Matthieu 4, 4
Mais Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »
Mais Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »
Il choisit pour le tenter une oeuvre qui pût lui faire reconnaître Dieu dans la puissance qui changerait les pierres en pains, et lui permît en même temps de se moquer de la patience de l'homme maintenant soumise à la faim, par le plaisir qu'il trouverait dans la nourriture.
Le démon commence par ce qui l'avait autrefois rendu victorieux du premier homme, c'est-à-dire par la sensualité : " Si vous êtes le Fils de Dieu, " lui dit-il, " commandez à ces pierres de se changer en pains ? " Que signifie cet exorde : que le démon savait que le Fils de Dieu devait venir sur la terre, mais qu'il ne croyait pas qu'il dût venir dans l'infirmité de la chair. Il le sonde et le tente tout à la fois, il fait profession de croire en Dieu et en même temps il se joue de l'homme.
Le diable qui avait désespéré de triompher du Sauveur en le voyant jeûner pendant quarante jours, reprit quelque espoir en le voyant éprouver le besoin de la faim ; aussi le texte sacré ajoute : " Et le tentateur s'approchant. " Si donc après avoir jeûné, le démon vous tente, ne dites pas : J'ai perdu le fruit de mon jeûne, car si le jeûne ne vous a pas servi a éviter la tentation, il vous donnera les forces nécessaires pour en triompher.
Le démon aveuglait auparavant tous les hommes, Jésus-Christ l'aveugle invisiblement à son tour. Il remarque que le Sauveur a faim après quarante jours, et il semble ne pas comprendre pourquoi il n'avait pas eu faim pendant ces quarante jours. Il doute qu'il puisse être le Fils de Dieu, et il ne voit pas qu'un puissant athlète peut descendre jusqu'à faire des choses ordinaires, tandis que celui qui est faible ne peut jamais s'élever jusqu'aux actions qui exigent de la force. Ce jeûne si prolongé sans que le Sauveur eût faim, devait être pour le démon une preuve plus évidente de sa Divinité que la faim qu'il éprouve ensuite ne devait lui faire conclure qu'il n'était qu'un homme. Mais vous me direz peut-être : Élie et Moïse ont bien jeûné pendant quarante jours, et cependant ils n'étaient que des hommes. Oui, sans doute, ils jeûnaient, mais ils souffraient du jeûne, tandis que Jésus-Christ n'éprouva aucun sentiment de la faim pendant ces quarante jours, mais seulement après. Avoir faim et supporter la faim, l'homme le peut par la patience ; mais il n'appartient qu'à la nature divine de ne pas éprouver le sentiment de la faim.
Il ne dit pas : " Je ne vis pas seulement de pain, " pour ne point paraître parler de lui-même, mais " l'homme ne vit pas seulement de pain, " afin de donner lieu au démon de se dire : " S'il est le Fils de Dieu, il cache sa divinité et ne veut pas laisser éclater sa puissance ; s'il est homme, il dissimule habilement son impuissance. "
Mais, ô Satan, tu es pris entre ces deux termes opposés : s'il ne lui faut que commander pour changer ces pierres en pain, c'est bien inutilement que tu veux tenter Celui qui est revêtu d'une si grande puissance ; et si cela lui est impossible, pourquoi soupçonner qu'il peut être le Fils de Dieu ?
Le dessein du Christ était de vaincre par l'humilité.
Aussi ce n'est point par la puissance divine, mais par les témoignages de la loi, que Jésus triomphe de son adversaire. Notre humanité s'en trouve plus honorée, et le démon plus sévèrement puni, car cet ennemi du genre humain se trouve vaincu non seulement par la force de Dieu, mais par la faiblesse de l'homme. Aussi entendez la réponse du Sauveur : " Il est écrit : l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. "
En étudiant ici l'ordre et la suite de la tentation du Sauveur, nous verrons quelle puissance nous y est acquise à nous-mêmes contre nos propres tentations. L'antique ennemi du genre humain tenta le premier homme par la sensualité en lui persuadant de manger du fruit défendu, par la vaine gloire en lui faisant cette promesse : " Vous serez comme des dieux ; " par l'avarice en lui disant : " Vous saurez le bien et le mal ; car l'avarice n'a pas seulement l'argent pour objet, mais encore la grandeur, l'élévation, lorsqu'on les désire et qu'on les recherche avec excès. Le démon fut vaincu cette fois par le second Adam, et par les mêmes moyens qui l'avaient rendu victorieux du premier. Il tenta le Sauveur par la sensualité en lui disant : " Dites que ces pierres se changent en pains ; " par la vaine gloire lorsqu'il lui dit : " Si vous êtes le Fils de Dieu, jetez-vous en bas. "Il le tenta par l'attrait de l'avarice et le désir des honneurs, lorsqu'il lui dit en lui montrant tous les royaumes de la terre : " Je vous donnerai toutes ces choses. "
Le Seigneur tenté par le démon ne lui oppose que les préceptes de la sainte Écriture ; il aurait pu refouler le tentateur jusque dans les abîmes, il aime mieux ne pas faire éclater sa puissance. Il voulait nous enseigner par son exemple, lorsque nous sommes en butte aux persécutions des méchants, à ouvrir notre âme au désir de les instruire, plutôt qu'au désir de la vengeance.
Ces paroles sont tirées du Deutéronome (Dt 8, 3). Ainsi celui qui ne se nourrit pas de la parole de Dieu ne vit pas en réalité, car l'âme ne peut pas plus vivre sans la parole de Dieu, que le corps sans le pain matériel. Or on dit qu'une parole sort de la bouche de Dieu, lorsqu'il nous fait connaître sa volonté par le témoignage des Écritures.
403. IL RÉPONDIT ET DIT : IL EST ÉCRIT : «CE N’EST PAS SEULEMENT DE PAIN QUE VIT L’HOMME.»
Dans cette réponse, [le Seigneur] donne trois leçons que l’homme tenté doit appliquer. La première est de recourir à la médecine de l’Écriture, Ps 118, 11 : Dans mon cœur j’ai caché tes paroles, pour ne pas pécher contre toi etc. C’est pourquoi il dit : IL EST ÉCRIT. La deuxième leçon est de ne rien faire selon le bon plaisir du diable. Végèce [dit qu’] « un chef sage ne doit jamais rien faire selon le bon plaisir de son ennemi, même si cela paraît bon ». Et c’est pourquoi le Seigneur, alors qu’il pouvait sans péché transformer des pierres en pain, refusa de le faire parce que l’autre le lui suggérait. La troisième est qu’on ne doit pas agir sans utilité, pour faire ostentation de sa puissance, car c’est de la vanité.
404. IL RÉPONDIT ET DIT : «CE N’EST PAS SEULEMENT DE PAIN QUE VIT L’HOMME.» Il faut noter que le diable faisait effort vers deux buts : d’abord le conduire à la passion des choses charnelles, et aussi [à celle] de la présomption. Mais le Christ, contre l’une et l’autre chose, commence par éviter la vantardise, comme s’il disait : «Toi tu évoques le Fils de Dieu, moi je parle de l’homme.» Ainsi, «CE N’EST PAS SEULEMENT DE PAIN QUE VIT L’HOMME.»
405. De plus, le diable l’attire vers la passion des choses charnelles : DIS QUE CES PIERRES DEVIENNENT DES PAINS, mais [le Seigneur] est attiré par la passion des choses spirituelles. MAIS DE TOUTE PAROLE QUI SORT DE LA BOUCHE DE DIEU, comme s’il disait : «Ce n’est pas seulement la vie corporelle qui doit être recherchée mais la vie spirituelle, qui est conservée par la nourriture spirituelle». MAIS DE TOUTE PAROLE QUI SORT DE LA BOUCHE DE DIEU. Jn 6, 69 : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de vie éternelle. Ps 118, 93 : Pour l’éternité je n’oublierai pas tes commandements, parce qu’en eux tu m’as vivifié. Et [le Seigneur] dit : DE TOUTE PAROLE, car tout enseignement spirituel vient de Dieu, qu’il soit dit par un homme ou par Dieu. Et encore : DE LA BOUCHE, car le prédicateur est la bouche de Dieu, Jr 15, 19 : Si tu sépares le précieux du vil, tu seras en quelque sorte ma bouche. Autre [explication de] CE N’EST PAS SEULEMENT… : l’homme ne vit pas seulement grâce au pain, mais aussi par la parole, c’est-à-dire que par la puissance de Dieu il peut être maintenu en vie sans aucune nourriture.
Dans cette réponse, [le Seigneur] donne trois leçons que l’homme tenté doit appliquer. La première est de recourir à la médecine de l’Écriture, Ps 118, 11 : Dans mon cœur j’ai caché tes paroles, pour ne pas pécher contre toi etc. C’est pourquoi il dit : IL EST ÉCRIT. La deuxième leçon est de ne rien faire selon le bon plaisir du diable. Végèce [dit qu’] « un chef sage ne doit jamais rien faire selon le bon plaisir de son ennemi, même si cela paraît bon ». Et c’est pourquoi le Seigneur, alors qu’il pouvait sans péché transformer des pierres en pain, refusa de le faire parce que l’autre le lui suggérait. La troisième est qu’on ne doit pas agir sans utilité, pour faire ostentation de sa puissance, car c’est de la vanité.
404. IL RÉPONDIT ET DIT : «CE N’EST PAS SEULEMENT DE PAIN QUE VIT L’HOMME.» Il faut noter que le diable faisait effort vers deux buts : d’abord le conduire à la passion des choses charnelles, et aussi [à celle] de la présomption. Mais le Christ, contre l’une et l’autre chose, commence par éviter la vantardise, comme s’il disait : «Toi tu évoques le Fils de Dieu, moi je parle de l’homme.» Ainsi, «CE N’EST PAS SEULEMENT DE PAIN QUE VIT L’HOMME.»
405. De plus, le diable l’attire vers la passion des choses charnelles : DIS QUE CES PIERRES DEVIENNENT DES PAINS, mais [le Seigneur] est attiré par la passion des choses spirituelles. MAIS DE TOUTE PAROLE QUI SORT DE LA BOUCHE DE DIEU, comme s’il disait : «Ce n’est pas seulement la vie corporelle qui doit être recherchée mais la vie spirituelle, qui est conservée par la nourriture spirituelle». MAIS DE TOUTE PAROLE QUI SORT DE LA BOUCHE DE DIEU. Jn 6, 69 : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de vie éternelle. Ps 118, 93 : Pour l’éternité je n’oublierai pas tes commandements, parce qu’en eux tu m’as vivifié. Et [le Seigneur] dit : DE TOUTE PAROLE, car tout enseignement spirituel vient de Dieu, qu’il soit dit par un homme ou par Dieu. Et encore : DE LA BOUCHE, car le prédicateur est la bouche de Dieu, Jr 15, 19 : Si tu sépares le précieux du vil, tu seras en quelque sorte ma bouche. Autre [explication de] CE N’EST PAS SEULEMENT… : l’homme ne vit pas seulement grâce au pain, mais aussi par la parole, c’est-à-dire que par la puissance de Dieu il peut être maintenu en vie sans aucune nourriture.
Mais Jésus refuse avec énergie. S’il consent plus tard à
changer l’eau en vin à la requête de sa Mère et dans l’intérêt de quelques amis, il ne consentira jamais à
changer les pierres du désert en pain pour assouvir sa propre faim. Et, afin de donner plus de force à sa
réponse, il l’emprunte tout entière à la Bible. - Il est écrit. C’est jusqu’à trois reprises qu’il réfutera à l’aide
d’une parole inspirée les attaque dirigées contre lui par le démon ; Cf. v. 7 et 10. Chaque verset des Saintes
Écritures n’est-il pas, suivant l’expression de S. Paul, un glaive spirituel dont nous devons nous armer contre
nos ennemis « Prenez… le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu » ? Eph. 6, 17. Le Verbe éternel
nous montre ainsi l’usage que nous pouvons faire de la parole inspirée. Les deux premiers textes qu’il
oppose à Satan sont empruntés à l’histoire des quarante années passées par les Hébreux dans le désert après
la sortie d’Égypte, c’est-à-dire à une période de pénible tentation pour le peuple de Dieu, et qu’on peut
regarder pour ce motif comme la figure de la tentation du Messie : il n’est donc pas étonnant que Jésus se les
approprie dans la circonstance présente. - Pas seulement de pain... Cette citation est tirée du Deutéronome, et
elles est faite d’après la traduction des 70. C’est une parole rétrospective de Moïse concernant la manne, ce
mets prodigieux, libéralement fourni par le Seigneur à la nation qu’il s’était choisie. « Tu te souviendras de
tout le chemin par lequel le Seigneur ton Dieu t’a conduit pendant quarante années dans le désert, pour te
donner des afflictions et des tentations. Il t’a infligé une pénurie, et donné la manne en nourriture, que tu ne
connaissais ni toi ni tes pères. Pour te montrer que l’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute
parole qui sort de la bouche de Dieu », Deut. 8, 2 et 3. - L'homme, l’homme en général ; il n’est pas question
dans ce passage « de cet homme remarquable, i.e. le Messie », comme le veut Fritzsche. - De toute parole.
« Parole » représente ici la parole créatrice du Seigneur, le « fiat » qui produit et conserve les êtres. Fritzsche
tombe donc dans une nouvelle erreur, lorsqu’il donne à la formule employée par Moïse et par Jésus le sens
de « accomplissant tout commandement divin ». L’expression « toute parole qui sort de la bouche de Dieu »
ne désigne pas la nourriture spirituelle, par exemple l’obéissance aux divins préceptes, les vérités religieuses
qui fortifient l’âme, par opposition aux aliments physiques destinés à sustenter le corps ; elle désigne une
nourriture obtenue miraculeusement, fournie à point par la Providence, pour subvenir à une profonde
détresse. Assurément, tel est le sens de la réponse actuelle de Jésus. Dieu maintient d’ordinaire la vie
humaine au moyen du pain naturel ; mais il peut, quand il lui plaît, manifester sa puissance et son amour à
l’égard de ses enfants en leur procurant d’une manière extraordinaire de quoi se nourrir ; Cf. Sap. 16, 26.
Aussi, quand l’homme a faim et que les aliments naturels lui manquent, doit-il se confier en Dieu qui peut,
grâce à sa parole toute-puissante, lui en donner de miraculeux, comme il l’a fait pour les Israélites.
Jésus-Christ attendra donc patiemment le secours de son Père qui ne saurait lui manquer. Il ne l’offensera
point par une coupable défiance ; il s’en rapporte complètement à lui pour la conservation de sa vie.
7. d) Dans bien des cas il est urgent de procéder à une refonte des structures économiques et sociales. Mais il faut se garder des solutions techniques insuffisamment mûries, tout particulièrement de celles qui, tout en offrant à l’homme des avantages matériels, s’opposent à son caractère spirituel et à son épanouissement. Car « l’homme ne vit pas seulement de pain, mais aussi de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4, 4). Et tout élément de la famille humaine porte, en lui-même et dans ses meilleures traditions, quelque élément de ce trésor spirituel que Dieu a confié à l’humanité, même si beaucoup en ignorent l’origine.
Cette demande, et la responsabilité qu’elle engage, valent encore pour une autre faim dont les hommes dépérissent : " L’homme ne vit pas seulement de pain mais de tout ce qui sort de la bouche de Dieu " (Dt 8, 3 ; Mt 4, 4), c’est-à-dire sa Parole et son Souffle. Les chrétiens doivent mobiliser tout leurs efforts pour " annoncer l’Evangile aux pauvres ". Il y a une faim sur la terre, " non pas une faim de pain ni une soif d’eau, mais d’entendre la Parole de Dieu " (Am 8, 11). C’est pourquoi le sens spécifiquement chrétien de cette quatrième demande concerne le Pain de Vie : la Parole de Dieu à accueillir dans la foi, le Corps du Christ reçu dans l’Eucharistie (cf. Jn 6, 26-58).
C'est donc l'ensemble de la Loi qui sauvegarde pleinement la vie de l'homme. Cela explique qu'il est difficile de rester fidèle au « tu ne tueras pas » quand on n'observe pas les autres « paroles de vie » (Ac 7, 38) auxquelles ce commandement est connexe. En dehors de cette perspective, le commandement finit par devenir une simple obligation extrinsèque, dont on voudra voir bien vite les limites et à laquelle on cherchera des atténuations ou des exceptions. Ce n'est que si l'on s'ouvre à la plénitude de la vérité sur Dieu, sur l'homme et sur l'histoire que l'expression « tu ne tueras pas » brille à nouveau comme un bien pour l'homme dans toutes ses dimensions et ses relations. Dans cette perspective, nous pouvons saisir la plénitude de vérité contenue dans le passage du Livre du Deutéronome repris par Jésus quand il répond à la première tentation: « L'homme ne vit pas seulement de pain, mais... de tout ce qui sort de la bouche du Seigneur » (8, 3; cf. Mt 4, 4).
L’amour – caritas – sera toujours nécessaire, même dans la société la plus juste. Il n’y a aucun ordre juste de l’État qui puisse rendre superflu le service de l’amour. Celui qui veut s’affranchir de l’amour se prépare à s’affranchir de l’homme en tant qu’homme. Il y aura toujours de la souffrance, qui réclame consolation et aide. Il y aura toujours de la solitude. De même, il y aura toujours des situations de nécessité matérielle, pour lesquelles une aide est indispensable, dans le sens d’un amour concret pour le prochain.L’État qui veut pourvoir à tout, qui absorbe tout en lui, devient en définitive une instance bureaucratique qui ne peut assurer l’essentiel dont l’homme souffrant – tout homme – a besoin : le dévouement personnel plein d’amour. Nous n’avons pas besoin d’un État qui régente et domine tout, mais au contraire d’un État qui reconnaisse généreusement et qui soutienne, dans la ligne du principe de subsidiarité, les initiatives qui naissent des différentes forces sociales et qui associent spontanéité et proximité avec les hommes ayant besoin d’aide. L’Église est une de ces forces vives : en elle vit la dynamique de l’amour suscité par l’Esprit du Christ. Cet amour n’offre pas uniquement aux hommes une aide matérielle, mais également réconfort et soin de l’âme, aide souvent plus nécessaire que le soutien matériel. L’affirmation selon laquelle les structures justes rendraient superflues les œuvres de charité cache en réalité une conception matérialiste de l’homme : le préjugé selon lequel l’homme vivrait «seulement de pain» (Mt 4,4; cf. Dt 8, 3) est une conviction qui humilie l’homme et qui méconnaît précisément ce qui est le plus spécifiquement humain.