Jean 13, 14
Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
Si donc... Jésus tire la conclusion de son raisonnement. -
Je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître... Tout rehausse encore et accentue la pensée : le
pronom mis en avant, la répétition des titres, leur renvoi à la fin de la phrase, « Seigneur » placé le premier
cette fois comme le plus important des deux. Détails minutieux, si l'on veut, mais desquels se dégage la
vivacité du style évangélique. - Vous. Même emphase que dans « moi » : vous à plus forte raison, puisque
vous êtes égaux entre vous. - Devez aussi... Le verbe grec, όφείλετε, exprime une dette proprement dite.
Mais évidemment Notre-Seigneur, ici comme en beaucoup d'autres endroits, ne voulait pas parler d'une
obligation absolue au point de vue restreint d'un simple lavement des pieds. - Vous laver les pieds...,
indépendamment de l'interprétation littérale qui n'a pas été négligée par l’Église (Cf. 2 Τim. 5, 10 ; S. Ambr.
De Mysteriis, c. 6 ; Durandus, De Divin. Offic., lib. 6, c. 75 ; Kraus, Real-Encyclopædie der Christ.
Alterthümer, t. 1, p. 546 et ss., etc.), est surtout un symbole de la charité fraternelle, de la parfaite
condescendance que les disciples de Jésus sont tenus de pratiquer les uns à l'égard des autres. Une coutume
très usitée de l'Orient devient ainsi un emblème pour les chrétiens du monde entier.