Luc 3, 22
L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »
L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »
Dès que Jésus fut baptisé, il sortit de l'eau; voici que les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et des cieux, une voix disait: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé; en lui j'ai mis tout mon amour" (Mt 3,16-17).
Voyez, mes bien-aimés, combien nous aurions subi la perte de biens nombreux et importants, si le Seigneur avait cédé à l'invitation de Jean et n'avait pas reçu le baptême. Auparavant les cieux étaient fermés, notre patrie d'en haut était inaccessible. Après être descendus au plus bas, nous ne pouvions plus regagner les hauteurs. Le Seigneur n'a pas été seul à recevoir le baptême. Il a renouvelé le vieil homme et il lui a confié de nouveau le sceptre de l'adoption divine. Car aussitôt les cieux s'ouvrirent. Les réalités visibles se sont réconciliées avec les invisibles; les hiérarchies célestes ont été comblées de joie; sur la terre les maladies ont été guéries; ce qui était demeuré caché s'est révélé; ce que l'on rangeait parmi les ennemis est devenu amical. Car vous avez entendu l'évangéliste vous dire: les cieux eux-mêmes s'ouvrirent, pour les trois merveilles que voi ci. Il fallait ouvrir au Christ, l'Époux, les portes de la chambre nuptiale. Semblablement, comme l'Esprit descendait sous la forme d'une colombe et que la voix du Père retentissait en tout lieu, il fallait que s'élèvent les portes du ciel (cf. ps 23,7). Et voici que les cieux s'ouvrirent et qu'une voix se fit entendre, qui disait: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé; en lui j'ai mis tout mon amour. "
Ce Fils bien-aimé, qui apparaît ici-bas, ne s'est pourtant pas séparé du sein du Père: il est apparu sans apparaître. Ce qui apparaissait était différent, car, à ce qu'il semblait, le baptiseur était supérieur au baptisé. C'est pourquoi le Père envoya l'Esprit Saint sur le baptisé. Car, de même que, dans l'arche de Noé, la colombe a manifesté l'amour de Dieu po ur les hommes, ainsi maintenant, l'Esprit, descendant sous cette apparence, pareil à celle qui apportait une pousse d'olivier, s'est arrêté au-dessus de celui à qui il rend témoignage. Pourquoi? Pour que l'on constate avec certitude que c'est bien la voix du Père, et que l'on ajoute foi à la prédiction prophétique annoncée longtemps auparavant. Quelle prédiction? La voix du Seigneur domine les eaux, le Dieu de la gloire déchaîne le tonnerre, le Seigneur domine la masse des eaux (Ps 28,3). Que dit cette voix? Celui-ci est mon Fils bien-aimé; en lui j'ai mis tout mon amour.
Je vous en prie, écoutez-moi attentivement: je veux remonter à la source de la vie et contempler la source d'où jaillissent les guérisons. Le Père de l'immortalité a envoyé dans le mon de son Fils vivant, son Verbe. Celui-ci est venu vers l'homme pour le laver dans l'eau et dans l'Esprit. Il l'a fait renaître pour rendre incorruptibles son âme et son corps, il a éveillé en nous son souffle de vie, il nous a revêtus d'une armure incorruptible.
Je proclame donc, avec la voix du héraut: Venez, toutes les tribus des nations, au bain de l'immortalité! Par ce joyeux message, je vous annonce la vie, à vous qui demeurez encore dans la nuit de l'ignorance. Venez de la servitude à la liberté, de la tyrannie à la royauté, de la corruption à l'incorruptibilité. Vous voulez savoir comment? Par l'eau et par l'Esprit Saint, cette eau par laquelle l'homme régénéré est vivifié, cet Esprit, ton Défenseur, envoyé pour toi, afin de montrer que tu es Fils de Dieu.
Voyez, mes bien-aimés, combien nous aurions subi la perte de biens nombreux et importants, si le Seigneur avait cédé à l'invitation de Jean et n'avait pas reçu le baptême. Auparavant les cieux étaient fermés, notre patrie d'en haut était inaccessible. Après être descendus au plus bas, nous ne pouvions plus regagner les hauteurs. Le Seigneur n'a pas été seul à recevoir le baptême. Il a renouvelé le vieil homme et il lui a confié de nouveau le sceptre de l'adoption divine. Car aussitôt les cieux s'ouvrirent. Les réalités visibles se sont réconciliées avec les invisibles; les hiérarchies célestes ont été comblées de joie; sur la terre les maladies ont été guéries; ce qui était demeuré caché s'est révélé; ce que l'on rangeait parmi les ennemis est devenu amical. Car vous avez entendu l'évangéliste vous dire: les cieux eux-mêmes s'ouvrirent, pour les trois merveilles que voi ci. Il fallait ouvrir au Christ, l'Époux, les portes de la chambre nuptiale. Semblablement, comme l'Esprit descendait sous la forme d'une colombe et que la voix du Père retentissait en tout lieu, il fallait que s'élèvent les portes du ciel (cf. ps 23,7). Et voici que les cieux s'ouvrirent et qu'une voix se fit entendre, qui disait: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé; en lui j'ai mis tout mon amour. "
Ce Fils bien-aimé, qui apparaît ici-bas, ne s'est pourtant pas séparé du sein du Père: il est apparu sans apparaître. Ce qui apparaissait était différent, car, à ce qu'il semblait, le baptiseur était supérieur au baptisé. C'est pourquoi le Père envoya l'Esprit Saint sur le baptisé. Car, de même que, dans l'arche de Noé, la colombe a manifesté l'amour de Dieu po ur les hommes, ainsi maintenant, l'Esprit, descendant sous cette apparence, pareil à celle qui apportait une pousse d'olivier, s'est arrêté au-dessus de celui à qui il rend témoignage. Pourquoi? Pour que l'on constate avec certitude que c'est bien la voix du Père, et que l'on ajoute foi à la prédiction prophétique annoncée longtemps auparavant. Quelle prédiction? La voix du Seigneur domine les eaux, le Dieu de la gloire déchaîne le tonnerre, le Seigneur domine la masse des eaux (Ps 28,3). Que dit cette voix? Celui-ci est mon Fils bien-aimé; en lui j'ai mis tout mon amour.
Je vous en prie, écoutez-moi attentivement: je veux remonter à la source de la vie et contempler la source d'où jaillissent les guérisons. Le Père de l'immortalité a envoyé dans le mon de son Fils vivant, son Verbe. Celui-ci est venu vers l'homme pour le laver dans l'eau et dans l'Esprit. Il l'a fait renaître pour rendre incorruptibles son âme et son corps, il a éveillé en nous son souffle de vie, il nous a revêtus d'une armure incorruptible.
Je proclame donc, avec la voix du héraut: Venez, toutes les tribus des nations, au bain de l'immortalité! Par ce joyeux message, je vous annonce la vie, à vous qui demeurez encore dans la nuit de l'ignorance. Venez de la servitude à la liberté, de la tyrannie à la royauté, de la corruption à l'incorruptibilité. Vous voulez savoir comment? Par l'eau et par l'Esprit Saint, cette eau par laquelle l'homme régénéré est vivifié, cet Esprit, ton Défenseur, envoyé pour toi, afin de montrer que tu es Fils de Dieu.
La sainte Écriture donne au nom de Fils deux significations différentes, la première, comme dans ce passage de l'Évangile: « Il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu»; la seconde, lorsque par exemple elle dit qu'Isaac est fils d'Abraham. Or, Jésus-Christ est appelé non pas simplement Fils de Dieu, mais avec l'addition de l'article: «Vous êtes mon Fils», pour nous faire comprendre qu'il est le seul qui soit véritablement le Fils de Dieu par nature. Aussi est-il appelé encore: «Fils unique». S'il était Fils de Dieu dans le sens absurde d'Arius, comme ceux qui n'obtiennent ce nom que par un effet de la grâce, il ne différerait en rien de nous autres. Il ne nous reste donc qu'à dire, dans le second sens, que Jésus-Christ est vraiment le Fils de Dieu, comme Isaac est vraiment le fils d'Abraham. En effet, celui qui est engendré naturellement par un autre, et qui ne tire point son origine d'un autre principe extérieur, est regardé comme le Fils par nature. Mais dira-t-on peut-être: Est-ce que la naissance du Fils a été accompagnée de souffrance comme la naissance de l'homme? nullement. Dieu est indivisible, il est donc le Père impassible de son Fils, qui est appelé Verbe du Père, parce que le Verbe de l'homme lui-même est produit sans aucune souffrance. De plus, comme la nature divine est simple, Dieu est Père d'un seul Fils, c'est pourquoi il ajoute: « Bien-aimé ».
Le prophète avait été autrefois l'organe des promesses de Dieu, lorsqu'il disait par sa bouche: «J'enverrai le Christ mon Fils». Aujourd'hui que cette promesse reçoit son accomplissement sur les bords du Jourdain, Dieu ajoute: « J'ai mis en vous mes complaisances ».
Jésus-Christ voulut encore être baptisé, peut-être pour sanctifier Jean-Baptiste lui-même, mais sans aucun doute pour submerger et détruire dans l'eau le vieil Adam tout entier.
Saint Luc abrège à dessein ce qui a été raconté par les autres Évangélistes, et il laisse à entendre plutôt qu'il ne raconte lui-même, le baptême du Sauveur par Jean-Baptiste « Or, il arriva que comme tout le peuple recevait le baptême, Jésus ayant été aussi baptisé », etc. Notre-Seigneur voulut être baptisé, non pour se purifier, lui qui n'a pas connu le péché, mais pour communiquer aux eaux, par le contact de sa chair immaculée, la vertu de purifier les hommes dans le baptême.
Notre-Seigneur nous apprend d'ailleurs lui-même pourquoi il voulut recevoir le baptême, quand il dit: « C'est ainsi qu'il nous faut accomplir toute justice ». Or, en quoi consiste la justice? à commencer par faire ce que vous voulez qu'on vous fasse à vous-mêmes et à donner le premier l'exemple. Que personne donc ne se refuse à recevoir le baptême de la grâce, quand Jésus-Christ n'a pas dédaigné de recevoir le baptême de la pénitence.
Or, le Saint-Esprit apparut sous la forme d'une colombe, parce qu'il ne peut être vu dans la substance de sa divinité. Considérons encore les autres raisons mystérieuses pour lesquelles il apparut sous la forme d'une colombe. La grâce du baptême exige la simplicité, et veut que nous soyons simples comme des colombes; la grâce du baptême exige aussi la paix du coeur, figurée par cette branche d'olivier qu'une colombe rapporta autrefois dans l'arche, qui fut seule préservée des eaux du déluge.
Nous avons vu l'Esprit saint, mais sous une forme visible, écoutons maintenant la voix du Père que nous ne pouvons, voir. En effet, le Père est invisible, le Fils l'est également dans sa divinité, mais il s'est rendu visible dans le corps dont il s'est revêtu; et comme le Père n'avait point ce corps, il a voulu nous prouver qu'il était présent dans le Fils en disant: « Vous êtes mon Fils bien-aimé ».
L'Évangéliste ajoute: « Le ciel s'ouvrit , comme s'il était demeuré fermé jusque-là»; mais désormais le bercail du ciel et celui de la terre n'en font plus qu'un, il n'y a plus qu'un seul pasteur des brebis, le ciel est ouvert, et l'homme, habitant de la terre, est associé aux anges qui habitent les cieux.
Ce baptême présentait un mélange tout à la fois d'ancienneté et de nouveauté; d'ancienneté, parce que Jésus recevait le baptême des mains d'un prophète; de nouveauté, parce que l'Esprit saint descendit sur lui.
Il y avait un baptême chez les Juifs qui purifiait le corps de ses souillures, mais sans purifier la conscience de ses crimes; notre baptême, au contraire, efface les péchés, purifie l'âme et communique l'abondance de l'Esprit saint. Le baptême de Jean était supérieur au baptême des Juifs; car il ne demandait pas comme disposition nécessaire l'observance des purifications extérieures et légales, mais la conversion sincère du vice à la vertu. Cependant il était beaucoup moins efficace que le nôtre, parce qu'il ne conférait pas l'Esprit saint et ne donnait pas la rémission des péchés par la grâce sanctifiante; c'était comme un milieu entre ces deux baptêmes. Or, Notre-Seigneur Jésus-Christ ne voulut recevoir ni le baptême des Juifs, ni le nôtre, parce qu'il n'avait aucun besoin de la rémission des péchés, et que sa chair, conçue dès le commencement par l'opération de l'Esprit saint, n'en avait jamais été séparée. Mais il voulut recevoir le baptême de Jean, pour que la nature même de ce baptême vous fit comprendre qu'il n'était baptisé ni pour obtenir la rémission des péchés, ni pour recevoir les dons de l'Esprit saint. L'Évangéliste nous dit que Jésus ayant été baptisé, priait, pour vous apprendre qu'après avoir reçu le baptême, la prière continuelle est un devoir pour tout chrétien.
L'Esprit saint descendit aussi sur le Sauveur comme sur le principe et l'auteur de notre race, pour être premièrement en Jésus-Christ qui le reçut, non pas pour lui, mais bien plutôt pour nous-même: « Et l'Esprit saint descendit sur lui », etc. Que personne donc ne pense qu'il reçut l'Esprit saint, comme s'il ne l'avait pas eu jusqu'alors; car c'est lui-même qui, comme Dieu, l'envoyait du haut du ciel, et lui-même qui le recevait comme homme sur la terre. L'Esprit saint descendait de lui, c'est-à-dire de sa divinité, pour venir se reposer sur lui, c'est-à-dire sur son humanité.
Ou bien encore, l'Esprit saint apparaît sous la forme d'une colombe, comme signe de la douceur du divin Maître, tandis que le jour de la Pentecôte, il descend sous l'image du feu, pour figurer les châtiments réservés aux coupables. En effet, lorsqu'il fallait pardonner les péchés, la douceur était nécessaire, mais maintenant que nous avons reçu la grâce, nous n'avons plus à attendre, si nous sommes infidèles, que le jugement et la condamnation. - S. Cypr. ( de l'unité de l'Église ). La colombe est un animal aimable et simple, qui n'a ni fiel ni morsures cruelles, ni griffes déchirantes; elle aime l'habitation de l'homme, elle s'attache à une seule maison. Lorsque les colombes ont des petits, ni le père ni la mère ne les quittent; lorsqu'elles prennent leur essor, c'est toujours ensemble et de concert; leurs baisers réciproques sont le signe et l'expression de l'affection qui les unit et de la parfaite concorde qui ne cesse de régner entre elles. A la naissance de Jésus-Christ, bien des oracles avaient manifesté sa divinité, mais les hommes n'y prêtèrent aucune attention. Lors donc qu'il eût mené, pour un temps, une vie obscure et cachée, il se manifesta de nouveau par des signes plus éclatants. Une étoile, du haut du ciel, avait révélé sa naissance, mais dans les eaux du Jourdain, c'est l'Esprit saint qui descend sur lui, c'est le Père qui fait entendre sa voix au-dessus de sa tête pendant qu'on le baptise: « Et, du ciel, une voix se fit entendre: vous êtes mon Fils bien-aimé », etc.
Car celui qui n'a qu'un fils concentre dans ce fils toute son affection, si au contraire il est père de plusieurs enfants, son affection s'affaiblit en se répandant sur chacun d'eux.
Ce serait une énorme absurdité de penser que Jésus reçut l'Esprit saint à l'âge de trente ans; il vint alors pour recevoir le baptême sans avoir de péché, mais non sans avoir l'Esprit saint; car s'il est dit de Jean-Baptiste: « Il sera rempli de l'Esprit saint dès le sein de sa mère» ( Lc 1), que doit-on penser de Jésus-Christ l'Homme-Dieu, dont la conception ne fut pas l'oeuvre de la chair, mais l'opération du Saint-Esprit? Aujourd'hui donc il daigne porter la figure de son corps, c'est-à-dire de son Église, dans laquelle tous ceux qui sont baptisés reçoivent l'Esprit saint
D'après saint Matthieu, Dieu aurait dit: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé»; d'après saint Luc: « Vous êtes mon Fils bien-aimé»; mais ces deux variantes expriment la même pensée. La voix céleste ne s'est servi que de l'une des deux, mais saint Matthieu a voulu montrer que ces paroles « Celui-ci est mon Fils bien-aimé », avaient surtout pour objet de faire connaître à ceux qui les entendaient, que Jésus était le Fils de Dieu, car elles ne pouvaient apprendre à Jésus-Christ ce qu'il savait, c'est donc pour ceux qui étaient présents que cette voix se fit entendre.
Ou bien dans un autre sens, tout homme qui répare en se repentant, le mal qu'il a commis; par le fait même de son repentir, indique qu'il se déplaît à lui-même, puisqu'il corrige le mal qu'il a fait. Ainsi le Père tout-puissant a parlé des pécheurs à la manière des hommes, quand il a dit: « Je me repens d'avoir fait l'homme », et pour ainsi parler, il s'est déplu dans les pécheurs qu'il a créés. Mais Jésus-Christ est le seul dans lequel il s'est complu, parce qu'il est le seul dans lequel il n'a point trouvé de faute qui pût devenir pour lui l'objet d'un blâme ou d'un repentir.
Tous les péchés, sans doute, sont effacés dans le baptême, mais la fragilité de cette chair périssable et mortelle est loin d'être affermie; nous nous félicitons d'avoir traversé la mer Rouge où les Égyptiens ont été engloutis ( Ex 14, 17), mais nous rencontrons dans le désert de la vie du monde d'autres ennemis dont il nous faut triompher par de grands efforts, sous la conduite de la grâce de Jésus-Christ, jusqu'à ce que nous parvenions à notre patrie.
Le ciel ne s'ouvrit pas pour Jésus, dont les yeux pénétraient jusque dans les profondeurs des cieux, mais ce miracle eut lieu pour nous montrer la vertu du baptême; la porte du ciel est immédiatement ouverte à celui qui vient de le recevoir, et en même temps que sa chair innocente est plongée dans les eaux, le glaive de feu qui menaçait autrefois les, coupables se trouve éteint.
Comme s'il disait: J'ai mis en vous mon bon plaisir, c'est-à-dire, j'ai résolu d'exécuter par vous toutes mes volontés.
Lorsque Dieu voulut manifester et exposer clairement son dessein, qui dépasse toute expression, il envoya du désert Jean, appelé le Précurseur. Celui-ci baptise ceux qui se présentent et les exhorte à croire en celui qui doit venir. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint (Mt 3,11), dit-il. Il leur enseigne que celui-là est supérieur à lui-même autant que l'Esprit Saint est supérieur à l'eau. Il témoigne, en effet, que celui qui vient est le Maître, le Créateur de l'univers, qui a autorité sur les anges et sur les hommes. Tous les hommes constituent sa moisson spirituelle et il tient la pelle à vanner dans sa main (Mt 3,12), c'est-à-dire évidemment les puissances temporelles.
Sur lui-même, Jean atteste qu'il est seulement le Précurseur de celui qui vient; il désigne également Isaïe comme étant le héraut du Seigneur. Quant à lui, il se proclame le serviteur envoyé pour annoncer à l'avance l'avènement de son maître, et pour préparer les fidèles à l'accueillir, car il dit: Je suis la voix qui crie à travers le désert: Aplanissez le chemin du Seigneur (Jn 1,23).
Jésus vient au baptême pour obéir à celui qui envoya Jean, comme lui-même l'a dit: C'est de cette façon que nous devons accomplir parfaitement tout ce qui est juste (Mt 3,15). Car son baptême devait le manifester à Israël. Puisqu'il venait pour ouvrir le chemin du salut et assurer aux baptisés qui le suivraient ce que lui-même a montré et révélé: que l'Esprit Saint leur est donné et que, par lui-même, il instituerait le baptême comme un remède pour purifier les souillures provenant de notre origine et de notre vie esclave des sens.
Lui-même, en tant qu'homme, n'avait pas besoin de purification, étant né d'une Vierge sans tache, et toute sa vie étant exempte de péché. Mais, parce que c'est pour nous qu'il est né, c'est aussi pour nous qu'il est purifié. Donc il est baptisé par Jean et, comme il sort de l'eau, les cieux s'ouvrent pour lui, et voici qu'on entend, venant d'en haut, la voix du Père: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en lui j'ai mis tout mon amour (Mt 3,17). Et, pareil à une colombe, l'Esprit de Dieu descend sur lui pour montrer quel est celui qui reçoit ce témoignage du ciel.
Sur lui-même, Jean atteste qu'il est seulement le Précurseur de celui qui vient; il désigne également Isaïe comme étant le héraut du Seigneur. Quant à lui, il se proclame le serviteur envoyé pour annoncer à l'avance l'avènement de son maître, et pour préparer les fidèles à l'accueillir, car il dit: Je suis la voix qui crie à travers le désert: Aplanissez le chemin du Seigneur (Jn 1,23).
Jésus vient au baptême pour obéir à celui qui envoya Jean, comme lui-même l'a dit: C'est de cette façon que nous devons accomplir parfaitement tout ce qui est juste (Mt 3,15). Car son baptême devait le manifester à Israël. Puisqu'il venait pour ouvrir le chemin du salut et assurer aux baptisés qui le suivraient ce que lui-même a montré et révélé: que l'Esprit Saint leur est donné et que, par lui-même, il instituerait le baptême comme un remède pour purifier les souillures provenant de notre origine et de notre vie esclave des sens.
Lui-même, en tant qu'homme, n'avait pas besoin de purification, étant né d'une Vierge sans tache, et toute sa vie étant exempte de péché. Mais, parce que c'est pour nous qu'il est né, c'est aussi pour nous qu'il est purifié. Donc il est baptisé par Jean et, comme il sort de l'eau, les cieux s'ouvrent pour lui, et voici qu'on entend, venant d'en haut, la voix du Père: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en lui j'ai mis tout mon amour (Mt 3,17). Et, pareil à une colombe, l'Esprit de Dieu descend sur lui pour montrer quel est celui qui reçoit ce témoignage du ciel.
Seconde manifestation : l'Esprit-Saint descendit… S. Luc mentionne à cette occasion un troisième trait
spécial : l'apparition de l'Esprit-Saint fut donc un phénomène extérieur et réel. - La troisième manifestation
consiste dans la voix céleste qui, adressant à Jésus (« Tu es ») des paroles tout à fait expressives, le reconnut
pour le Fils bien-aimé du Père éternel. C'est la première des voix mystérieuses qui retentirent durant la Vie
publique de Jésus pour lui rendre témoignage. Comp. Matth. 17, 5 ; Joan. 12, 28. Le manuscrit D, S. Justin,
quelques Codd, de l'Itala et l'Évangile selon les Hébreux (cité par S. Epiph. Haer. 30, 13) ajoutent à la fin du
verset : « Aujourd'hui je t'ai engendré » : interpolation manifeste. L'emplacement traditionnel du baptême de
Jésus est à peu de distance des ruines d'un monastère bâti en l'honneur de S. Jean-Baptiste par sainte Hélène
et nommé aujourd'hui par les Arabes Kasr-el-Yehoud (château des Juifs). Voyez Gratz, Théâtre des
événements racontés dans les divines Écritures, t. 1, pp. 307 et s. de la traduct. française ; Schegg,
Gedenkbuch einer Pilgerreise, t. 1, pp. 460 et ss. R. Riess, Atlas de la Bible, pl. 7. « Comme un homme, tu es
venu dans le fleuve, Christ roi, recevoir le baptême servile. Hâte-toi, oh bon, par la main du précurseur, pour nos péchés, toi qui aimes les êtres humains ! …C’était une chose étonnante de voir le Seigneur du ciel et de
la terre, dénudé, recevoir le baptême comme un serviteur, par un serviteur, pour notre salut. Et l’étonnement
des anges allait de la crainte à la joie. Avec eux nous t’adorons. Sauve-nous ! ». Extrait des Ménées de
l'Église grecque (ap. D. Guéranger, Année liturgiq. t. 2, pp. 204 et ss.