Jean 14, 3
Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi.
Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi.
Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure; sinon, est-ce que je vous aurais dit: Je pars vous préparer une place? (Jn 14,2) <> Si les demeures auprès du Père n'avaient pas été nombreuses, le Seigneur aurait dit qu'il partait en avant-coureur, manifestement afin de préparer les demeures des saints. Mais il savait que beaucoup étaient déjà prêtes et attendaient l'arrivée des amis de Dieu. Il donne donc un autre motif à son départ: préparer la route à notre ascension vers ces places du ciel en frayant un passage, alors qu'auparavant cette route était impraticable pour nous. Car le ciel était absolument fermé aux hommes, et jamais aucun être de chair n'avait pénétré dans ce très saint et très pur domaine des anges.
C'est le Christ qui inaugura pour nous ce chemin vers les hauteurs. En s'offrant lui-même à Dieu le Père comme les prémices de ceux qui dorment dans les tombeaux de la terre, il permit à la chair de monter au ciel, et il fut lui-même le premier homme apparu à ses habitants. Les anges ne connaissaient pas le mystère auguste et grandiose d'une intronisation céleste de la chair. Ils voyaient avec étonnement et admiration cette ascension du Christ. Presque troublés à ce spectacle inconnu, ils s'écriaient: Quel est celui-là qui arrive d'Édom (Is 63,1), c'est-à-dire de la terre? Mais l'Esprit ne permit pas que la milice céleste demeurât dans l'ignorance de cette disposition admirable de la sagesse de Dieu le Père. Il ordonna qu'on ouvrît les portes devant le Roi et Seigneur de l'univers: Princes, ouvrez vos portes, portes éternelles: qu'il entre, le roi de gloire (Ps 23,7 LXX)!
Donc, notre Seigneur Jésus Christ inaugura pour nous cette voie nouvelle et vivante: comme dit saint Paul, il n'est pas entré dans un sanctuaire construit par les hommes, mais dans le ciel lui-même, afin de se tenir maintenant pour nous devant la face de Dieu (He 9,24).
En effet, le Christ n'est pas monté pour se faire voir de Dieu son Père, car il était, il est et il sera toujours dans le Père, sous le regard de celui qui l'engendre, et c'est en lui qu'il se réjouit éternellement. Il monte maintenant, d'une façon étrange et insolite pour un homme, lui, le Verbe qui, à l'origine, n'avait pas revêtu l'humanité. S'il l'a fait, c'est pour nous et en notre faveur, afin que, reconnu comme un homme (Ph 2,7), mais avec la puissance du Fils, et entendant avec sa chair ce décret: Siège à ma droite (Ps 109,1), il puisse, établi lui-même comme Fils, transmettre la gloire de la filiation à tout le genre humain.
Car, puisqu'il est devenu homme, c'est comme l'un de nous qu'il siège à la droite du Père, bien qu'il soit supérieur à toute la création et consubstantiel au Père - il est en effet vraiment venu de lui, puisqu'il est Dieu venu de Dieu et lumière venue de la lumière.
Comme homme, il s'est présenté devant le Père en notre faveur, pour nous rendre capables de nous tenir debout devant la face du Père, alors que l'antique péché nous en avait chassés. Comme Fils, il s'est assis pour que nous-mêmes, à cause de lui, nous puissions être appelés fils de Dieu.
Aussi Paul, persuadé de parler au nom du Christ (cf. 2Co 13,3), enseigne-t-il que tout ce qui a été accordé au Christ est communiqué à l'humanité, puisque Dieu nous a ressuscités avec Jésus Christ et nous a fait asseoir dans les cieux avec lui (Ep 2,6). L'honneur et la gloire de siéger au ciel est propre au Christ, qui est Fils par nature. C'est à lui seul que cela revient et que nous le reconnaissons au sens strict. Il a beau avoir pris notre ressemblance en apparaissant comme un homme: la divinité lui appartient parce qu'il est Dieu, mais il nous transmet mystérieusement le don d'une telle dignité.
C'est le Christ qui inaugura pour nous ce chemin vers les hauteurs. En s'offrant lui-même à Dieu le Père comme les prémices de ceux qui dorment dans les tombeaux de la terre, il permit à la chair de monter au ciel, et il fut lui-même le premier homme apparu à ses habitants. Les anges ne connaissaient pas le mystère auguste et grandiose d'une intronisation céleste de la chair. Ils voyaient avec étonnement et admiration cette ascension du Christ. Presque troublés à ce spectacle inconnu, ils s'écriaient: Quel est celui-là qui arrive d'Édom (Is 63,1), c'est-à-dire de la terre? Mais l'Esprit ne permit pas que la milice céleste demeurât dans l'ignorance de cette disposition admirable de la sagesse de Dieu le Père. Il ordonna qu'on ouvrît les portes devant le Roi et Seigneur de l'univers: Princes, ouvrez vos portes, portes éternelles: qu'il entre, le roi de gloire (Ps 23,7 LXX)!
Donc, notre Seigneur Jésus Christ inaugura pour nous cette voie nouvelle et vivante: comme dit saint Paul, il n'est pas entré dans un sanctuaire construit par les hommes, mais dans le ciel lui-même, afin de se tenir maintenant pour nous devant la face de Dieu (He 9,24).
En effet, le Christ n'est pas monté pour se faire voir de Dieu son Père, car il était, il est et il sera toujours dans le Père, sous le regard de celui qui l'engendre, et c'est en lui qu'il se réjouit éternellement. Il monte maintenant, d'une façon étrange et insolite pour un homme, lui, le Verbe qui, à l'origine, n'avait pas revêtu l'humanité. S'il l'a fait, c'est pour nous et en notre faveur, afin que, reconnu comme un homme (Ph 2,7), mais avec la puissance du Fils, et entendant avec sa chair ce décret: Siège à ma droite (Ps 109,1), il puisse, établi lui-même comme Fils, transmettre la gloire de la filiation à tout le genre humain.
Car, puisqu'il est devenu homme, c'est comme l'un de nous qu'il siège à la droite du Père, bien qu'il soit supérieur à toute la création et consubstantiel au Père - il est en effet vraiment venu de lui, puisqu'il est Dieu venu de Dieu et lumière venue de la lumière.
Comme homme, il s'est présenté devant le Père en notre faveur, pour nous rendre capables de nous tenir debout devant la face du Père, alors que l'antique péché nous en avait chassés. Comme Fils, il s'est assis pour que nous-mêmes, à cause de lui, nous puissions être appelés fils de Dieu.
Aussi Paul, persuadé de parler au nom du Christ (cf. 2Co 13,3), enseigne-t-il que tout ce qui a été accordé au Christ est communiqué à l'humanité, puisque Dieu nous a ressuscités avec Jésus Christ et nous a fait asseoir dans les cieux avec lui (Ep 2,6). L'honneur et la gloire de siéger au ciel est propre au Christ, qui est Fils par nature. C'est à lui seul que cela revient et que nous le reconnaissons au sens strict. Il a beau avoir pris notre ressemblance en apparaissant comme un homme: la divinité lui appartient parce qu'il est Dieu, mais il nous transmet mystérieusement le don d'une telle dignité.
Je vous aurai
préparé une place. Jésus réitère cette pensée consolante, pour y rattacher une autre perspective d'avenir plus
consolante encore. La conjonction et est certainement authentique, quoique omise par les manuscrits A, Δ,
etc. - Je reviendrai. Le présent est pittoresque et ajoute à la certitude de la promesse. De nouveau fait
allusion à l'avènement antérieur de l'Incarnation. - Et je vous prendrai. « Remarquez le changement de
temps. Les mots avec moi marquent une union à la personne même de Jésus, idée que contenait déjà le verbe
je prendrai. Après une courte séparation, les apôtres devaient donc retrouver, et d'une façon beaucoup plus
intime, cette présence bien aimée dont ils avaient goûté les charmes durant trois ans. On voit par là que la
promesse « Je reviendrai » ne doit pas s'entendre de la fin des temps, mais d'un avenir rapproché : à la mort
de chacun des disciples (voyez une bien belle réalisation pour S. Étienne, Act. 7, 55). Et cela est précisément
indiqué par le futur : Jésus vient sans cesse et il est perpétuellement présent à son Église ; mais il introduit
ses amis au ciel l'un après l'autre, au temps voulu par la Providence. - Afin que... Motif pour lequel il viendra
chercher ses disciples, et résultat final obtenu pour eux. - Là où je suis (l'adverbe et le pronom sont très
accentués) : au ciel, dans la maison de son Père (v. 2). - Vous y soyez aussi (nouvelle emphase). II ne veut pas
jouir sans eux de sa gloire et de son bonheur. Actuellement il ne saurait les conduire au ciel avec lui, mais
alors il se les réunira pour toujours.
Vivre au ciel c’est " être avec le Christ " (cf. Jn 14, 3 ; Ph 1, 23 ; 1 Th 4, 17). Les élus vivent " en Lui ", mais ils y gardent, mieux, ils y trouvent leur vraie identité, leur propre nom (cf. Ap 2, 17) :