Jean 1, 40
André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus.
André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus.
André, frère de Simon-Pierre. Voici un fait vraiment
remarquable. Il n’a pas encore été question de S. Pierre et l’on désigne son frère d’après lui ! Ainsi donc, et
les protestants eux-mêmes le reconnaissent, « Pierre est traité dès l’abord comme le personnage le plus
important » (Godet). Cela suppose en outre que les lecteurs auxquels S. Jean s’adressait connaissaient déjà
l’histoire évangélique. - Était l'un des deux… Quel était l’autre disciple ? Son nom n’est pas mentionné ;
mais les anciens exégètes avaient déjà très heureusement conjecturé, et la plupart des modernes admettent
sans la moindre hésitation, que c’était notre évangéliste lui-même. Trois arguments puissants démontrent la
légitimité de cette croyance.
1° Tout le récit, déjà nous l’avons remarqué, est celui d’un témoin oculaire : ce sont visiblement des
souvenirs personnels que l’écrivain a consignés dans ce passage intéressant.
2° S. Jean ne se met jamais directement en scène, mais il a coutume de se dissimuler de la façon la plus
délicate et la plus modeste derrière le voile de l’anonyme. Cf. 13, 25 ; 18, 15 ; 19, 26, etc.
3° Si le compagnon de S. André n’était pas le narrateur en personne, on ne voit pas pourquoi son nom n’a
pas été mentionné tandis que tous les autres le sont. Cf. versets 35 et 36. Il paraît bien difficile
d’admettre à la suite d’Euthymius et de Maldonat que c’était un « un disciple insignifiant ». - Qui
avaient entendu les paroles de Jean Cf. versets 35 et 36. Voyez plus bas, 6, 45, un emploi semblable du
verbe « entendre ».