Jean 11, 22
Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »
Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »
Marthe développe et rend encore plus complet l’acte de foi qu’elle a si bien
commencé. - Mais je sais que, maintenant (même maintenant que mon frère est mort). Je sais et je crois. Ce
qu’elle sait, elle l’accentue énergiquement dans la suite de la phrase : tout ce que vous demanderez à Dieu…
Toutes choses sans exception ; par conséquent, ainsi que cela est insinué avec une nouvelle délicatesse sous
cette formule générale, même la résurrection de Lazare. - Dieu vous l’accordera. La répétition du nom de
Dieu est remarquable, et montre que Marthe supposait Jésus uni au Seigneur par des liens tout à fait intimes.
Et néanmoins, ne dirait-on pas en même temps, comme l’ont pensé des interprètes anciens et contemporains,
que l’idée qu’elle se fait de N.-S. Jésus-Christ n’est pas exempte d’imperfections ? Elle paraît supposer qu’il
a un besoin absolu de demander à Dieu la puissance miraculeuse, qu’il n’a de force que par intercession, et,
pour désigner la prière à laquelle il devrait recourir dans ce cas, elle emploie une expression d’un ordre
inférieur, αἰτήσῃ, qui ne sert nulle part ailleurs dans l’évangile à représenter les supplications de
l’Homme-Dieu. En effet, les écrivains sacrés, et le Sauveur lui-même, ont alors recours à des termes plus
nobles, qui marquent mieux la demande du Fils à son divin père : ἐρωτᾶν (14, 16 ; 16, 26 ; 17, 9, 15, 20),
δεῖσθαι (Luc, 22, 32), θέλω (Joan, 17, 24), προσεύχεσθαι (Matth. 26, 36, 39, 42, 44 ; Marc. 32, 35, 39 ; Luc,
3, 21 ; 5, 16 ; 6, 12 ; 9, 18, 28, 29 ; 11, 1 ; 22, 41, 44). Voyez Trench, Synonymes du N. Test., § 40.