Jean 21, 16
Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. »
Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. »
Dicit ei iterum. Dans le grec, παλιν δευτερον avec pléonasme. Cf. IV, 54; Act. X, 15 (παλιν εκ δευτερου) ;
Gal. IV, 9 (παλιν ανωθεν), - Diligis me. Jésus revient à sa première expression, αγαπας με, sans tenir
compte de la modification apportée par l'apôtre ; toutefois, dans un esprit de condescendance, il supprime à
son tour le « plus his ». - Etiam Domine.., amo te. Cette fois encore Pierre le répète φιλω σε, craignant
d'employer le nom de l'affection la plus relevée. Sa seconde réponse est d'ailleurs tout à fait identique à la
première. - Pasce agnos meos. Nous trouvons cette fois un double changement dans la réplique de N.-S.
Jésus-Christ : ποιμαινε au lieu de βοσκε προβατια (leçon probable, d'après A, B, C, etc.) au lieu de αρνια. Le
sens primitif de βοσκω est « nutrio, alo » (Cf. Matth. VIII, 30, 37; Marc. V, 11, 14; Luc. VIII, 32, 34; XV,
15) ; ποιμαινω dit plus, et représente tout l'ensemble de la conduite et des soins du pasteur envers son
troupeau. Voyez les passages Matth. II, 6; Luc. XVII, 7; Act. XX, 28; I Cor. IX, 7; I Petr. V, 2; Apoc. II, 27,
etc., où il est pris, soit au propre, soit au figuré. Ainsi donc, «βοσκειν est pars του ποιμαινειν » (Bengel, h.
1.), tandis que ποιμαινειν « totum regimen ecclesiasticum comprehendit » (Lampe). Après cela, rien de plus
naturel que le second changement apporté par Jésus à sa parole. Les προβατια (gracieux diminutif qu'on ne
rencontre pas ailleurs dans le N. T.), ou troupeaux à peu près complètement grandis, ont souvent besoin d'être
conduits et dirigés par le pasteur, tandis que, pour les agneaux qui peuvent à peine marcher, l'essentiel est la
nourriture.