Jean 1, 25
Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? »
Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? »
Pourquoi donc baptises-tu …. ? Pourquoi ! De quel droit ! En
signalant soudain, sans aucun détail explicatif, le baptême du Précurseur, auquel rien encore ne nous a
préparés dans la narration qui précède, l’évangéliste montre qu’il s’adresse à des lecteurs familiarisés avec
les écrits de S. Matthieu, de S. Marc et de S. Luc, publiés antérieurement. - Si tu n’es ni le Christ... Les
prophètes avaient autrefois prédit une ablution messianique, qui devait avoir la vertu de remettre les péchés.
« Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; de toutes vos souillures, de toutes vos idoles, je
vous purifierai », dit le Seigneur à la maison d’Israël par la bouche d’Ézéchiel, 36, 25. Les Pharisiens, qui
prenaient ces paroles à la lettre, auraient donc trouvé naturel que le Messie ou ses précurseurs officiellement
reconnus, Élie et le prophète, instituassent un baptême ; mais aucun autre, d’après eux, ne pouvait s’arroger
ce droit. Ils essaient ainsi de condamner Jean-Baptiste par ses propres aveux. N’avait-il pas affirmé
catégoriquement qu’il n’était ni le Christ, ni Élie, ni le prophète ? Sur la purification symbolique qu’on
attribuait alors à Élie, voyez Lightfoot.