Jean 11, 37
Mais certains d’entre eux dirent : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »
Mais certains d’entre eux dirent : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »
Mais quelques-uns… Ceux-ci font
une suggestion dure et odieuse : Il pleure, soit ! mais à quoi bon quelques larmes stériles ? n’eût-il pas mieux
fait de guérir à temps son ami ? Nous retrouverons ces hommes sans cœur au verset 46, comme les
dénonciateurs de Jésus auprès du parti pharisaïque. - Ils font du moins un aveu important (Lui qui a ouvert
les yeux de l’aveugle-né), car ils supposent la parfaite réalité de la guérison de l’aveugle-né, prodige qui
avait été d’ailleurs pleinement et officiellement constaté à Jérusalem, et qui occupait encore l’opinion
publique, tant son éclat avait été grand. Voyez le chap. 9. De prime abord, il semblerait plus naturel que ces
critiques fissent mention des autres résurrections opérées par Jésus ; mais elles remontaient à une époque
antérieure, et avaient eu la Galilée pour théâtre ; pour ce double motif elles présentaient moins d’intérêt à des
habitants de la capitale, qui pouvaient en outre fort bien les ignorer. Ce trait a donc été justement regardé
comme un garant de la véracité du narrateur. - C’est bien en vain que plusieurs exégètes récents (Lücke,
Tholuck, de Wette, A. Maier, Brückner, Ewald, etc.) ont voulu contester le caractère malin et sarcastique de
la réflexion contenue dans ce verset.