Jean 13, 9
Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! »
Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! »
L'ardent apôtre (S. Jean Chrys.) est bien obligé de céder, car à aucun prix il ne
consentirait à vivre séparé de Jésus ; tout, plutôt qu'une si cruelle rupture! Cf. 6, 69. Mais, comme le dit S.
Cyrille, Pierre cède à sa façon accoutumée, en passant d'un extrême à l'autre. Excusons-le pourtant, car ce
double excès provenait de la force de son amour. « C'est bien ici, écrit un autre commentateur, le Pierre qui
s'élance sur les eaux, et qui crie l'instant d'après : Je péris ; qui frappe de l'épée, et qui prend la fuite ; qui
pénètre chez le grand-prêtre (Caïphe), et qui renie. La concordance parfaite de ces traits disséminés et
l'image pleine de vie qui en résulte prouvent admirablement, dans ce cas comme dans tous les autres, la
pleine réalité de l'histoire évangélique » (Godet). Voyez Luthardt, in h. l. - Non seulement les pieds.
Non-seulement il accepte maintenant avec enthousiasme la condition imposée, mais il offre encore à Jésus les mains et la tête ; comme si un nouveau degré d'union avec son Maître devait résulter de chaque partie de
son corps qu'il laisserait laver par surérogation. L'intention généreuse ne raisonne pas.