Jean 14, 15
Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements.
Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements.
Seconde promesse, vv. 15-
17 : Jésus enverra aux apôtres son divin Esprit, qui demeurera perpétuellement avec eux. - Si vous m’aimez.
La consolation précédente, vv. 12b-14, devait être accordée aux disciples en récompense de leur foi (v .12,
« celui qui croit en moi ») ; celle-ci suppose un plus grand mérite de leur part, un amour sincère et généreux.
- Gardez… : L'obéissance, et non de fades sentiments, voilà en effet la vraie pierre de touche de l'affection. -
Mes commandements, littéralement : « les commandements qui sont miens » : Il appelait de ce nom les
préceptes qu'il leur avait personnellement imposés. Jésus ne mentionne ainsi ses propres commandements
que dans ce discours d'adieu. Cf. v. 21 ; 15, 10, 12, etc.
Voilà la certitude réconfortante de la foi chrétienne, qui lui vaut d'être profondément humaine et d'uneextraordinaire simplicité. Parfois, dans les discussions sur les problèmes nouveaux et complexes en matière morale, il peut sembler que la morale chrétienne soit en elle-même trop difficile, trop ardue à comprendre et presque impossible à mettre en pratique. C'est faux, car, pour l'exprimer avec la simplicité du langage évangélique, elle consiste à suivre le Christ, à s'abandonner à Lui, à se laisser transformer et renouveler par sa grâce et par sa miséricorde qui nous rejoignent dans la vie de communion de son Eglise. « Qui veut vivre, nous rappelle saint Augustin, sait où vivre, sait sur quoi fonder sa vie. Qu'il ap— proche, qu'il croie, qu'il se laisse incorporer pour être vivifié ! Qu'il ne craigne pas la compagnie de ses frères ! » Avec la lumière de l'Esprit, tout homme, même le moins savant, et surtout celui qui sait garder un « cœur simple » (Ps 86 85, 11), peut donc saisir la substance vitale de la morale chrétienne. D'autre part, cette simplicité évangélique ne dispense pas d'affronter la complexité du réel, mais elle peut amener à la comprendre avec plus de vérité, parce que marcher à la suite du Christ mettra progressivement en lumière les traits de l'authentique morale chrétienne et donnera en même temps le ressort vital pour la pratiquer. C'est le devoir du Magistère de l'Eglise de veiller à ce que le dynamisme de la réponse à l'appel du Christ se développe de manière organique, sans que soient falsifiées ou occultées les exigences morales, avec toutes leurs conséquences. Celui qui aime le Christ observe ses commandements (cf. Jn 14, 15).