Marc 13, 32
Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père.
Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père.
Ceux qui professent la foi droite en notre Seigneur Jésus Christ et en témoignent dans leurs actions, ceux qui restent vigilants ou, s'ils ont péché, se purifient de leurs souillures par la confession et le repentir, ceux qui combattent les vices en exerçant les vertus de tempérance, de chasteté, de charité, de miséricorde, de justice et de sincérité, tous ceux-là entendront à la résurrection le Roi des cieux en personne leur dire: Venez les bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume préparé pour vous depuis la création du monde (Mt 25,34). Héritiers d'un royaume céleste, inébranlable, ils régneront ainsi avec le Christ. Ils vivront pour toujours dans la lumière ineffable et sans déclin qu'aucune nuit jamais n'interrompt. Ils demeureront avec les saints d es temps anciens dans des délices inexprimables, auprès d'Abraham, là où il n'y a plus aucune douleur, aucune peine ni aucun gémissement.
Il existe une moisson pour les épis de blé matériels et une autre pour les épis doués de raison, c'est-à-dire le genre humain. Celle-ci, avons-nous dit, s'effectue chez les infidèles et rassemble dans la foi ceux qui accueillent l'annonce de l'évangile. Les ouvriers de cette moisson sont les Apôtres du Christ, puis leurs successeurs, puis, au cours du temps, les docteurs de l'Église. Le Christ a dit à leur sujet ces paroles, que nous avons déjà citées: Le moissonneur reçoit son salaire: il récolte du fruit pour la vie éternelle (Jn 4,36). En effet, les docteurs de la foi obtiendront aussi de Dieu une pareille récompense, parce qu'ils rassemblent pour la vie éternelle ceux qui obéissent.
Et il y a encore une autre moisson: c'est le passage de cette vie à la vie future qui, pour chacun de nous, s'opère par la mort. Les ouvriers de cette moisson-là ne sont pas les Apôtres, mais les anges. Ils ont une plus grande responsabilité que les Apôtres, car ils font le tri qui suit la moisson et ils séparent les méchants des bons, comme on le fait avec l'ivraie et le grain. Ils envoient d'abord les bons dans le Royaume des cieux, puis précipitent Les méchants dans la géhenne de feu.
Nous sommes aujourd'hui le peuple choisi de Dieu, la race sainte, l'Église du Dieu vivant, mise à part de tous les impies et infidèles. Puissions-nous être séparés de l'ivraie de la même manière dans le siècle futur, et agrégés à la foule de ceux qui sont sauvés dans le Christ, notre Seigneur, qui est béni dans les siècles. Amen.
Il existe une moisson pour les épis de blé matériels et une autre pour les épis doués de raison, c'est-à-dire le genre humain. Celle-ci, avons-nous dit, s'effectue chez les infidèles et rassemble dans la foi ceux qui accueillent l'annonce de l'évangile. Les ouvriers de cette moisson sont les Apôtres du Christ, puis leurs successeurs, puis, au cours du temps, les docteurs de l'Église. Le Christ a dit à leur sujet ces paroles, que nous avons déjà citées: Le moissonneur reçoit son salaire: il récolte du fruit pour la vie éternelle (Jn 4,36). En effet, les docteurs de la foi obtiendront aussi de Dieu une pareille récompense, parce qu'ils rassemblent pour la vie éternelle ceux qui obéissent.
Et il y a encore une autre moisson: c'est le passage de cette vie à la vie future qui, pour chacun de nous, s'opère par la mort. Les ouvriers de cette moisson-là ne sont pas les Apôtres, mais les anges. Ils ont une plus grande responsabilité que les Apôtres, car ils font le tri qui suit la moisson et ils séparent les méchants des bons, comme on le fait avec l'ivraie et le grain. Ils envoient d'abord les bons dans le Royaume des cieux, puis précipitent Les méchants dans la géhenne de feu.
Nous sommes aujourd'hui le peuple choisi de Dieu, la race sainte, l'Église du Dieu vivant, mise à part de tous les impies et infidèles. Puissions-nous être séparés de l'ivraie de la même manière dans le siècle futur, et agrégés à la foule de ceux qui sont sauvés dans le Christ, notre Seigneur, qui est béni dans les siècles. Amen.
Quant à ce jour ou à cette heure. C’est-à-dire l’époque précise de la fin du
monde. Après avoir affirmé d’une manière générale que personne ici-bas ne connaît ce jour et cette heure
terribles, nul ne sait rien, Jésus spécifie davantage, et signale deux sortes d’êtres qui, par suite de leur nature
sublime et de leurs rapports intimes avec Dieu, sembleraient devoir posséder sur ce point des connaissances
particulières : ce sont, d’un côté, les anges dans le ciel, de l’autre, le Fils de l’homme, le Messie. Or, des
Anges et du Fils de l’homme il assure qu’eux aussi ils ignorent le jour et l’heure du jugement dernier. On
conçoit que les mots ni le Fils, propres à S. Marc, aient créé quelque difficulté au point de vue théologique.
Les hérétiques anciens et modernes (autrefois les Ariens et les « Agnoetæ », aujourd’hui les protestants) en
ont abusé pour imposer à la science du Christ des limites plus ou moins étroites. Mais il y a longtemps que
les Pères, par des distinctions aussi claires que solides, en ont indiqué le véritable sens. Citons quelques-unes
de leurs paroles : « Comment le Fils peut-il ne pas savoir ce que sait le Père, puisque le Fils est dans le Père ?
Mais dans un autre endroit, il montre pourquoi il ne veut pas le dire » (Ac 1.7) [498]. De même saint
Augustin, Discours sur les psaumes, 36, 1 : « Notre-Seigneur Jésus-Christ, envoyé pour nous instruire, a dit
que le Fils de l’homme lui-même ne connaît point ce jour, parce qu’il n’était point dans ses attributions de
nous le faire connaître. Le Père, en effet, ne sait rien que le Fils ne sache également, puisque la science du
Père est identique à sa sagesse, et que sa sagesse est son Fils, son Verbe. Mais comme il n’était pas utile pour
nous de connaître ce que connaissait fort bien celui qui était venu nous instruire, sans nous apprendre ce qu’il
ne nous était pas avantageux de savoir : alors, non-seulement c’est en qualité de maître qu’il nous a donné
certains enseignements, mais encore en qualité de maître qu’il nous en a refusé d’autres. ». Cf. saint Augustin
[499], saint Hilaire [500] et les commentaires de Jansenius, de Maldonat, de Patrizi, h. l. Nous citerons
encore l’excellente interprétation de Fr. Luc : « Il dit que c’est le Fils de l’homme, c’est-à-dire lui en tant
qu’homme, qui ne sait pas, non absolument parlant, mais d’une manière qui lui est propre… Dieu ne révèle à
aucune créature ce jour qu’il est impossible à aucune créature de découvrir. Mais l’âme du Christ, bien
qu’elle soit une créature, le voit dans la nature de Dieu à laquelle elle est unie. Car, que le Christ fils
d’homme soit aussi fils de Dieu, c’est une chose qui lui est propre, et qui n’est le partage d’aucune créature.
Et c’est du seul fait que le Fils de l’homme est uni au Fils de Dieu qu’il sait qu’il ignorera, comme les autres
créatures, certaines choses, même les plus subtiles… C’est dans ce sens que Grégoire dit que le Christ a
connu ce jour dans la nature humaine, mais pas par la nature humaine » [501]. Voyez aussi Bossuet [502]. —
Mais le Père seul. « Par ce secret impénétrable, dit fort bien D. Calmet, Jésus veut nous contenir dans une
vigilance et une attention continuelles, et réprimer en nous la vaine curiosité et les recherches inutiles au
salut ».
Le Fils de Dieu ignore ce jour, non selon sa divinité, qui connaît tout, mais selon son humanité, qui ne le connaît pas par elle-même, c’est-à-dire par ses propres lumières, mais par la seule révélation que lui en fait la divinité, laquelle lui est intimement unie.
Depuis l’Ascension, l’avènement du Christ dans la gloire est imminent (cf. Ap 22, 20) même s’il ne nous " appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa seule autorité " (Ac 1, 7 ; cf. Mc 13, 32). Cet avènement eschatologique peut s’accomplir à tout moment (cf. Mt 24, 44 ; 1 Th 5, 2) même s’il est " retenu ", lui et l’épreuve finale qui le précédera (cf. 2 Th 2, 3-12).