Jean 13, 3

Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu,

Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu,
Louis-Claude Fillion
Une autre science de Jésus, supérieure encore à celle du v. 1, est ici décrite par l'écrivain sacré. Nous voyons par là que le Sauveur agissait dans la pleine et entière connaissance de sa dignité infinie. « Ayant l’intention de parler de la si grande humilité du Seigneur, il a voulu d’abord attirer l’attention sur sa majesté seigneuriale ». S. Augustin,, h. l. - Trois détails de cette science sont relevés tour à tour. 1° Jésus connaît la communication ineffable que son divin Père lui a faite de sa toute-puissance : le Père avait remis toutes choses (tout sans exception) entre ses mains. C'est une autorité souveraine, un pouvoir absolu qu'il a dès à présent « dans ses mains ». Remarquez cette locution pittoresque, déjà employée précédemment, 3, 35. Comp. Aussi 17, 2 ; Matth. 11, 27 ; Eph. 1, 22 ; Phil. 2, 9-11. L'emploi du temps passé, « avait remis », est pareillement à noter, surtout à ce moment où Jésus va paraître si faible et comme abandonné par son Père. Il n'est pas question d'une future transmission de pouvoirs, mais d'une puissance déjà et irrévocablement concédée. - 2° Jésus connaît son origine et sa mission, l'une et l'autre divines : Il était sorti de Dieu. Cf. 3, 31, et surtout 8, 42. - 3° Jésus connaît sa prochaine glorification dans le ciel : Il retournait à Dieu. Son œuvre de rédemption accomplie, il ira bientôt (dans le texte grec, au présent et avec un adverbe exprimant l'ascension) se rasseoir à la droite de Dieu le Père, pour y jouir d'une splendeur et d'un bonheur éternels.
Catéchisme de l'Église catholique
Nous croyons et confessons que Jésus de Nazareth, né juif d’une fille d’Israël, à Bethléem, au temps du roi Hérode le Grand et de l’empereur César Auguste ; de son métier charpentier, mort crucifié à Jérusalem, sous le procureur Ponce Pilate, pendant le règne de l’empereur Tibère, est le Fils éternel de Dieu fait homme, qu’il est " sorti de Dieu " (Jn 13, 3), " descendu du ciel " (Jn 3, 13 ; 6, 33), " venu dans la chair " (1 Jn 4, 2), car " le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité (...). Oui, de sa plénitude nous avons tous reçu et grâce pour grâce " (Jn 1, 14. 16).