on trouve MON SEIGNEUR, pour désigner une plus grande inclination à la charité et l'affection de la servante - Car qu'y a-t-il pour moi dans le ciel, et hors de toi qu'ai-je voulu sur la terre ? Mon cœur et ma chair ont défailli : le Dieu de mon cœur, ma part, c'est Dieu pour l'éternité.
Et elle leur dit : ON A ENLEVÉ LE SEIGNEUR DU TOMBEAU. En effet, ayant vu le sépulcre vide et n'ayant pas encore en son cœur que le Christ était ressuscité, elle dit : ET NOUS NE SAVONS PAS OÙ ON L'A MIS. Elle donne ici à entendre qu'elle n'est pas allée seule au tombeau et qu'encore à présent elle doute de la Résurrection. Ce n'est donc pas sans raison que l'Évangéliste a dit que LES TÉNÈBRES DURAIENT ENCORE. En précisant le temps, il indiquait aussi la qualité de l'esprit où étaient les ténèbres du doute - IL· n'ont ni savoir ni intelligence : Us marchent dans les ténèbres'*.
Mais considère que dans les manuscrits grecs on trouve MON SEIGNEUR, pour désigner une plus grande inclination à la charité et l'affection de la servante - Car qu'y a-t-il pour moi dans le ciel, et hors de toi qu'ai-je voulu sur la terre ? Mon cœur et ma chair ont défailli : le Dieu de mon cœur, ma part, c'est Dieu pour l'éternité.
Elle courut donc : Trait spécial et pittoresque. Sans même jeter un coup d’œil à l'intérieur de la
chambre sépulcrale (cf. v. 11), pour se rendre compte de ce qui s'y était passé, elle se hâte d'aller avertir les
principaux disciples de N.-S. Jésus-Christ. La particule donc indique la déduction rapide qui se forma dans
l'esprit de Marie : de ce que le tombeau était ouvert, elle conclut aussitôt qu'on avait enlevé le corps de son
Maître. Après son départ, les autres saintes femmes s'approchèrent du sépulcre et s'entretinrent avec les
anges, comme le racontent les synoptiques. Voyez notre Synopsis evang., p. 133, § 178. - Et vint auprès de
Simon-Pierre. Le chef du collège apostolique est tout naturellement consulté le premier ; S. Jean (l’autre
disciple) immédiatement après lui. La répétition de la préposition « auprès de » a depuis longtemps porté les
interprètes à supposer que « les deux disciples n’étaient pas ensemble », Bengel, l. c. Cf. Buttman,
Neutestam. Grammatik, p. 293. Du reste, S. Jean lui-même a insinué, 19, 27, qu'il avait à Jérusalem un
appartement spécial. - La formule que Jésus aimait caractérise le second disciple mieux encore que son nom
aurait pu le faire. Nuance à signaler : le verbe φιλεω (aimer, chérir) remplace ici αγαπάω (aimer d’affection).
Cf. 13, 23 ; 19, 26 ; 21, 7, 20. - Et elle leur dit : toute haletante après sa course rapide. - Ils ont enlevé le
Seigneur (le copte, le syr., l'éthiop. et quelques manuscrits ajoutent « notre »). Marie ne songe pas un instant
à la possibilité d'une résurrection ; cependant, le corps inanimé de Jésus est encore pour elle le « Seigneur ».
Cf. 19, 42. Le sujet de « enlevé » est laissé dans le vague ; mais il s'agit évidemment des Juifs, des ennemis
acharnés du Sauveur. - Et nous ne savons. Donc la Madeleine n'était pas seule alors. Comparez le v. 13, où,
quand elle revint au tombeau sans ses compagnes, elle dit « je ne sais » au singulier. - Où ils l’ont mis.
Comme elle est désolée de cet enlèvement supposé ! Tous les détails du v. 2 sont propres à S. Jean.
" Pourquoi chercher le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, mais il est ressuscité " (Lc 24, 5-6). Dans le cadre des événements de Pâques, le premier élément que l’on rencontre est le sépulcre vide. Il n’est pas en soi une preuve directe. L’absence du corps du Christ dans le tombeau pourrait s’expliquer autrement (cf. Jn 20, 13 ; Mt 28, 11-15). Malgré cela, le sépulcre vide a constitué pour tous un signe essentiel. Sa découverte par les disciples a été le premier pas vers la reconnaissance du fait de la Résurrection. C’est le cas des saintes femmes d’abord (cf. Lc 24, 3. 22-23), puis de Pierre (cf. Lc 24, 12). " Le disciple que Jésus aimait " (Jn 20, 2) affirme qu’en entrant dans le tombeau vide et en découvrant " les linges gisant " (Jn 20, 6) " il vit et il crut " (Jn 20, 8). Cela suppose qu’il ait constaté dans l’état du sépulcre vide (cf. Jn 20, 5-7) que l’absence du corps de Jésus n’a pas pu être une œuvre humaine et que Jésus n’était pas simplement revenu à une vie terrestre comme cela avait été le cas de Lazare (cf. Jn 11, 44).