Luc 10, 31

Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté.

Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté.
Louis-Claude Fillion
A côté du blessé le divin narrateur amène coup sur coup trois hommes, un prêtre juif, un lévite et un Samaritain, dont il dépeint la conduite de la manière la plus graphique. - Or il arriva… : hasard tout providentiel assurément. - Un prêtre descendait… Ce prêtre va donc, lui aussi, de Jérusalem à Jéricho. Tout porte à croire qu'il avait son domicile dans cette dernière cité, car, bien qu'elle ne fût pas une ville sacerdotale, nous savons que des milliers de prêtres et de lévites y résidaient alors. Cfr. Sepp, Leben Jesu, t. 3, p. 272. Il y retournait tranquillement, après avoir passé au temple sa semaine d'office. Voyez Luc. 1, 8, 23 et le commentaire. - L'ayant vu il passa outre. Le verbe grec choisi pour exprimer ce départ inhumain est d'une grande rigueur : il passa outre vis-à-vis de lui. Ce prêtre avait de nobles sentiments ! Il aperçoit un homme étendu sur la route et il passe.
Pape Benoît XVI
L’Église est la famille de Dieu dans le monde. Dans cette famille, personne ne doit souffrir par manque du nécessaire. En même temps, la caritas-agapè dépasse aussi les frontières de l’Église; la parabole du Bon Samaritain demeure le critère d’évaluation, elle impose l’universalité de l’amour qui se tourne vers celui qui est dans le besoin, rencontré «par hasard» (cf. Lc 10, 31), quel qu’il soit. Tout en maintenant cette universalité du commandement de l’amour, il y a cependant une exigence spécifiquement ecclésiale – celle qui rappelle justement que, dans l’Église elle-même en tant que famille, aucun membre ne doit souffrir parce qu’il est dans le besoin. Les mots de l’Épître aux Galates vont dans ce sens: «Puisque nous tenons le bon moment, travaillons au bien de tous, spécialement dans la famille des croyants» (6,10).