Jean 14, 18
Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous.
Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous.
Troisième
promesse, vv. 18-24. Non content de leur procurer son Esprit, Jésus viendra lui-même mystiquement
demeurer avec ses disciples. - Je ne vous laissera pas (dans le texte grec, expression énergique : laisser aller)
orphelins. Mot calqué sur le grec ορφανος, qu'on trouve seulement deux fois dans le Nouveau Testament. Cf.
Jac. 1, 27. Jésus venait d'appeler les apôtres ses « petits enfants » ( Cf. 13 34) : « il continue à parler en
père », Bossuet. - Je viendrai à vous. Ou plutôt, d'après le texte original : Je viens à vous. Preuve qu'il ne
s'agit pas de la fin des temps (S. Augustin, le Vén. Bède, Maldonat, etc.), époque trop lointaine et tardive
pour réaliser une promesse dans le temps présent. Il n'est pas probable non plus que le Sauveur fasse allusion
par cette parole à sa résurrection et aux entrevues si rares qu'il eut avec ses amis avant l'Ascension (S. Jean
Chrysost., Théophylacte, etc.) : c'est trop restreindre la consolation promise. Le mieux est donc de donner à
ces mots l'interprétation mystique qui est indiquée par le contexte : cet avènement de Jésus aura lieu en
même temps que celui du divin Paraclet (S. Cyrille, Rupert de Deutz, etc.).
Lorsque sa présence visible leur a été enlevée, Jésus n’a pas laissé orphelins ses disciples (cf. Jn 14, 18). Il leur a promis de rester avec eux jusqu’à la fin des temps (cf. Mt 28, 20), il leur a envoyé son Esprit (cf. Jn 20, 22 ; Ac 2, 33). La communion avec Jésus en est devenue, d’une certaine façon, plus intense : " En communiquant son Esprit à ses frères, qu’il rassemble de toutes les nations, Il les a constitués mystiquement comme son corps " (LG 7).