Matthieu 11, 28
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
1364. VENEZ À MOI, VOUS TOUS, etc. «Venez à mes bienfaits.» Premièrement, l’invitation est présentée ; deuxièmement, la nécessité de l’invitation ; troisièmement, [son] utilité.
1365. [Le Seigneur] dit donc : VENEZ À MOI, ce qui est aussi une parole de la Sagesse, Si 24, 26[19] : Venez vers moi, vous tous qui me cherchez et vous serez comblés de mes fruits. Ainsi, «approchez-vous de moi, vous qui êtes sans savoir», parce qu’elle veut se communiquer. Mais pourquoi est-ce nécessaire ? Parce que sans moi les hommes peinent trop : VOUS QUI PEINEZ. Cela peut convenir d’une manière spéciale aux Juifs, qui peinaient sous le poids des lois et des commandements, comme on le lit en Ac 15, 10 : C’est un joug que ni nous, ni nos pères n’ont pu porter. Il en est de même, d’une manière générale, pour tous ceux qui peinent en raison de la fragilité humaine, Ps 87[88], 16 : Je suis pauvre et je peine depuis ma jeunesse. ET QUI PLOYEZ SOUS LE FARDEAU, à savoir, sous le fardeau des péchés. Ps 37, 5 : Mes fautes m’écrasent comme une lourde charge. «Et qu’obtiendrons-nous si nous venons vers toi ?» JE VOUS SOULAGERAI. Jn 7, 37 : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne vers moi et boive.
1365. [Le Seigneur] dit donc : VENEZ À MOI, ce qui est aussi une parole de la Sagesse, Si 24, 26[19] : Venez vers moi, vous tous qui me cherchez et vous serez comblés de mes fruits. Ainsi, «approchez-vous de moi, vous qui êtes sans savoir», parce qu’elle veut se communiquer. Mais pourquoi est-ce nécessaire ? Parce que sans moi les hommes peinent trop : VOUS QUI PEINEZ. Cela peut convenir d’une manière spéciale aux Juifs, qui peinaient sous le poids des lois et des commandements, comme on le lit en Ac 15, 10 : C’est un joug que ni nous, ni nos pères n’ont pu porter. Il en est de même, d’une manière générale, pour tous ceux qui peinent en raison de la fragilité humaine, Ps 87[88], 16 : Je suis pauvre et je peine depuis ma jeunesse. ET QUI PLOYEZ SOUS LE FARDEAU, à savoir, sous le fardeau des péchés. Ps 37, 5 : Mes fautes m’écrasent comme une lourde charge. «Et qu’obtiendrons-nous si nous venons vers toi ?» JE VOUS SOULAGERAI. Jn 7, 37 : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne vers moi et boive.
Les trois derniers versets de ce chapitre, qui nous permettent de lire si avant dans le divin
Cœur de Jésus, bien plus, qui sont le seul passage où ce Cœur adorable soit mentionné d’une façon expresse,
n’existent que dans S. Matthieu. Ils contiennent certainement les paroles les plus suaves, les plus consolantes
qui aient jamais été articulées dans le langage humain. - Venez à moi, vous tous... : c’est la conclusion du
verset précédent. Si Jésus jouit d’une puissance sans bornes, s’il peut seul nous fournir les lumières dont
nous avons besoin pour nous sauver, n’est-il pas juste et nécessaire que nous accourrions tous auprès de lui ?
Le texte grec est ici d’une énergie remarquable, « ici, tous à moi ! ». Jésus répond donc directement à la
question des envoyés de Jean-Baptiste, Cf. v. 3. A quel titre appellerait-il tous les hommes autour de lui, s’il
n’était véritablement le Messie ? Mais appelle-t-il bien tous les hommes ? Qui en pourrait douter ? Quand on
convoque tous ceux qui souffrent, ne s’adresse-t-on pas à l’humanité entière, sans aucune exception ? - Qui
êtes fatigués, ces mots désignent le côté actif des souffrances humaines. - Les suivants, qui êtes chargés,
représentent nos maux sous leur forme passive, comme un lourd fardeau dont nous ne pouvons nous
décharger par nous-mêmes. Toutes les peines inhérentes à notre condition sont bien comprises dans cette
courte nomenclature : nous travaillons et nous sommes chargés ! - Et je vous soulagerai ; d’après le grec, je
ferai cesser vos peines. Quelle promesse ! Et nous savons qu’elle n’est point vaine.
Il faut encore faire mémoire de certaines personnes qui sont, à cause des conditions concrètes dans lesquelles elles doivent vivre – et souvent sans l’avoir voulu, – particulièrement proches du cœur de Jésus et qui méritent donc affection et sollicitude empressée de l’Église et notamment des pasteurs : le grand nombre de personnes célibataires. Beaucoup d’entre elles restent sans famille humaine, souvent à cause des conditions de pauvreté. Il y en a qui vivent leur situation dans l’esprit des Béatitudes, servant Dieu et le prochain de façon exemplaire. A elles toutes il faut ouvrir les portes des foyers, " Églises domestiques ", et de la grande famille qu’est l’Église. " Personne n’est sans famille en ce monde : l’Église est la maison et la famille de tous, en particulier de ceux qui ‘peinent et ploient sous le fardeau’ (Mt 11, 28) " (FC 85).
43. Nous avons dans les Écritures sa Parole toujours vivante et actuelle, mais il arrive aussi que Jésus nous parle intérieurement et nous appelle pour nous conduire au meilleur endroit. Ce lieu le meilleur, c’est son Cœur. Il nous appelle à entrer là où nous pouvons retrouver des forces et la paix : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi, je vous soulagerai » (Mt 11, 28). C’est pourquoi Il demande à ses disciples : « Demeurez en moi » (Jn 15, 4).