Matthieu 4, 11
Alors le diable le quitte. Et voici que des anges s’approchèrent, et ils le servaient.
Alors le diable le quitte. Et voici que des anges s’approchèrent, et ils le servaient.
Ou bien dans un autre sens, il n'est pas probable que le démon lui ait montré les royaumes du monde, celui des Perses, par exemple, puis celui des Indiens, puis celui des Mèdes ; mais il lui montra son royaume à lui, c'est-à-dire comment il dominait sur le monde, comment les uns étaient gouvernés par l'avarice, les autres par la fornication, etc.
Dès que nous sommes vainqueurs du démon et que nous lui avons écrasé la tête sous nos pieds, nous voyons par cet exemple que les services des anges et les secours des vertus célestes ne nous feront pas défaut.
Si le persécuteur et le tentateur de la lumière vient t'assaillir après le baptême, - et certes il le fera, car il a bien assailli le Verbe, mon Dieu, dissimulé sous le voile de la chair, cette lumière cachée par son humanité visible, - tu as de quoi le vaincre! Ne redoute pas le combat. Oppose-lui l'eau du baptême, oppose-lui cet esprit en qui s'éteignent les traits enflammés du Mauvais.
Si celui-ci te montre la pauvreté, - car il n'a pas hésité à la montrer au Christ lui-même - et si, te montrant la faim qui te menace, il te demande que les pierres deviennent du pain, dépiste ses intentions. Enseigne-lui ce qu'il ignore, oppose-lui cette Parole de vie qui est le Pain envoyé du ciel pour donner la vie au monde.
S'il t'attaque par les pièges de la vaine gloire - comme il l'a fait pour lui, en l'élevant sur le pinacle du Temple et en lui disant: Jette-toi en bas (Mt 4,6) pour donner une preuve de sa divinité -, ne te laisse pas abaisser par l'élévation de l'esprit. Car si cette épreuve le met en échec, il ne s'arrêtera pas pour autant. Il est insatiable, il attaque sur tous les fronts. Il flatte, avec une apparence de bénignité, mais il finit par le mal. C'est là sa stratégie. En outre, cet usurpateur est versé dans les Écritures. D'où ce refrain: Il est écrit, dit-il, au sujet du pain; il est écrit au sujet des anges. Car il est écrit, dit-il, qu'il a donné pour toi des ordres à ses anges, ils te porteront sur leurs mains (Mt 4,6). O sophiste du mal! Comment as-tu supprimé ce qui suit? Car cela, je le comprends parfaitement, même si tu l'as caché: que je marcherai sur l'aspic et le basilic, qui te représentent; que je foulerai aux pieds serpents et scorpions, car je serai entouré et protégé par la Trinité.
S'il t'attaque par la cupidité en te montrant en un moment, d'un seul coup d'oeil, tous les royaumes comme s'ils lui appartenaient, en exigeant que tu l'adores, méprise-le comme le pauvre qu'il est. Dis-lui, encouragé par le sceau du baptême: "Moi aussi, je suis une image de Dieu, mais je n'ai pas, comme toi, été précipité de ma gloire céleste à cause de mon orgueil. J'ai revêtu le Christ. Par le baptême, le Christ m'appartient. C'est à toi de m'adorer."
A ces paroles, crois-moi, il s'en ira, vaincu et humilié par ceux que le Christ a illuminés, comme il l'a été par le Christ, lumière primordiale.
Tels sont les bienfaits qu'apporté le bain du baptême à ceux qui reconnaissent sa force; voilà le festin qu'il propose à ceux qui souffrent d'une faim méritoire.
Si celui-ci te montre la pauvreté, - car il n'a pas hésité à la montrer au Christ lui-même - et si, te montrant la faim qui te menace, il te demande que les pierres deviennent du pain, dépiste ses intentions. Enseigne-lui ce qu'il ignore, oppose-lui cette Parole de vie qui est le Pain envoyé du ciel pour donner la vie au monde.
S'il t'attaque par les pièges de la vaine gloire - comme il l'a fait pour lui, en l'élevant sur le pinacle du Temple et en lui disant: Jette-toi en bas (Mt 4,6) pour donner une preuve de sa divinité -, ne te laisse pas abaisser par l'élévation de l'esprit. Car si cette épreuve le met en échec, il ne s'arrêtera pas pour autant. Il est insatiable, il attaque sur tous les fronts. Il flatte, avec une apparence de bénignité, mais il finit par le mal. C'est là sa stratégie. En outre, cet usurpateur est versé dans les Écritures. D'où ce refrain: Il est écrit, dit-il, au sujet du pain; il est écrit au sujet des anges. Car il est écrit, dit-il, qu'il a donné pour toi des ordres à ses anges, ils te porteront sur leurs mains (Mt 4,6). O sophiste du mal! Comment as-tu supprimé ce qui suit? Car cela, je le comprends parfaitement, même si tu l'as caché: que je marcherai sur l'aspic et le basilic, qui te représentent; que je foulerai aux pieds serpents et scorpions, car je serai entouré et protégé par la Trinité.
S'il t'attaque par la cupidité en te montrant en un moment, d'un seul coup d'oeil, tous les royaumes comme s'ils lui appartenaient, en exigeant que tu l'adores, méprise-le comme le pauvre qu'il est. Dis-lui, encouragé par le sceau du baptême: "Moi aussi, je suis une image de Dieu, mais je n'ai pas, comme toi, été précipité de ma gloire céleste à cause de mon orgueil. J'ai revêtu le Christ. Par le baptême, le Christ m'appartient. C'est à toi de m'adorer."
A ces paroles, crois-moi, il s'en ira, vaincu et humilié par ceux que le Christ a illuminés, comme il l'a été par le Christ, lumière primordiale.
Tels sont les bienfaits qu'apporté le bain du baptême à ceux qui reconnaissent sa force; voilà le festin qu'il propose à ceux qui souffrent d'une faim méritoire.
L'ambition porte avec elle un danger personnel : pour commander aux autres l'ambitieux se rend d'abord esclave, il se courbe sous l'autorité d'un autre pour obtenir l'honneur qu'il désire, et pour satisfaire l'ambition qu'il a de monter au premier rang, il descend aux dernières bassesses : aussi voyez comme le démon ajoute : " Si en vous prosternant vous m'adorez. "
Tout ce qui dans le monde est le fruit de l'iniquité, comme les richesses acquises par le vol ou par le parjure, c'est le démon qui le donne : il ne peut donc pas donner les richesses a tous ceux qu'il veut, mais seulement à ceux qui veulent les recevoir de sa main.
C'est ainsi qu'il met fin à la tentation, et défend au démon d'aller plus avant.
Le démon, que la seconde réponse du Sauveur avait laissé dans l'incertitude, en vient à la troisième tentation. Le Christ avait brisé les filets de la sensualité, il avait passé par-dessus les pièges de la vaine gloire ; il lui tend ceux de l'avarice. " Le diable, dit l'auteur sacré, le prit de nouveau, et le transporta sur une montagne très élevée. Le démon, qui avait parcouru toute la terre, connaissait quelle était de toutes les montagnes la plus élevée, et d'où, par conséquent, on pouvait découvrir une plus grande étendue de terre : c'est pour cela que l'Évangéliste ajoute : " Et il lui montra tous les royaumes de la terre et toute leur gloire. " Il les lui montra non pas en ce sens qu'il distinguât parfaitement les limites de ces royaumes, leurs villes, leurs habitants, l'or et l'argent qu'ils possédaient, mais simplement les parties de la terre où étaient situés ces royaumes, ces villes, comme si du sommet d'une haute montagne, je vous disais en vous indiquant du doigt un point de l'horizon : C'est là que se trouve Rome, ou Alexandrie, vous ne verriez pas les villes elles-mêmes, mais simplement la direction dans laquelle elles sont situées. C'est ainsi que le démon pouvait en montrant du doigt les différentes parties de la terre, exposer au Christ l'état et la gloire de chacun des royaumes qui s'y trouvaient situés ; car on montre réellement ce que l'on cherche à faire comprendre.
Remarquez que lorsque Notre-Seigneur eut à supporter cette tentation injurieuse pour lui : " Si vous êtes le Fils de Dieu, jetez-vous en bas, " il ne s'en émeut pas, il ne fait pas de reproche au démon. Mais maintenant que ce malheureux esprit s'arroge l'honneur qui n'est dû qu'à Dieu, le Sauveur est indigné, et il le repousse par ces paroles : " Retire-toi, Satan. " Ainsi nous apprend-il à supporter avec courage les injures qui nous sont personnelles, mais à ne pas entendre sans indignation les outrages qui s'adressent à Dieu même ; car si c'est un acte louable de souffrir patiemment les injures qui nous concernent, c'est une impiété de voir d'un oeil indifférent celles qui osent s'attaquer à Dieu.
Comme on doit raisonnablement le penser, le démon se retira non par obéissance au commandement du Christ, mais parce que la divinité du Sauveur et l'Esprit saint qui étaient en lui le repoussèrent au loin. " Alors le démon le laissa. " Dieu le permit ainsi pour notre consolation, car le démon ne tente les fidèles serviteurs de Dieu, qu'autant que le Christ le lui permet, et non pas autant qu'il le veut. S'il lui accorde de nous tenter légèrement, il se bâte de le repousser pour ménager notre faible nature.
Il ne dit pas : " Les anges descendirent, " car ils étaient toujours sur la terre pour le servir, ils s'étaient retirés un instant, sur l'ordre du Seigneur, pour laisser agir le démon contre Jésus-Christ ; car il n'aurait pas osé s'approcher de lui, s'il l'avait vu entouré de ses anges. Dans quelles actions les anges lui prêtaient leur ministère ? Nous ne pouvons le savoir. Était-ce pour la guérison des malades, ou pour la conversion des pécheurs, ou pour mettre les démons en fuite, toutes choses qu'il fait par ses anges, bien qu'il paraisse les faire immédiatement lui-même ? Ce qui est hors de doute, c'est qu'en le servant ils ne venaient pas au secours de sa faiblesse, mais qu'ils honoraient sa puissance, car il n'est pas dit qu'ils l'aidaient, mais qu'ils le servaient.
Exposons rapidement le sens caché des tentations. Le jeûne c'est l'abstention du mal, la faim en est le désir, le pain en est l'usage. Celui qui approprie le péché à son usage, change la pierre en pain. Qu'il réponde donc à cet esprit séducteur que l'homme ne vit pas seulement de pain mais encore de l'observance des commandements de Dieu. Quand un chrétien vient à s'enorgueillir de sa prétendue sainteté, il est transporté sur le haut du temple, et lorsqu'il se persuade avoir atteint le sommet de la perfection, il est placé sur le pinacle du temple : cette tentation succède à la première, car la victoire que l'on remporte sur une tentation fait qu'on s'en glorifie et devient une cause de vaine ostentation. Remarquez aussi que Jésus-Christ embrasse de lui-même le jeûne, tandis que c'est le démon qui le place au-dessus du temple. A son exemple, observez volontairement les règles de l'abstinence chrétienne, mais ne vous laissez pas aller à la pensée que vous êtes parvenu au faite de la sainteté. Fuyez l'élévation du coeur et vous échapperez à votre ruine. Quant au transport sur la montagne, il figure les efforts que nous faisons pour nous élever jusqu'aux richesses, jusqu'à la gloire de ce monde, efforts qui ont pour cause l'orgueil du coeur. Lorsque vous voulez devenir riche et monter ainsi sur la montagne, vous pensez aussitôt aux moyens d'acquérir les richesses et les honneurs, et c'est afin que le prince de ce monde vous montre la gloire de son royaume. En troisième lieu, il vous fait connaître le chemin que vous devez prendre pour y arriver : c'est de le servir sans tenir aucun compte de vos devoirs envers Dieu.
On ne peut admettre, avec plusieurs interprètes que Satan et Pierre aient été frappés de la même sentence de condamnation. Jésus dit à Pierre : " Va derrière moi Satan, " c'est-à-dire suis moi, toi qui te montres opposé à ma volonté ; tandis qu'il dit à Satan : " Retire-toi, Satan, " sans qu'il ajoute : " derrière moi, " pour laisser sous-entendre : " Va dans le feu éternel, qui t'a été préparé à toi et à tes anges.
Le Démon a dit au Sauveur : " Si en vous prosternant, vous m'adorez, " et il apprend au contraire que c'est à lui à l'adorer comme son Seigneur et son Dieu.
" Il est écrit : Vous adorerez le Seigneur votre Dieu, et vous ne servirez que lui seul. " Notre unique Seigneur et Dieu c'est la sainte Trinité, à laquelle nous devons à juste titre l'hommage et comme la servitude de notre religion.
Par cette servitude il faut entendre le culte qui est du à Dieu, car c'est par ce mot de servitude que les traducteurs ont rendu le mot latria latrie, toutes les fois qu'il se rencontre dans les saintes Écritures, tandis que ces rapports de subordination qui sont dus aux hommes et que saint Paul recommande lorsqu'il dit aux esclaves d'être soumis à leurs maîtres, s'expriment en grec par le mot dulie
Après la tentation, les saints anges que les esprits immondes redoutent viennent offrir leurs services au Seigneur, et par là les démons connaissaient plus clairement quelle était sa grandeur. " Et les anges s'approchèrent de Jésus, dit l'Évangéliste, et ils le servaient. "
Saint Luc ne raconte pas ces tentations dans le même ordre ; on ne sait donc pas quelle fut la première. Le démon commença-t-il par montrer au Sauveur tous les royaumes du monde, et l'a-t-il transporté ensuite sur le pinacle du temple, ou bien est-ce le contraire qui est arrivé ? peu importe, dès lors qu'il est certain que ces tentations ont en lieu toutes les trois.
La gloire de ces royaumes, c'est leur or, leur argent, leurs pierres précieuses, leurs biens temporels.
Quelle étrange folie dans le démon : il promet les royaumes de la terre à celui qui donne à ses fidèles le royaume du ciel, et la gloire du monde à celui qui est le souverain dispensateur de la gloire éternelle !
Ou bien, en admettant la variante de certains exemplaires : "Retire-toi derrière, " c'est-à-dire souviens-toi, rappelle-toi dans quel état de gloire tu as été créé et dans quel abîme de misère tu es tombé.
Nous avons ici une preuve des deux natures réunies en une seule personne : l'homme qui est tenté par le démon, et tout à la fois le Dieu qui est servi par les anges.
Le démon montra toutes ces choses au Christ, non pas qu'il ait pu étendre sa vue au-delà des limites ordinaires, ou de découvrir des choses inconnues ; mais en déroulant sous ses yeux, comme un digne objet de ses désirs, cette vanité des pompes du monde qu'il aimait lui-même, il voulait aussi lui en inspirer l'amour.
La Glose
Jésus ne voit pas ainsi que nous toutes ces choses avec l'oeil de la concupiscence, mais comme les médecins voient les maladies sans en être atteints eux-mêmes.
Dans son arrogance et dans son orgueil, il se vante de faire ce qui dépasse son pouvoir, car il ne peut disposer de tous les royaumes, puisque nous savons qu'un grand nombre de Saints ont reçu la royauté des mains de Dieu lui-même.
Voilà bien l'antique orgueil du démon : de même qu'au commencement il voulut se rendre semblable à Dieu, ainsi voulait-il maintenant usurper les honneurs divins. " Si en vous prosternant vous m'adorez. " Donc celui qui veut adorer le démon tombe auparavant de tout son poids sur la terre.
Le récit de saint Luc paraît cependant plus historique, et on peut dire alors que saint Matthieu a suivi l'ordre dans lequel ces tentations ont en lieu pour Adam.
441. Ensuite est abordée la victoire du Christ et elle est montrée en deux choses : dans le départ du diable : ALORS LE DIABLE LE QUITTA, Jc 4, 7 : Résistez au diable et il vous fuira. Et de même que c’était la coutume dans l’Antiquité, que lorsque certains obtenaient une victoire, on leur rendait des honneurs, de même ici le triomphe du Christ est célébré par les anges, d’où : ET VOICI QUE DES ANGES S’APPROCHÈRENT ET ILS LE SERVAIENT. [Matthieu] ne dit pas descendirent, car ils étaient toujours avec lui, même si au moment voulu ils se sont éloignés, selon sa volonté, afin que le diable ait l’occasion de le tenter. Ils manifestaient leur service dans les choses extérieures, par exemple les miracles et autres choses corporelles qui arrivent par l’intermédiaire des anges, mais pour les choses intérieures il n’avait pas besoin d’eux. Cela signifie que les hommes qui sont vainqueurs du diable méritent d’être servis par les anges. Lc 16, 22 : Il arriva que le mendiant mourut et il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. Et il faut savoir que le diable laissa le Christ jusqu’au moment fixé, car plus tard, pour l’attaquer, il utilisa les Juifs comme ses membres, etc.
Satan battu sur toute la ligne s’enfuit honteusement ; d’un autre côté, aussitôt
après la disparition de la puissance ennemie, les vertus célestes environnent Jésus pour célébrer avec lui son
triomphe. - Et voici que les anges... Que ce trait est beau et naturel ! Adam, vaincu par le serpent et chassé du
paradis terrestre, avait vu les anges lui en fermer l’entrée ; le Fils de l’homme victorieux voit le désert se
transformer en Éden et les esprits bienheureux s’approcher de lui pour le servir. - Le servaient. De quelle
manière ? L’Évangile ne le dit point, mais il est facile de deviner. « Sans doute, il lui fallait agir de façon à lui
présenter de la nourriture », Bengel. « Servir » a souvent ce sens soit dans la Bible, Cf. Marc. 1, 31 ; Luc. 8,
3, soit chez les classiques ; Wettstein, Hor. hebr. in h. 1., en cite de nombreux exemples. Élie avait eu, lui
aussi, le bonheur d’être servi par un ange ; Cf. 3, Reg. 19, 5. - Nous ne quitterons pas ce sujet de la tentation
du Christ sans signaler aux amis des arts la belle poésie de M. de Laprade, Poèmes évangéliques, p. 89 et ss.,
les tableaux de Lebrun et d’Ary Scheffer, et la fresque de Fra Angelico. L’antiquité chrétienne nous a
également transmis des miniatures et des sculptures où abondent la grâce et la naïveté ; voir le bel ouvrage de
M. Rohault du Fleury, les Évangiles, études iconographiques et archéologiques, Tours 1874, t. 1, p. 106 et ss.
Ayant cette certitude au cœur et animé par une sollicitude inquiète pour le sort de chaque homme et de chaque femme, je répète aujourd'hui à tous ce que j'ai dit aux familles engagées dans leurs tâches rendues difficiles par les embûches qui les menacent: une grande prière pour la vie, qui parcourt le monde entier, est une urgence. Que, par des initiatives extraordinaires et dans la prière habituelle, une supplication ardente s'élève vers Dieu, Créateur qui aime la vie, de toutes les communautés chrétiennes, de tous les groupes ou mouvements, de toutes les familles, du cœur de tous les croyants! Par son exemple, Jésus nous a lui-même montré que la prière et le jeûne sont les armes principales et les plus efficaces contre les forces du mal (cf. Mt 4, 1-11) et il a appris à ses disciples que certains démons ne peuvent être chassés que de cette manière (cf. Mc 9, 29). Retrouvons donc l'humilité et le courage de prier et de jeûner, pour obtenir que la force qui vient du Très-Haut fasse tomber les murs de tromperies et de mensonges qui cachent aux yeux de tant de nos frères et sœurs la nature perverse de comportements et de lois hostiles à la vie, et qu'elle ouvre leurs cœurs à des résolutions et à des intentions inspirées par la civilisation de la vie et de l'amour.