Matthieu 9, 10
Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
1115. Vient ensuite : IL ARRIVA, COMME IL ÉTAIT À TABLE DANS LA MAISON, QUE BEAUCOUP DE PUBLICAINS ET DE PÉCHEURS VINRENT SE METTRE À TABLE AVEC JÉSUS ET SES DISCIPLES. Ici est abordée la manière dont [Jésus] en a appelé plusieurs à être ses familiers. Ainsi, [Matthieu] dit : IL ARRIVA, etc. D’autres disent que [Matthieu] fit un festin pour [Jésus] ; mais [l’évangéliste Matthieu] n’en parle pas. Et il est vrai que [Matthieu] le fit et en invita plusieurs afin qu’il soient attirés à Dieu, car la tenture attire la tenture, Ex 36. Ainsi, c’est un signe que quelqu’un est fermement converti au Seigneur qu’il en attire d’autres qu’il aime davantage. [Matthieu] dit donc QUE BEAUCOUP DE PUBLICAINS ET DE PÉCHEURS VINRENT SE METTRE À TABLE AVEC JÉSUS, car, si quelqu’un m’ouvre, j’entrerai et je mangerai avec lui et lui avec moi, Ap 3, 20.
Or, il arriva que... La
construction de la phrase grecque est ici tout hébraïque. Les Hébreux disaient de même. - Étant à table,
allusion à la manière dont les anciens prenaient leurs repas ; ils étaient étendus sur des divans et appuyés sur
le bras gauche en face d’une table peu élevée qui portaient les mets ; Cf. 8, 11. S. Matthieu poursuit sa
narration avec le mélange frappant de modestie et de brièveté que nous avons signalé. S. Luc parle d’une
« grande réception » donnée en l’honneur de Jésus par le nouvel Apôtre. Ce repas eut-il lieu le jour même de
la vocation ou seulement quelque temps après ? Les trois récits demeurent muets sur ce point, qui ne
présentait du reste aucune importance spéciale. Toutefois S. Marc et S. Luc paraissent favoriser davantage la
seconde hypothèse, en renvoyant à une époque plus tardive la résurrection de la fille de Jaïre qui, d’après S.
Matthieu, suivit immédiatement le festin ; voir la note du v. 18. Il y a donc tout lieu de croire que la fête ne
fut pas improvisée ce jour là-même, mais que le publicain devenu Apôtre prit le temps de la préparer, pour
lui donner toute la solennité qui convenait à un repas d’action de grâces et à un repas d’adieux. Les
Orientaux et les Juifs en particulier ont toujours aimé à fêter par un grand repas les événements heureux de
leur vie. - Dans la maison, dans la maison de saint Matthieu, comme l’affirme expressément saint Luc, 5, 29, et non dans celle de Jésus, selon que le prétendent plusieurs auteurs modernes. - Beaucoup de publicains et
de pécheurs. Ainsi qu’il arrive en pareille circonstance, l’hôte a invité ses amis pour faire honneur à celui
qu’il veut fêter ; mais ses amis sont naturellement de sa condition, ils appartiennent eux aussi à la classe
détestée des publicains. Ce sont des pécheurs par là-même ; à moins donc qu’il ne méritent ce titre pour
quelque autre motif analogue.
37. Alors qu’il nous est difficile de faire confiance, du fait que nombre de mensonges, d’agressions et de déceptions nous ont blessés, Jésus nous murmure à l’oreille : « Aie confiance, mon enfant » (Mt 9, 2), « Aie confiance, ma fille » (Mt 9, 22). Il nous faut vaincre la peur et réaliser que nous n’avons rien à perdre avec Lui. À Pierre qui perd confiance, « Jésus tend la main. Il le saisit, en lui disant : “ […] Pourquoi as-tu douté ?” » (Mt 14, 31). N’aie pas peur. Laisse-le s’approcher de toi, laisse-le se mettre à côté de toi. Nous pouvons douter de beaucoup de monde, mais pas de Lui. Et ne t’arrête pas à cause de tes péchés. Rappelle-toi que de nombreux pécheurs « se sont mis à table avec Jésus » (Mt 9, 10) et qu’Il n’a été scandalisé par aucun d’eux. Les élites religieuses se plaignaient et le traitaient « de glouton et d’ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs » (Mt 11, 19). Lorsque les pharisiens critiquaient sa proximité avec les personnes considérées comme de basse condition ou pécheresses, Jésus leur disait : « C’est la miséricorde que je veux, et non le sacrifice » (Mt 9, 13).