Jean 1, 20
Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. »
Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. »
Le
Précurseur répond d’abord d’une manière négative aux députés du Sanhédrin. Cf. verset 21. La série de ses
réponses est introduite par une formule remarquable (Et il confessa et il ne nia pas ; et il confessa ), dont
l’emphase avait déjà frappé les anciens exégètes. « L’évangéliste dit trois fois la même chose », s’écrie S.
Jean Chrysostome. Cette répétition a pour but manifeste de relever la franchise, l’énergie, la netteté, la
promptitude avec lesquelles Jean-Baptiste repoussa le titre immérité qu’on voulait à toute force lui attribuer.
Comme un loyal serviteur, il refuse d’usurper l’honneur qui revenait à son maître. Voyez, 5, 33, l’éloge par
lequel N.-S. Jésus-Christ récompensa la noble confession de S. Jean. L’écrivain sacré avait sans doute de
nouveau une intention polémique contre les Joannites, lorsqu’il écrivait ces mots pleins de vigueur. Comp. le
v. 8 et l’explication. - Je ne suis pas le Christ. En effet, les délégués s’étaient contentés de demander au
Précurseur : Qui êtes-vous ? Mais Jean avait compris toute la portée de leur question ; car il n’ignorait point
quelles idées avaient cours parmi le peuple à son sujet : « Comme le peuple était dans l’attente et que tous se
demandaient si Jean n’était pas le Christ », Luc. 3, 15. Il répond donc vraiment à la pensée intime de ses
interrogateurs. - Notez le fréquent emploi que S. Jean fait du pronom « Je » dans tout ce passage, et la force
avec laquelle il l’accentue. Cf. versets 23, 26, 27, 30 (dans le grec), 31, 33, 34.