Matthieu 10, 33
Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux.
Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux.
C'est la conclusion de ce qui précède, car une fois qu'on a puisé la force dans d'aussi sublimes enseignements, on doit confesser librement et avec constance le vrai Dieu.
Il nous apprend par là qu'il nous rendra devant son Père le même témoignage que nous lui aurons rendu devant les hommes.
Notre-Seigneur, en bannissant la crainte qui troublait l'âme de ses disciples, leur donne une nouvelle force par les paroles qui suivent. Non-seulement il les délivre de toute crainte. mais il leur propose de plus grandes récompenses, et leur inspire ainsi le courage de prêcher hautement et librement la vérité : " Quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai moi-même devant mon Père qui est dans les cieux. "
Remarquons ici que le châtiment comme la récompense sont supérieurs, l'un au mal, l'autre au bien. En effet, le Sauveur semble dire : Vous n'avez rien épargné les premiers, soit pour me confesser, soit pour me renoncer. Je n'épargnerai rien moi-même, et je serai magnifique dans la peine comme dans la récompense ; car c'est moi-même qui vous reconnaîtrai ou qui vous renoncerai. Si donc vous avez fait quelque bien sans en recevoir la récompense, ne vous en troublez pas, une récompense surabondante vous attend dans l'avenir. Si, au contraire, vous vous êtes rendu coupable sans en avoir été puni, ne vous laissez pas aller à un mépris insolent, car le châtiment vous est également réservé, à moins que vous ne changiez et que vous ne deveniez meilleurs.
Il exige non-seulement la foi intérieure de l'âme, mais encore la confession extérieure des lèvres, afin de nous inspirer une liberté plus grande pour la prédication et un amour plus fort pour lui, en nous rendant supérieurs à tout. Or, ce n'est pas seulement à ses Apôtres, mais à tous qu'il adresse cette recommandation, car il veut inspirer ce courage non-seulement à ses Apôtres, mais encore à leurs disciples. Celui qui sera fidèle à ce commandement non-seulement enseignera publiquement avec une sainte hardiesse, mais il portera facilement la persuasion dans les coeurs, car l'observation de ce précepte en a converti un grand nombre à la doctrine des Apôtres.
Grâces soient rendues au grain de froment, car il a consenti à mourir pour se multiplier. Grâces soient rendues au Fils unique de Dieu, notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, qui n'a pas jugé indigne de subir notre mort, pour nous rendre dignes de partager sa vie. Voyez comme il était seul avant de faire ce passage! Aussi avait-il dit dans le psaume: Seul, moi, je passerai (Ps 140,10). Il y avait néanmoins une si grande fécondité dans ce grain solitaire qu'il a pu en produire une multitude d'autres. Quand nous célébrons l'anniversaire des martyrs, nous exultons à la pensée que tant de grains ont imité sa passion!
Vous le savez, et nous vous l'avons répété bien des fois, ses membres si nombreux sont unis sous une seule tête, notre Sauveur même, par le lien de l'amour et de la paix. Ils ne forment qu'un seul homme et leur voix se fait entendre souvent dans les psaumes comme la voix d'un seul. Et la voix de cet homme crie vers Dieu comme si c'était leurs voix à tous, car tous ne font qu'un en lui.
Écoutons donc cette voix nous dire les souffrances des martyrs et les furieuses tempêtes de haine qui se sont abattues sur eux en ce monde. Ils pouvaient craindre non pas tant d'y laisser la vie du corps qu'ils auraient à abandonner un jour, mais surtout d'y perdre la foi. N'allaient-ils pas, s'ils cédaient aux atroces souffrances infligées par leurs persécuteurs ou aux attraits de la vie d'ici-bas, laisser s'échapper le fruit des promesses divines?
Dieu les a libérés de toute peur par sa parole et aussi par son exemple. Par sa parole, en leur disant: Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l'âme (Mt 10,28). Par son exemple, en pratiquant ce que ses discours enseignaient. Ainsi, il n'a pas voulu se soustraire aux mains qui l'ont flagellé, ni échapper à ceux qui l'ont souffleté, couvert de crachats, couronné d'épines et fait mourir sur la croix. Alors qu'il n'était nullement obligé de les endurer, il n'a voulu se dérober à aucun de ces supplices, à cause de ceux à qui ces souffrances étaient nécessaires. Il a fait de sa personne un remède pour les malades.
Les martyrs ont donc souffert, mais ils auraient sans doute renoncé s'ils n'avaient pas eu toujours auprès d'eux celui qui a dit: Et moi, je suis avec vous jusqu'à la fin du monde (Mt 28,20).
Vous le savez, et nous vous l'avons répété bien des fois, ses membres si nombreux sont unis sous une seule tête, notre Sauveur même, par le lien de l'amour et de la paix. Ils ne forment qu'un seul homme et leur voix se fait entendre souvent dans les psaumes comme la voix d'un seul. Et la voix de cet homme crie vers Dieu comme si c'était leurs voix à tous, car tous ne font qu'un en lui.
Écoutons donc cette voix nous dire les souffrances des martyrs et les furieuses tempêtes de haine qui se sont abattues sur eux en ce monde. Ils pouvaient craindre non pas tant d'y laisser la vie du corps qu'ils auraient à abandonner un jour, mais surtout d'y perdre la foi. N'allaient-ils pas, s'ils cédaient aux atroces souffrances infligées par leurs persécuteurs ou aux attraits de la vie d'ici-bas, laisser s'échapper le fruit des promesses divines?
Dieu les a libérés de toute peur par sa parole et aussi par son exemple. Par sa parole, en leur disant: Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l'âme (Mt 10,28). Par son exemple, en pratiquant ce que ses discours enseignaient. Ainsi, il n'a pas voulu se soustraire aux mains qui l'ont flagellé, ni échapper à ceux qui l'ont souffleté, couvert de crachats, couronné d'épines et fait mourir sur la croix. Alors qu'il n'était nullement obligé de les endurer, il n'a voulu se dérober à aucun de ces supplices, à cause de ceux à qui ces souffrances étaient nécessaires. Il a fait de sa personne un remède pour les malades.
Les martyrs ont donc souffert, mais ils auraient sans doute renoncé s'ils n'avaient pas eu toujours auprès d'eux celui qui a dit: Et moi, je suis avec vous jusqu'à la fin du monde (Mt 28,20).
C'est cette confession dont l'Apôtre a dit (Rm 10) : " Il faut croire de coeur pour obtenir la justice, et confesser de bouche pour obtenir le salut. " Ainsi, ne pensez pas pouvoir être sauvé sans la confession des lèvres, car Notre-Seigneur ne dit pas seulement : " Celui qui m'aura confessé, " mais il ajoute : " Devant les hommes, " et encore : " Celui qui m'aura renoncé devant les hommes, je le renoncerai moi-même devant mon Père qui est dans les cieux. "
Et il renoncera celui qui l'aura renoncé, en lui refusant tout accès auprès de Dieu le Père, et en le rejetant de la présence de sa divinité et de celle de son Père.
Nous ferons observer que les païens eux-mêmes ne peuvent nier l'existence d'un Dieu, mais qu'ils peuvent fort bien ne pas reconnaître l'existence d'un Dieu Père et Fils. Or, le Fils reconnaîtra quelqu'un devant son Père, soit en lui donnant accès auprès de lui, et en lui disant : " Venez, les bénis de mon Père. "
Ou bien on confesse Jésus par la foi, qui opère par l'amour, en accomplissant fidèlement ses commandements ; et on le renonce lorsqu'on ne craint pas de transgresser ses préceptes.
1268. MAIS CELUI QUI M’AURA RENIÉ en paroles, comme Pierre, ou en actes, comme ceux dont il est question en Tt 1, 16 : Certains confessent qu’ils connaissent Dieu, mais le nient par leurs actes. JE LE RENIERAI, lorsqu’il dira, comme on le lit plus haut, 7, 23 : Je ne vous ai jamais connus, c’est-à-dire, je ne vous ai jamais reconnus.
Mais tous ne lui demeureront pas fidèles ; il y aura
des renégats, des apostats ! Désireux d’en diminuer le nombre, Jésus-Christ indique d’avance le sort réservé
à ces malheureux dans l’autre vie. L’effroi produira peut-être sur eux une impression salutaire. - Quiconque
me reniera... Dans l’expression comme dans l’idée, nous avons ici tout à fait l’opposé du v. 32. Au lieu de
reconnaître Jésus devant les hommes, on le renie honteusement ; au lieu d’être reconnu par lui devant le Père
céleste, on est renié, « je ne vous connais pas » ; l’entrée du ciel est naturellement refusée aux apostats
endurcis. - Je le renierai aussi : sanction aussi légitime que la première.