Matthieu 2, 12
Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
L'étoile vient de s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant. C'est pourquoi les mages, quand ils virent l'étoile, éprouvèrent une très grande joie (Mt 2,9-10). Accueillons, nous aussi, cette grande joie dans nos coeurs. Car c'est de la joie que les anges annoncent aux bergers. Adorons avec les mages, rendons gloire avec les bergers, dansons avec les anges! Il nous est né aujourd'hui un Sauveur, qui est le Messie, le Seigneur (Lc 2,11). C'est Dieu, le Seigneur, qui nous illumine (Ps 117,27), non pas sous la forme de Dieu, pour ne pas épouvanter notre faiblesse, mais sous la forme du serviteur, afin de donner la liberté à ceux qui étaient réduits en servitude. Qui donc a un coeur assez endormi, qui donc est assez ingrat pour ne pas se réjouir, exulter et rayonner devant un tel événement?
Cette fête est commune à toute la création: elle accorde à notre monde les biens qui sont au-delà du monde, elle envoie des archanges à Zacharie et à Marie, elle constitue des choeurs d'anges qui proclament: Gloire à Dieu au plus haut des cieux, paix sur la terre, bienveillance aux hommes (Lc 1,14). Les étoiles accourent du haut du ciel, les mages quittent les nations païennes, la terre offre son accueil dans une grotte. Personne n'est indifférent, personne n'est ingrat. Nous-mêmes, fêtons le salut du monde, le jour de naissance de l'humanité. On ne peut plus dire maintenant: Tu es poussière, et tu retourneras à la poussière (Gn 3,19), mais: Rattaché à l'homme céleste (cf. 1Co 15,48), tu seras élevé au ciel. On n'entendra plus dire: Tu enfanteras dans la souffrance, (Gn 3,16), car bienheureuse celle qui a enfanté l'Emmanuel, et les mamelles qui l'ont allaité. Un enfant nous est né, un fils nous a été donné, l'insigne du pouvoir est sur son épaule (Is 9,6).
Unissez-vous à ceux qui ont reçu avec joie le Seigneur venant du ciel. Pensez aux bergers pénétrés de sagesse, aux grands prêtres qui prophétisent, aux femmes remplies de joie, quand Marie est invitée par Gabriel à se réjouir, et que Jean tressaille dans les entrailles d'Elisabeth. Anne propageait la bonne nouvelle; Syméon tenait dans ses bras ce petit enfant dans lequel tous adoraient le Dieu de majesté. Bien loin de mépriser ce qu'ils voyaient, ils magnifiaient la grandeur de sa divinité. Car la vertu divine apparaissait à travers ce corps humain, comme la lumière à travers les vitres, resplendissante, pour ceux dont les yeux du coeur étaient purifiés.
Puissions-nous être trouvés avec eux, nous aussi, contemplant la gloire du Seigneur comme dans un miroir, et être nous-mêmes transfigurés de gloire en gloire (2Co 3,18), par la grâce et la tendresse miséricordieuse de notre Seigneur Jésus Christ: à lui la gloire et la puissance, pour les siècles des siècles. Amen.
Cette fête est commune à toute la création: elle accorde à notre monde les biens qui sont au-delà du monde, elle envoie des archanges à Zacharie et à Marie, elle constitue des choeurs d'anges qui proclament: Gloire à Dieu au plus haut des cieux, paix sur la terre, bienveillance aux hommes (Lc 1,14). Les étoiles accourent du haut du ciel, les mages quittent les nations païennes, la terre offre son accueil dans une grotte. Personne n'est indifférent, personne n'est ingrat. Nous-mêmes, fêtons le salut du monde, le jour de naissance de l'humanité. On ne peut plus dire maintenant: Tu es poussière, et tu retourneras à la poussière (Gn 3,19), mais: Rattaché à l'homme céleste (cf. 1Co 15,48), tu seras élevé au ciel. On n'entendra plus dire: Tu enfanteras dans la souffrance, (Gn 3,16), car bienheureuse celle qui a enfanté l'Emmanuel, et les mamelles qui l'ont allaité. Un enfant nous est né, un fils nous a été donné, l'insigne du pouvoir est sur son épaule (Is 9,6).
Unissez-vous à ceux qui ont reçu avec joie le Seigneur venant du ciel. Pensez aux bergers pénétrés de sagesse, aux grands prêtres qui prophétisent, aux femmes remplies de joie, quand Marie est invitée par Gabriel à se réjouir, et que Jean tressaille dans les entrailles d'Elisabeth. Anne propageait la bonne nouvelle; Syméon tenait dans ses bras ce petit enfant dans lequel tous adoraient le Dieu de majesté. Bien loin de mépriser ce qu'ils voyaient, ils magnifiaient la grandeur de sa divinité. Car la vertu divine apparaissait à travers ce corps humain, comme la lumière à travers les vitres, resplendissante, pour ceux dont les yeux du coeur étaient purifiés.
Puissions-nous être trouvés avec eux, nous aussi, contemplant la gloire du Seigneur comme dans un miroir, et être nous-mêmes transfigurés de gloire en gloire (2Co 3,18), par la grâce et la tendresse miséricordieuse de notre Seigneur Jésus Christ: à lui la gloire et la puissance, pour les siècles des siècles. Amen.
Considérez la foi des Mages : ils ne sont pas scandalisés de cet avertissement, et ils ne disent pas : Si cet enfant est si puissant, pourquoi cette fuite, pourquoi ce retour secret ? Un des caractères de la vraie foi, c'est de ne pas rechercher les raisons des ordres qui nous sont donnés, mais d'y acquiescer avec docilité.
Si les Mages avaient recherché le Christ comme un roi de ce monde, ils seraient demeurés près de lui après l'avoir trouvé : tandis qu'après avoir adoré ce roi du ciel ils s'en vont dans leur pays. Lorsqu'ils furent de retour, ils se montrèrent plus que jamais adorateurs fidèles du vrai Dieu ; ils en instruisirent un grand nombre par leurs prédications, et lorsque saint Thomas arriva plus tard dans ces contrées, ils se joignirent à lui et après avoir reçu le baptême ils devinrent ses coadjuteurs dans l'apostolat.
D'ailleurs Il n'était pas possible que ceux qui avaient quitté Hérode pour venir trouver Jésus-Christ, retournassent vers ce roi impie et cruel. Ceux en effet qui abandonnent Jésus-Christ et qui passent au démon par le péché, reviennent à Jésus-Christ par la pénitence. Celui qui a vécu jusqu'alors dans l'innocence, ignore le mal et se laisse facilement tromper ; mais lorsqu'il a connu par expérience le mal dans lequel il est tombé, et qu'il se rappelle le bien qu'il a perdu, il revient à Dieu, le repentir dans le coeur. Or l'homme qui abandonne le démon pour venir à Jésus-Christ revient difficilement au démon, parce que la joie qu'il goûte au milieu des biens qu'il a retrouvés, et le souvenir des maux auxquels il a échappé, lui rendent difficile le retour vers le mal.
Ceux qui ont offert leurs présents au Seigneur en reçoivent un avertissement ; ce n'est point par un ange qu'il leur est donné, pour rendre plus éclatant le privilège que Joseph devait à ses vertus.
L'impie Hérode, que la crainte rendait cruel, voulait donner un libre cours à sa fureur, mais comment pouvait-il se rendre maître par la ruse de celui qui venait détruire toutes les ruses et les perfidies ? C'est pour nous apprendre comment sa perfidie fut déjouée que l'Évangéliste ajoute : " Et ayant reçu en songe un avertissement. "
Les Mages en retournant dans leur pays par un autre chemin nous donnent une grande leçon. Notre patrie, c'est le ciel, et après avoir connu le Sauveur Jésus, nous ne pouvons y retourner par la voie que nous avons d'abord suivie. En effet nous nous sommes éloignés de notre patrie par l'orgueil, par la désobéissance, par l'attachement aux choses visibles, et en goûtant au fruit défendu ; nous ne pouvons y revenir que par les larmes, par l'obéissance, par le mépris des choses de la terre et la mortification des désirs de la chair.
Ce jour, je l'ai souvent dit, est une assez grande fête par lui-même, mais il est encore remarquable par son voisinage avec Noël. Lorsque l'on adore Dieu dans l'enfant, on honore l'enfantement virginal. Lorsque l'on offre des présents à l'homme-Dieu, on adore la dignité de la naissance divine. Lorsque les mages découvrent Marie avec l'enfant, ils proclament véritables l'humanité du Christ et l'intégrité de la Mère de Dieu. Comme dit l'évangéliste: En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère; et tombant à genoux., ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et ils lui offrirent leurs présents: de l'or, de l'encens et de la myrrhe (Mt 2,10-11).
Ces dons offerts par les mages révèlent les mystères du Christ. En donnant de l'or, ils exaltent le roi; en offrant l'encens, ils adorent Dieu; en présentant de la myrrhe, ils le reconnaissent mortel. Quant à nous, croyons donc que le Christ a épousé notre condition mortelle, afin que, par sa mort unique, nous sachions que nous sommes délivrés de la seconde mort. Comment le Christ est apparu mortel et a payé notre dette envers la mort, Isaïe l'a dit: Il a été comme un agneau conduit à l'abattoir (Is 53,7).
Nous devons croire que le Christ est roi, car nous l'avons prouvé par l'autorité divine. Il dit de lui-même dans le Psaume: J'ai été sacré roi par lui (Ps 2,6 Vg.), c'est-à-dire par Dieu le Père. Et qu'il soit le Roi des rois, il le dit lui-même par la bouche de la Sagesse: Par moi règnent les rois, et les grands fixent de justes décrets (Pr 8,15). Enfin, qu'il soit vraiment le Christ et Seigneur, c'est ce qu'attesté le monde entier créé par lui. Car il dit lui-même dans l'Évangile: Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre (Mt 28,18). Et l'Apôtre affirme que lui a été donné par Dieu le Père le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être vivant tombe à genoux (Ph 2,9-10). L'Apôtre dit ailleurs: Tout est créé par lui et pour lui. Il est avant tous les êtres, et tout subsiste en lui (Col 1,16-17). Et saint Jean l'Évangéliste dit: Par lui tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui (Jn 1,3). Si l'on reconnaît que toutes choses ont été faites par lui et que tout subsiste en lui (Col 1,17), nous devons nécessairement croire que toutes choses ont connu son avènement.
Ces dons offerts par les mages révèlent les mystères du Christ. En donnant de l'or, ils exaltent le roi; en offrant l'encens, ils adorent Dieu; en présentant de la myrrhe, ils le reconnaissent mortel. Quant à nous, croyons donc que le Christ a épousé notre condition mortelle, afin que, par sa mort unique, nous sachions que nous sommes délivrés de la seconde mort. Comment le Christ est apparu mortel et a payé notre dette envers la mort, Isaïe l'a dit: Il a été comme un agneau conduit à l'abattoir (Is 53,7).
Nous devons croire que le Christ est roi, car nous l'avons prouvé par l'autorité divine. Il dit de lui-même dans le Psaume: J'ai été sacré roi par lui (Ps 2,6 Vg.), c'est-à-dire par Dieu le Père. Et qu'il soit le Roi des rois, il le dit lui-même par la bouche de la Sagesse: Par moi règnent les rois, et les grands fixent de justes décrets (Pr 8,15). Enfin, qu'il soit vraiment le Christ et Seigneur, c'est ce qu'attesté le monde entier créé par lui. Car il dit lui-même dans l'Évangile: Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre (Mt 28,18). Et l'Apôtre affirme que lui a été donné par Dieu le Père le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être vivant tombe à genoux (Ph 2,9-10). L'Apôtre dit ailleurs: Tout est créé par lui et pour lui. Il est avant tous les êtres, et tout subsiste en lui (Col 1,16-17). Et saint Jean l'Évangéliste dit: Par lui tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui (Jn 1,3). Si l'on reconnaît que toutes choses ont été faites par lui et que tout subsiste en lui (Col 1,17), nous devons nécessairement croire que toutes choses ont connu son avènement.
La Glose
Cet avertissement vient du Seigneur lui-même, car nul autre ne peut indiquer la voie du retour que celui qui a dit : " Je suis la voie. " Toutefois ce n'est pas l'enfant qui leur parle, pour ne pas révéler sa divinité avant le temps, et pour confirmer au contraire la vérité de son humanité. L'Évangéliste dit : " Et ayant reçu réponse, " car de même que Moïse criait vers Dieu tout en gardant le silence, de même les Mages interrogeaient par leurs pieux désirs la volonté divine. Il est dit encore : " Ils s'en retournèrent en leur pays par un autre chemin, " parce qu'ils ne devaient plus se mêler à l'incrédulité des Juifs.
Frères très chers, le dernier verset de la lecture de l'Evangile qui vient de retentir à nos oreilles vise à édifier les fidèles; les mages, guidés par l'étoile, venant d'Orient jusqu'à Bethléem, entrèrent dans la maison où la bienheureuse Vierge Marie demeurait avec l'enfant; ouvrant leurs trésors, ils offrirent trois dons au Seigneur: l'or, l'encens et la myrrhe, par lesquels ils le confessèrent vrai Dieu, vrai homme et vrai roi.
Ce sont bien les dons que la sainte Église ne cesse d'offrir à Dieu son Sauveur. Elle offre l'encens lorsqu'elle le confesse et croit en lui comme étant le véritable Seigneur, créateur de l'univers; elle offre la myrrhe lorsqu'elle affirme qu'il a pris la substance de notre chair, dans laquelle il a voulu souffrir et mourir pour notre salut; elle offre l'or quand elle n'hésite pas à proclamer qu'il règne éternellement avec le Père et l'Esprit Saint.
Cette offrande peut recevoir un autre sens mystique. L'or signifie la sagesse céleste selon Salomon: Le trésor le plus désirable se trouve dans la bouche du sage (Pr 21,20). Et ailleurs: Les lèvres du juste redisent la sagesse (Ps 36,30). L'encens y symbolise la prière pure, selon le Psalmiste: Que ma prière, Seigneur, s'élève devant toi comme un encens (Ps 140,2). Car, si notre prière est pure, elle exhale vers Dieu un parfum plus pur que la fumée de l'encens; et de même que cette fumée monte vers le ciel, ainsi notre prière se dirige vers le Seigneur. La myrrhe symbolise la mortification de notre chair.
Donc nous offrons l'or au Seigneur lorsque nous resplendissons devant lui par la lumière de la sagesse céleste. <> Nous lui offrons de l'encens lorsque nous élevons vers lui une prière pure. Et de la myrrhe lorsque, par l'abstinence, mortifiant notre chair avec ses vices et ses convoitises (Ga 5,24), nous portons la croix à la suite de Jésus.
Ce sont bien les dons que la sainte Église ne cesse d'offrir à Dieu son Sauveur. Elle offre l'encens lorsqu'elle le confesse et croit en lui comme étant le véritable Seigneur, créateur de l'univers; elle offre la myrrhe lorsqu'elle affirme qu'il a pris la substance de notre chair, dans laquelle il a voulu souffrir et mourir pour notre salut; elle offre l'or quand elle n'hésite pas à proclamer qu'il règne éternellement avec le Père et l'Esprit Saint.
Cette offrande peut recevoir un autre sens mystique. L'or signifie la sagesse céleste selon Salomon: Le trésor le plus désirable se trouve dans la bouche du sage (Pr 21,20). Et ailleurs: Les lèvres du juste redisent la sagesse (Ps 36,30). L'encens y symbolise la prière pure, selon le Psalmiste: Que ma prière, Seigneur, s'élève devant toi comme un encens (Ps 140,2). Car, si notre prière est pure, elle exhale vers Dieu un parfum plus pur que la fumée de l'encens; et de même que cette fumée monte vers le ciel, ainsi notre prière se dirige vers le Seigneur. La myrrhe symbolise la mortification de notre chair.
Donc nous offrons l'or au Seigneur lorsque nous resplendissons devant lui par la lumière de la sagesse céleste. <> Nous lui offrons de l'encens lorsque nous élevons vers lui une prière pure. Et de la myrrhe lorsque, par l'abstinence, mortifiant notre chair avec ses vices et ses convoitises (Ga 5,24), nous portons la croix à la suite de Jésus.
223. Ensuite, est indiqué comment ils manifestèrent leur respect par l’obéissance. Ainsi : APRÈS AVOIR APPRIS EN SONGE QU’ILS NE DEVAIENT PAS RETOURNER CHEZ HÉRODE, ILS PRIRENT UNE AUTRE ROUTE POUR RETOURNER DANS LEUR PAYS. Mais comment reçurent-ils une réponse, eux qui n’avaient pas posé de question ? Il faut dire que le Seigneur répond parfois à une interrogation mentale, et ceux-ci se demandaient intérieurement ce qui plairait à Dieu lors de leur retour, Ex 14, 15 : Pourquoi cries-tu vers moi ? Mais est-ce que les révélations ne viennent pas immédiatement de Dieu ? Denys démontre que non, mais [qu’elles viennent] par la médiation d’anges. Pourquoi donc ne nomme-t-il pas l’ange ? Il faut dire que lorsque l’Écriture mentionne Dieu, et non un ange, cela se produit en raison d’une certaine excellence de cette manifestation, Ga 3, 19 : La loi a été promulguée par un ange par l’intermédiaire d’un médiateur ; Ac 7, 37 : Voici Moïse, qui dit aux fils d’Israël : «Dieu suscitera pour vous un prophète parmi vos frères ; vous l’écouterez comme si c’était moi, etc.» C’est pourquoi, lorsque la Glose dit que cela fut produit immédiatement par Dieu, cela se rapporte à la façon de parler de l’Écriture.
224. ILS PRIRENT UNE AUTRE ROUTE POUR RETOURNER DANS LEUR PAYS. Par cela est montré que nous parvenons par l’obéissance à notre pays, le Paradis, dont nous avons été expulsés par le péché, Pr 4, 27 : Le Seigneur connaît les chemins qui mènent à droite ; les chemins qui mènent à gauche sont mauvais. Chrysostome dit ici que [les mages], une fois retournés, menèrent une vie sainte et, par la suite, devinrent les collaborateurs de l’apôtre saint Thomas. Toutefois, on ne trouve rien à leur sujet dans la Sainte Écriture après leur retour chez eux.
225. Plus haut, on a vu comment les mages ont rendu témoignage au Christ naissant ; maintenant, il s’agit de la façon dont les innocents rendent témoignage, non pas en parlant, mais en mourant. À ce propos, l’évangéliste fait trois choses : premièrement, la dissimulation du Christ est indiquée [2, 13s] ; deuxièmement, le meurtre des enfants, en cet endroit : ALORS, HÉRODE [2, 16s] ; troisièmement, le retour du Christ est indiqué, en cet endroit : APRÈS LA MORT D’HÉRODE [2, 19s].
226. En premier lieu, donc, est indiqué l’avertissement de l’ange ; deuxièmement, l’obéissance de Joseph est montrée ; troisièmement, l’accomplissement de la prophétie, selon ce qui est dit en cet endroit : POUR QUE S’ACCOMPLÎT [2, 15].
224. ILS PRIRENT UNE AUTRE ROUTE POUR RETOURNER DANS LEUR PAYS. Par cela est montré que nous parvenons par l’obéissance à notre pays, le Paradis, dont nous avons été expulsés par le péché, Pr 4, 27 : Le Seigneur connaît les chemins qui mènent à droite ; les chemins qui mènent à gauche sont mauvais. Chrysostome dit ici que [les mages], une fois retournés, menèrent une vie sainte et, par la suite, devinrent les collaborateurs de l’apôtre saint Thomas. Toutefois, on ne trouve rien à leur sujet dans la Sainte Écriture après leur retour chez eux.
225. Plus haut, on a vu comment les mages ont rendu témoignage au Christ naissant ; maintenant, il s’agit de la façon dont les innocents rendent témoignage, non pas en parlant, mais en mourant. À ce propos, l’évangéliste fait trois choses : premièrement, la dissimulation du Christ est indiquée [2, 13s] ; deuxièmement, le meurtre des enfants, en cet endroit : ALORS, HÉRODE [2, 16s] ; troisièmement, le retour du Christ est indiqué, en cet endroit : APRÈS LA MORT D’HÉRODE [2, 19s].
226. En premier lieu, donc, est indiqué l’avertissement de l’ange ; deuxièmement, l’obéissance de Joseph est montrée ; troisièmement, l’accomplissement de la prophétie, selon ce qui est dit en cet endroit : POUR QUE S’ACCOMPLÎT [2, 15].
Ayant reçu en songe. Il est probable qu’ils
avaient conçu quelque soupçon contre Hérode et interrogé le Seigneur à son sujet, ou bien, c’est un
hébraïsme qui signifie “prévenus par Dieu”. - Ne pas retourner. Le grec est plus exact au point de vue
topographique ; il a : faire un détour, et aller en droite ligne. Jérusalem n’était pas sur la route des Mages
quand ils retournaient de Bethléem en Orient ; ils auraient fait un détour pour y aller porter à Hérode les
nouvelles qu’il leur avait demandées. Après l’avertissement surnaturel qu’ils reçurent de Dieu, ils
retournèrent directement par un autre chemin, probablement par la voie du Sud, qui leur faisait rejoindre,
après quelques heures, la route suivie par les caravanes de l’Est.
L’image de cette recherche se trouve dans les Mages, guidés par l’étoile jusqu’à Bethléem (cf. Mt 2, 1-12). Pour eux, la lumière de Dieu s’est montrée comme chemin, comme étoile qui guide le long d’une route de découvertes. L’étoile évoque ainsi de la patience de Dieu envers nos yeux, qui doivent s’habituer à sa splendeur. L’homme religieux est en chemin et doit être prêt à se laisser guider, à sortir de soi pour trouver le Dieu qui surprend toujours. Ce respect de Dieu pour les yeux de l’homme nous montre que, quand l’homme s’approche de Lui, la lumière humaine ne se dissout pas dans l’immensité lumineuse de Dieu, comme si elle était une étoile engloutie par l’aube, mais elle devient plus brillante d’autant plus qu’elle est plus proche du feu des origines, comme le miroir qui reflète la splendeur. La confession chrétienne de Jésus, unique sauveur, affirme que toute la lumière de Dieu s’est concentrée en lui, dans sa « vie lumineuse », où se révèlent l’origine et la consommation de l’histoire. Il n’y a aucune expérience humaine, aucun itinéraire de l’homme vers Dieu, qui ne puisse être accueilli, éclairé et purifié par cette lumière. Plus le chrétien s’immerge dans le cercle ouvert par la lumière du Christ, plus il est capable de comprendre et d’accompagner la route de tout homme vers Dieu.