Jean 13, 7
Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. »
Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. »
1757. L'Évangéliste montre d'abord les paroles de Pierre qui ont donné occasion aux paroles du Christ, puis il ajoute les paroles du Christ [n° 1759].
1758. Pierre dit donc tout d'abord : TU NE ME LAVERAS PAS LES PIEDS, JAMAIS Comme s'il disait : Loin de moi de supporter cela du Maître, mon Seigneur et mon Dieu’Et bien que Pierre fît cela avec zèle, son zèle était cependant sans discernement et désordonné - Ils ont le zèle d Dieu, mais non selon la science.
Et ce zèle était désordonné pour trois raisons. Parce qu'il refuse ce qui était utile et nécessaire ; car, comme le dit l'épître aux Romains : Nous ne savons pas ce qu'il convient de demander dans nos prières . Et c'est pourquoi nous refusons sans discernement de recevoir ce que Dieu nous accorde largement, mais qui nous semble contraire - comme Paul, qui demandait qu'on lui enlevât une écharde qui lui était cependant utile.
De même, parce qu'il semble faire preuve d'une certaine irrévérence à l'égard du Christ en voulant briser son ordre. De même encore parce qu'il semble tendre à se dissocier ses compagnons, étant donné que, ce que les autres, selon Origène , avaient reçu du Christ sans contradiction, lui refusait de le recevoir en disant : TU NE ME LAVERAS PAS LES PIEDS, JAMAIS !
1759. Et c'est pourquoi le Seigneur le reprend en disant : SI JE NE TE LAVE PAS, TU N'AURAS PAS DE PART AVEC MOI – Et cela peut se rapporter à deux choses, c'est-à-dire à l'action que le Christ accomplissait et à sa signification.
Si cela se rapporte à la signification, alors ce qui est dit est clair. En effet nul ne peut devenir participant de l'héritage éternel et cohéritier du Christ sans être purifié spirituellement, puisqu'il est dit dans l'Apocalypse : Rien de souillé ne pénétrera en elle. Et dans le psaume : Seigneur, qui habitera sous ta tente ? Le psalmiste répond en ajoutant : Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur. C'est donc comme s'il disait : SI JE NE TE LAVE PAS, tu ne seras pas pur, et si tu n'es pas pur, TU N'AURAS PAS DE PART AVEC MOI.
Mais si cela se rapporte à ce que le Christ fait, alors on peut se demander si cette ablution est nécessaire au salut. À cela il faut répondre que, de même que certaines choses sont interdites parce qu'elles sont mauvaises et que d'autres sont mauvaises parce qu'elles sont interdites, de même certaines sont commandées parce qu'elles sont nécessaires et d'autres sont nécessaires parce qu'elles sont commandées. Donc cet acte d'ablution au sujet duquel le Seigneur dit : SI JE NE TE LAVE PAS, TU N'AURAS PAS DE PART AVEC MOI, considéré en lui-même, n'est pas nécessaire au salut ; mais s'il est commandé par le Christ, cet acte est alors nécessaire - Meilleure est l'obéissance que le sacrifice''.
1758. Pierre dit donc tout d'abord : TU NE ME LAVERAS PAS LES PIEDS, JAMAIS Comme s'il disait : Loin de moi de supporter cela du Maître, mon Seigneur et mon Dieu’Et bien que Pierre fît cela avec zèle, son zèle était cependant sans discernement et désordonné - Ils ont le zèle d Dieu, mais non selon la science.
Et ce zèle était désordonné pour trois raisons. Parce qu'il refuse ce qui était utile et nécessaire ; car, comme le dit l'épître aux Romains : Nous ne savons pas ce qu'il convient de demander dans nos prières . Et c'est pourquoi nous refusons sans discernement de recevoir ce que Dieu nous accorde largement, mais qui nous semble contraire - comme Paul, qui demandait qu'on lui enlevât une écharde qui lui était cependant utile.
De même, parce qu'il semble faire preuve d'une certaine irrévérence à l'égard du Christ en voulant briser son ordre. De même encore parce qu'il semble tendre à se dissocier ses compagnons, étant donné que, ce que les autres, selon Origène , avaient reçu du Christ sans contradiction, lui refusait de le recevoir en disant : TU NE ME LAVERAS PAS LES PIEDS, JAMAIS !
1759. Et c'est pourquoi le Seigneur le reprend en disant : SI JE NE TE LAVE PAS, TU N'AURAS PAS DE PART AVEC MOI – Et cela peut se rapporter à deux choses, c'est-à-dire à l'action que le Christ accomplissait et à sa signification.
Si cela se rapporte à la signification, alors ce qui est dit est clair. En effet nul ne peut devenir participant de l'héritage éternel et cohéritier du Christ sans être purifié spirituellement, puisqu'il est dit dans l'Apocalypse : Rien de souillé ne pénétrera en elle. Et dans le psaume : Seigneur, qui habitera sous ta tente ? Le psalmiste répond en ajoutant : Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur. C'est donc comme s'il disait : SI JE NE TE LAVE PAS, tu ne seras pas pur, et si tu n'es pas pur, TU N'AURAS PAS DE PART AVEC MOI.
Mais si cela se rapporte à ce que le Christ fait, alors on peut se demander si cette ablution est nécessaire au salut. À cela il faut répondre que, de même que certaines choses sont interdites parce qu'elles sont mauvaises et que d'autres sont mauvaises parce qu'elles sont interdites, de même certaines sont commandées parce qu'elles sont nécessaires et d'autres sont nécessaires parce qu'elles sont commandées. Donc cet acte d'ablution au sujet duquel le Seigneur dit : SI JE NE TE LAVE PAS, TU N'AURAS PAS DE PART AVEC MOI, considéré en lui-même, n'est pas nécessaire au salut ; mais s'il est commandé par le Christ, cet acte est alors nécessaire - Meilleure est l'obéissance que le sacrifice''.
Le Sauveur rassure doucement son apôtre en l'instruisant. - Ce que je fais, tu ne le sais
pas. Jésus aussi établit une opposition emphatique entre les deux pronoms. Tu ignores pour le moment, lui
dit-il, la portée et la signification morale de mon acte, et c'est pour cela que tu veux l'empêcher ; mais
bientôt, quand je t'aurai fourni les éclaircissements nécessaires, tu comprendras ; en attendant, obéis-moi. -
Tu le sauras plus tard paraît faire allusion aux vv. 13 et ss., et désigner par conséquent un très prochain
avenir. Dans le texte grec, à l'idée exprimée tour à tour par « ne sais pas » et « sais » correspondent deux
verbes différents. Le dernier marque une science empirique, acquise peu à peu (voyez le v. 14), tandis que le
premier s'emploie d’une connaissance qui est complète immédiatement.