Jean 21, 12

Jésus leur dit alors : « Venez manger. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur.

Jésus leur dit alors : « Venez manger. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur.
Louis-Claude Fillion
Venez, mangez. Une crainte respectueuse retenait peut-être les disciples à quelque distance (voyez la ligne suivante) ; Jésus, avec sa bonté accoutumée, les invite à s'approcher et à prendre part au déjeûner (car tel est ici le sens du verbe « mangez », d'après le v. 4) qu'il leur avait préparé. Était-ce une récompense de leurs peines, figure des joies du ciel qu'ils posséderaient un jour (S. Aug.) ? Mais le ciel est plutôt un festin du soir (Apoc. 19, 9), et les apôtres n'étaient encore qu'au début de leurs travaux. Il nous paraît donc mieux de regarder ce frugal repas comme un emblème des forces que Jésus conférait à ses amis en vue de leurs labeurs futurs. - Et aucun de ceux qui prenaient part au repas n'osait lui demander... On conçoit aisément qu'en face de la majesté du Christ glorieux, et à la suite d'un si éclatant miracle, les apôtres n'aient pas osé reprendre d'abord leurs libertés familières avec Jésus. Du reste, en outre du respect qui arrêtait les questions sur leurs lèvres (Qui êtes-vous ?), à quoi bon demander un renseignement sur un point dont ils étaient tout à fait certains (ils savaient que c'était le Seigneur) ? « L'apparition de Jésus à ses disciples était revêtue de signes de vérité si évidents, qu'aucun d'eux n'osait ni la nier, ni même la révoquer en doute » S. Aug. Traités sur S. Jean 123, 1.
Catéchisme de l'Église catholique
" L’Église célèbre le mystère pascal, en vertu d’une tradition apostolique qui remonte au jour même de la Résurrection du Christ, chaque huitième jour, qui est nommé à bon droit le Jour du Seigneur, ou dimanche " (SC 106). Le jour de la Résurrection du Christ est à la fois le " premier jour de la semaine ", mémorial du premier jour de la création, et le " huitième jour " où le Christ, après son " repos " du grand Sabbat, inaugure le Jour " que fait le Seigneur ", le " jour qui ne connaît pas de soir " (cf. Matutinum in die Paschatis ritus Byzantini, Oda 9, troparium [Romae 1884] p. 11). Le " repas du Seigneur " est son centre, car c’est ici que toute la communauté des fidèles rencontre le Seigneur ressuscité qui les invite à son banquet (cf. Jn 21, 12 ; Lc 24, 30) :