Jean 4, 37
Il est bien vrai, le dicton : “L’un sème, l’autre moissonne.”
Il est bien vrai, le dicton : “L’un sème, l’autre moissonne.”
Ici : Dans la moisson dont je parle. La particule car rattache ce verset à la seconde moitié du
précédent, que Jésus se propose de développer et d'expliquer; la distinction établie entre le semeur et le moissonneur va être plus fortement accentuée. - Parole équivaut ici à proverbe, adage populaire. - Se vérifie :
complètement, trouve son exacte application. - Le proverbe est ensuite cité. On le rencontre pareillement
chez les classiques grecs. « Il n'a semblé être un homme que quand il a moissonné la récolte d'autrui ;
maintenant les épis qu'il a amenés tout engerbés de là-bas, il les fait sécher et il veut les vendre »,
Aristophane, Les cavaliers, 391. Il exprime un fait qui se reproduit fréquemment dans la vie humaine, soit au
propre, soit au moral.
Les chrétiens, puisqu’ils ont des charismes différents (cf. Rm 12, 6), doivent collaborer à l’œuvre de l’Évangile, chacun selon ses possibilités, son aptitude, son charisme et son ministère (cf. 1 Co 3, 10) ; tous par conséquent, ceux qui sèment et ceux qui moissonnent (cf. Jn 4, 37), ceux qui plantent et ceux qui arrosent, il faut qu’ils soient un (cf. 1 Co 3, 8), afin que, tendant tous librement et de manière ordonnée à la même fin », ils dépensent leurs forces d’un même cœur pour l’édification de l’Église. C’est pourquoi les travaux des prédicateurs de l’Évangile et l’aide des autres chrétiens doivent être dirigés et coordonnés de telle manière que « tout se fasse selon l’ordre » (1 Co 14, 40) dans tous les domaines de l’activité et de la coopération missionnaires.