Jean 13, 4
se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ;
se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ;
Après ce beau et solennel exorde, l'écrivain sacré passe à sa narration non moins belle.
« Cet exemple du Christ, unique en son genre, l’évangéliste le décrit avec un soin tout particulier », dit
excellemment Maldonat. Phrases courtes correspondant à chaque acte, particularités détaillées et dramatiques
qui peignent les diverses phases de la scène de manière à la faire revivre pour le lecteur, emploi fréquent et
pittoresque du temps présent : toutes ces choses rendent le récit extrêmement intéressant, sans parler de
l'intérêt autrement grand encore de l'action du Sauveur. « Se leva » : Jésus était à demi couché sur un
triclinium (voyez la note du v. 23) ; il se lève pour procéder au lavement des pieds. - Ôta ses vêtements :
c'est-à-dire l'ample pièce d'étoffe qu'il portait par-dessus sa tunique d'après la mode de l'Orient. Voyez notre
Atlas archéologique de la Bible, pl. Ι, fig. 5, 8, 17, etc., et l’Évangile selon S. Luc, p. 169. Ce vêlement l'eût
gêné dans l'acte qu'il se proposait d'accomplir ; on l'enlevait d'ordinaire avant de se mettre au travail. Le
pluriel est employé pour le singulier, ainsi qu'il arrive quelquefois en hébreu pour le mot équivalent, הלמש
(Ruth, 3, 3; Ps. 22, 19). - Ayant pris un linge : une serviette de « lin », pour essuyer les pieds des Douze après
les avoir lavés. - Il le mit autour de sa taille. Dans sa condescendance ineffable, Jésus n'omet rien de ce qui
caractérise la servitude. Cf. Luc. 17, 8. C'est ainsi que Suétone (Calig. c. 26) et d'autres classiques (voyez les
citations dans Kuinoel, h. l.) nous montrent les serviteurs de leur temps, sur le point de faire un travail, se
ceignant d'un linge autour des reins. Relisez maintenant le verset qui précède, et comparez Ρhil. 2, 6-7:
« ayant la condition de Dieu, …, il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur... ».
Ses vêtements. L’ample vêtement qu’on portait par dessus la tunique, son manteau, comme dit le texte original. ― Un linge, une serviette de lin, dit le texte.